Il est évident pour tout le monde que les élites patronales représentées par la droite de gouvernement ont un intérêt économique à faire appliquer des politiques néo-libérales de libre circulation de tout, et de mondialisation universelle.
Heureusement qu'on n'a pas découvert de vie intelligente sur d'autres planètes sinon il y aurait sans doute des intello-débiles qui proposeraient que l'on fasse entrer Mars dans l'UE.
Ce qui est moins évident pour pas mal de gens, c'est que les élites de gauche, la boboarchie, ont abandonné le peuple et les classes moyennes et se sont vouées à la défense de "prolétariats de substitution" : Français issus de l'immigration, fonctionnaires, différents intérêts catégoriels. Et donc que, pour des raisons différentes, non plus économiques mais clientélistes et corporatistes (contrôle de la politique locale) et idéologiques (antiracisme, repentance postcoloniale), elles sont sur les mêmes positions que les ploutocrates
ci dessus sur la question de l'immigration, de l'ouverture des frontières, du libre-échange et de l'élargissement européen.
Sur toute la largeur du spectre politique, la quasi-totalité des élites médiatiques et politiques sont pour la mondialisation néo-libérale alors que leurs électeurs des classes moyennes et populaires sont majoritairement contre. Et le problème est que, depuis quelque temps, la volonté de ces électeurs est systématiquement bafouée par ceux qui sont censés les représenter politiquement.
On se demande combien de temps, en temps de crise économique et de convulsions politiques internationales, une telle démocratie dite représentative qui n'a de légitimité que de par sa représentativité peut continuer à exister si ses représentants font systématiquement le contraire de ce que veulent ceux qu'ils représentent.
Une sérieuse agitation sociale n'est pas à exclure vu la magnitude de cette opposition entre élites et électeurs.