Duc de Raguse a écrit:
Une cessation de paiement (de l'ensemble des dettes contractées par un pays) est un synonyme de banqueroute ou de faillite.
Macron n'a pas évoqué un défaut de paiement
sur l'ensemble des dettes de la Russie. C'est un ancien élève de l'ENA et ancien ministre de l'économie. Il a travaillé jadis en tant qu'associé-gérant chez Rothschild & Cie. Il est donc très compétent et n'aurait pas commis cette erreur. Il parlait sans doute d'un défaut de paiement sur une ou plusieurs échéances, et non pas sur la dette dans son ensemble. La Russie n'est pas la Zambie.
Pendant la seconde moitié de l'année 2022, on verra bien si la Russie peut honorer chacune de ses échéances. Quoi qu'il en soit, une sévère récession est inévitable à cause des sanctions économiques.
Les experts du FMI notent que les mesures prises par le gouvernement russe ont été efficaces pour atténuer l'impact des sanctions imposées par les pays occidentaux en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine.
« Les dépôts et le taux de change se sont presque entièrement redressés à la suite des mesures prises par la Banque de Russie pour stabiliser la confiance dans le système financier », relèvent-ils notamment.
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 15078.htmlLes experts du FMI tablent sur une contraction de 8,5% du produit intérieur brut de la Russie en 2022, principalement en raison d'une baisse des volumes d'exportation combinée à une baisse de la demande intérieure.
Pour l'heure,
« les exportations d'énergie en 2022 devraient atteindre 350 milliards de dollars américains, en hausse de 40% par rapport à l'année dernière en raison de la hausse des prix », selon les données publiées dans le rapport du FMI.
« À partir de l'année prochaine, cependant, une baisse du volume et du prix des exportations énergétiques de la Russie devrait progressivement réduire l'excédent du compte courant de la Russie », expliquent les auteurs du rapport. Ils estiment qu'à moyen terme, les exportations d'énergie pourraient chuter à 250 milliards de dollars, alors que l'Union européenne réduit ses importations d'énergie en provenance de Russie.
« En Russie, les sanctions et l'incertitude sans précédent devraient peser lourdement sur les investissements et les exportations, ainsi que déprimer les importations et la consommation privée », résument les auteurs du rapport.