Le salon géopolitique de Passion-Histoire

L'Algérie est très inquiète de ce qui se passe en Lybie, les deux gouvernements étant relativement proches et partagent plusieurs caractéristiques: états pétroliers, anti-occident, n'hésitant pas à une repression féroce pour garder le pouvoir. De plus l'Algérie s'inquiète d'un vide du pouvoir en Libye qui pourrait voir se constituer des groupes terroristes rebelles et renforcer l'AQMI dans cet immense noman's land.

Le Maroc est très content au contraire de se débarasser d'un des principaux soutiens au Polisario. Le Maroc s'inquiète par contre de l'afflux massif de ses ressortissants qui vivaient en Libye.

Cela se comprend. La transition marocaine vers une monarchie constitutionnelle, sans chaos et sans grande violence, est peut être la partie la plus prometteuse, en tout cas la plus fiable du printemps arabe.
Personnellement, j'ai tendance à penser que, oui, il y a une exception marocaine. J'espère que le Maroc ne souffrira pas trop des conséquences de la guerre en Libye.

oui, mais normalement ça ne devrait pas être l'OTAN qui soit épaulée sur des forces de cet acabit, mais les forces de cet acabit épaulées sur l'OTAN. En tout cas, ce que je vois, c'est que l'on peut répondre par la positive à la question d'origine. J'ai mal à la France
et le pire c'est qu'il pourrait bien être réélu. Fier de mon pays, j'ai honte de ceux qui le gouvernent. Mais ce qui me fait le plus mal c'est l'image que donne la France aux pays émergeants.
Bien à vous.

Cet article du NY Times donne des précisions intéressantes sur l'armée rebelle:

http://www.nytimes.com/2011/04/07/world ... ebels.html

Si l'on en croit ce que dit le journaliste pour ce qui est de l'indiscipline, des tirs désordonnés, des engagements fonction de l'humeur, de l'ignorance totale du B-a ba militaire (usage des armes, techniques de combat etc) , de l'absence de chefs, des affrontements entre soldats, le tableau est calamiteux.
Une troupe de scouts serait plus efficace .

Oui, mais ne pas oublier que ces rebelles sont soutenus par un des phares de la pensée géopolitique française : Bernard-Henry Lévy, qui a l'oreille du Président Sarkozy

Qui se ressemble s'assemble: ces sympathiques rebelles sont à l'art militaire ce que BHL est à la philosophie.

"La Ligue arabe demande une zone d'exclusion aérienne au-dessus de Gaza"

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... -gaza.html

Tel est pris qui croyais prendre. Mais où est BHL ? Et Adler ?

On ne peut chahuter que les puissances chahutables, dont Israël n'est pas.

Du reste, la mollesse de nos effets sur la molle Libye augure funestement sur un engagement dans la réactive Palestine.

Mauvaises nouvelles de Libye: les Américains se sont retirés de facto de la coalition militaire et ont cessé les frappes; je cite un extrait de cet excellent blog qui fait le point sur la calamiteuse aventure libyenne:

"2) L'inexistence militaire de l'insurrection. Pour qualifier les "forces" insurgées, mon confrère du Figaro Adrien Jaulmes a trouvé une excellente formule : "des manifestants armés". Rien d'autre. Les insurgés n'ont aucune capacité militaire : il aurait été utile de s'en rendre compte avant de s'engager dans une guerre qui reposait sur deux idées : dans le ciel, les Occidentaux, au sol, les insurgés. Il manque un élément de cette équation... Où sont les rapports initiaux sur l'évaluation de leurs capacités ? Qui, à part BHL, a fourni des données fiables ? Devant une telle impréparation, mieux vaut rire que d'avoir à en pleurer... Que voit-on aujourd'hui ? Des insurgés qui aimeraient que l'Otan gagne leur guerre à leur place. Ils dénoncent l'inaction des forces occidentales et, d'un même geste, les quelques bavures. Comme si ces bavures n'étaient pas la conséquence malheureusement inévitable de l'action aérienne. Plus de frappes, ce sera plus de bavures. Sachant que l'insurrection n'a aucune chance de conquérir la Tripolitaine, on fait quoi, chef ?
3) La coalition fragilisée. Les médias français ont été d'une grande discretion sur l'information capitale de cette semaine : le retrait américain. Depuis lundi soir, l'aviation américaine ne participe plus aux frappes, même si elle continue à fournir du soutien (ravitaillement, guerre électronique, contrôle). La France avait contraint les Etats-Unis à s'engager dans une guerre dont ils ne voulaient pas... à l'exception de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Deux semaines (et deux tiers des frappes...) et puis s'en va ! La France se retrouve en première ligne, avec une moyenne de 32 sorties quotidiennes et onze cibles détruites en une semaine. Avec Paris ? Les Britanniques, dont l'effort est moins important. Le reste ? Les Italiens ne font que du "show of force", les Espagnols du soutien, les Qataris ne restent que 15 minutes au dessus de Benghazi pour y chasser d'improbales avions libyens, etc. Voilà la réalité militaire de cette coalition. Quant aux conséquences politiques, le tableau n'est pas brillant : des Etats-Unis timorés, une Europe divisée, des pays du Sahel hostiles, des Russes, des Chinois, des Brésiliens, des Indiens contre... "

http://www.marianne2.fr/blogsecretdefen ... _a218.html