Dupleix a écrit:
Mais pendant que Kiev profère des accusations fallacieuses, ce sont les troupes russes qui occupent le territoire ukrainien et se rendent coupables d'exactions qui relèvent du crime de guerre.
Très franchement, quelle nation en guerre contre une autre n'a pas commis des crimes de guerre ? Croyez-vous que les Américains se soient conduits comme il fallait en Irak ou au Viet-Nam (à ce sujet, nous attendons toujours leur condamnation pour les civils bombardés au napalm...

) ? Et les Français en Algérie ?
Bien entendu, j'en passe...
Nous sommes naturellement bien loin d'un génocide. Simple propagande, dommage qu'elle soit reprise ici et là.
Dans le cas contraire avancez-nous les cas des centaines de milliers de morts civils pendus, torturés, gazés, ou je ne sais quoi, par l'armée russe.
Les faits, rien que les faits et non des extrapolations, s'il vous plait.
Pour l'instant - et personne ne pourrait espérer le contraire - il n'y a rien de tel qui se passe.
D'ailleurs, ce n'est qu'une fois qu'il a été acculé, soit six mois après le début de "l'opération spéciale", que Poutine a commencé à utiliser l'arme du froid contre les civils, faute de victoire militaire probante.
Dupleix a écrit:
Mais il faut reconnaître que les méthodes se ressemblent bigrement.
Lesquelles ?
Lorsque les Russes sont entrés en Ukraine, ont-ils liquidés tous les opposants politiques, les juifs et les civils gênants ?
C'est ce que Hitler a pu faire en Pologne - entre autres.
Encore une fois arrêtons de comparer ce qui n'a pas lieu d'être.
Dupleix a écrit:
Depuis 20 ans, personne ne sait ce que veut réellement Poutine. Il ne veut pas s'étendre en Europe : qu'en savons-nous ? Il cherche simplement à contrôler les régions culturellement russes ? Allons donc... La Tchétchénie, l'Abkhazie, l'Ossétie, des régions culturellement russes ? En réalité, ce sont d'anciennes colonies.
Ce ne sont pas des "colonies", mais bien des territoires qui ont été russifiés au cours de l'époque moderne et contemporaine, soit après des conquêtes, soit lorsque l'élite de ces peuples a choisi la Russie comme protectrice (comme ce fut le cas des élites ukrainiennes au XVIIème siècle).
Dupleix a écrit:
L'action de Poutine dans ces régions (mais aussi en Biélorussie ou au Kazakhstan où résident moins de 20% de Russes, et, donc, en Ukraine) ressemble bien davantage à une politique de puissance visant à recouvrer la domination géopolitique qui était celle de l'URSS (ou celle de l'empire russe avant elle) ; ce que d'ailleurs laisse entendre Poutine lui-même.
Une domination géopolitique sur les anciennes Républiques soviétiques ne signifie pas vouloir reconstituer l'URSS, mais bien d'obtenir leur neutralité (politique, militaire et économique : c'était l'objectif de la CEI au début des années 1990, Poutine n'était alors pas au pouvoir) et surtout que les occidentaux ne s'y installent pas par le contrôle des gouvernements en place.
Dupleix a écrit:
Un objectif qui en soi peut être compréhensible, mais qui (sans être comparable à l'expansionnisme hitlérien) présente un caractère impérialiste qui me semble ne pas exclure, par principe, une expansion en Europe.
Là, je suis désolé, mais nous sommes en plein délire. La Russie n'arrive même pas à conserver sa domination - suite aux coups de boutoir donnés par l'Occident - sur la plupart des Républiques qui avaient constitué avec elle la CEI, comment voulez-vous qu'elle s'étende ailleurs en Europe ? Si même dans son ancienne "zone de confort", elle se trouve en difficulté, comment croire une seule seconde à une volonté d'aller en Pologne ou en Roumanie ?
Que ces pays, par le souvenir du passé tsariste et soviétique se soient précipités dans les bras de l'Occident est une chose, qu'une menace existait véritablement en est une autre.
Encore une fois, les cartes de la page précédente parlent d'elles-même, les faits également : l'expansion militaire et politique opérée par les occidentaux à la fin du XXème siècle et au début du XXIème s'est faite d'Ouest en Est et non l'inverse.
Prétendre l'inverse revient à nier la réalité.