Alain.g a écrit:
Rien ne prouve une telle aide qui aurait été aussitôt dénoncée par Assad. Or rien de tel. Une aide étrangère se voit facilement dans un conflit.
Concernant l'aide qui serait fournie aux opposants syriens, il me semble avoir lu plusieurs dépêches Sana sur des armes qui avaient passé la frontière libanaise ou concernant du matériel étranger capturé par l'armée syrienne, donc oui le gouvernement syrien dénonce une aide matérielle venant de l'étranger. Les États du Golfe auraient assuré l'opposition d'un soutien en tout cas financier, d'après un article paru dans le Times il y a quelques jours. Tandis que la Turquie semble être un sanctuaire pour l'ASL.
Alain.g a écrit:
Ce qui retient l'occident est aussi la présence en Syrie d'une forte minorité chrétienne, parmi les premiers chrétiens, actuellement alliée avec les alaouites comme il a été dit, minorité qui a fait savoir sa crainte d'un changement.
Protester contre la brutalité syrienne ne signifie pas qu'on aide l'opposition syrienne.
Les démocraties ont plusieurs objectifs en tête, spécialement mettre fin à l'alliance d' Assad avec l'Iran.
Un changement de chef d' Etat suffirait à tout arrêter en Syrie.
La présence chrétienne en Syrie ne retient certainement pas l'Occident, qui prend au sérieux les témoignages des religieux syriens? Personne. Un changement de chef d'État? Mais pour le remplacer par qui? Par un vice-président issu du régime? Par la nébuleuse CNT? L'armée syrienne va rentrer dans ses casernes ou tomber dans les bras de l'ASL? Laissez-moi rire, elle enterre ses morts quasi-quotidiennement.
Pour répondre à Savinien:
Savinien a écrit:
Tout ce qui a été écrit sur ce fil concourt à dire que l'Occident n'a aucun intérêt à voir la situation évoluer comme en Égypte-Lybie-Tunisie. Bref, quelles seraient alors les motivations de ces mystérieux fournisseurs occidentaux ?
Les motivations de occidentaux? Suivre le mouvement initié par leurs alliés qataris et saoudiens de domination d'un sunnisme militant qui assurerait la survie de leurs monarchies féodales pour encore quelques temps, la puissance financière étant une autre face de cette garantie.
C'est fâcheux, mais l'expérience récente nous prouve que nos gouvernements préfère une situation d'anarchie et conflit plus ou moins larvé, plutôt qu'un régime qui ne serait pas aux ordres. Nous continuons de miser sur nos capacités de contrôle répressif,mais n'accordons-nous pas trop de confiance à notre appareil sécuritaire?
Par contre la volet média est très efficace: Al Jazeera a fait un travail formidable pour maîtriser la revendication arabe, l'élève a presque dépassé le maître, en tout cas elle donne le ton à tous nos médias.
Savinien a écrit:
Bien entendu, les inepties paranoïaques -pour changer- du Monde arabe accusant l'Occident d'avoir provoqué le Printemps arabe ne sont pour rien dans vos affirmations
Le Printemps arabe est multiple: les révoltes en Égypte et en Tunisie n'ont pu être évitées. En Égypte le changement est plus ou moins sous contrôle, en Tunisie, on fait avec. En Libye et en Syrie, on appuie sans retenue le changement de régime, de ce point de vue, c'est très différent de tous les autres cas de figure. Il n'y a pas un printemps, mais plusieurs. Il n'y a pas eu de complot pour le lancer, il est parfaitement clair que des raisons objectives pour un tel mouvement existaient un peu partout.
Ce qui pose problème, c'est la manière dont il a été traité suivant les endroits.