Personne ne parle de contrats pétroliers Tonr, qui est la partie émergée de l'iceberg, mais de forts soupçons de pillage du pétrole irakien par les américains comme le fait apparaitre des confidences faites à des journalistes en reportage à Bassorah. Ni plus ni moins.
http://www.lesinrocks.com/actualite/act ... 973208c7a5Cela vous semble-t-il impossible, avec près de soixante mille soldats américains encore sur place en Irak et un pouvoir politique actuel largement bénéficiaire (et donc redevable) de l'intervention US de 2003 ? Poser la question c'est y répondre. D'ailleurs confier les contrats pétroliers à la principale puissance concurrente des Etats-Unis, la Chine, ne serait-ce pas là un formidable alibi pour piller en toute bonne foi si j'ose dire ? Ce serait ainsi un coup de billard à trois bandes, dont les américains fins tacticiens sont coutumiers du fait. Le problème étant que, par définition, les dupes n'entendent rien à la géopolitique réelle et ne savent pas jouer au billard. Comme d'ailleurs aux échecs. Il ne faut pas s'étonner dans ces conditions que leurs adversaires aient dix coups d'avance sur eux en permanence...
Sur la Syrie par exemple, les médias dominants relayent incessamment depuis hier qu'il y a eu (et non pas qu'il y AURAIT EU) une cinquantaine de morts provoquée par le pouvoir alaouite à l'encontre du peuple-en-révolte. D'ou viennent exclusivement les sources ? Des opposants ! N'en jetez plus: Syrie/Libye, même manipulation, même instrumentalisation, même combat.
Tonr a écrit:
Ce qui intéresse les États-Unis, c’est moins l’accès au pétrole pour leur propre approvisionnement que le contrôle de la région, pour pouvoir le cas échéant, exercer une pression politique, pour menacer les livraisons à destination de son éventuel rival, la République populaire de Chine.
Absolument, cela ne fait que confirmer ce qui a déjà été dit.
C'est à dire que dans la perspective crédible de l'amoindrissement de la puissance des Etats-Unis, de la remise en cause surtout puis de la perte progressive de leur leadership sur la marche du monde (dû paradoxalement à "leur" adhésion à la mondialisation économique, gage de très confortables revenus pour les élites financières), très certainement insupportable à envisager pour la ploutocratie et ses intérêts, comme pour ceux gravitant dans les hautes sphères des pouvoirs institutionnels et politiques et de l'appareil sécuritaire américain (puisque contraire aux fondements idéologiques et messianiques du roman national américain) ; dans cette perspective donc - avec en vue si possible de l'enrayer - le contrôle des lignes d'approvisionnement en ressources énergétiques (et en premier lieu le pétrole) apparait comme un moyen, par les Etats-Unis, de maitriser voire contrecarrer la montée en puissance de la Chine (et d'autres) qui pourraient à terme contester sa prédominance globale.
Il n'y a rien là de fantasmatique ou de complotiste puisque c'est exactement le sens des propos, de nombreuses fois réitérés et convergents, de différents rapports d'agences de renseignement et de prospective américains sous la férule idéologique, en particulier, des néoconservateurs depuis plus de vingt ans. Le summum de la bêtise, parce que déjà follement incohérents, étant que certains voudraient disqualifier cette thèse, et par conséquent denier le réel, au motif de son supposé simplisme ; alors qu'elle s'inscrit précisément dans toute la complexité et l'essence même des rapports de force géopolitiques (et de politiques internes aux Etats), au contraire de leur véritable manichéisme qu'ils plaquent sur ce qu'ils
croient être la réalité du monde. C'est ce qu'on appelle le comble de l'absurde.