Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Nous avons perdu ce rôle historique de tempérance - "gaullo-mitterrandien" pour citer certains - depuis 2007.
En 2014, c'était déjà clair : nous jouions avec Washington et Kiev contre Moscou. Pareille collusion ne nous permet plus d'avoir cette voix indépendante qui aurait fait de nous le médiateur tout désigné.
C'est la négation de siècles de diplomatie française, qui ne s'était jamais alignée benoitement, frénétiquement et stupidement de la sorte sur une autre puissance, sauf dans des époques de terreur lorsque le territoire national était occupé par celle-ci.
Nous avions des Richelieu, Mazarin, Talleyrand et autres Choiseul, nous n'avons désormais plus que des pitres grotesques.

Disons cher Duc que la question est difficile car il est quand même inacceptable que la Russie ait violé une frontière internationale pour envahir un État souverain dans le but officiel d'en changer le gouvernement.

Je ne sais pas ce que le Général aurait fait mais historiquement il était tout de même attaché au respect du droit international...et à la souveraineté des peuples

Après on peut citer le contre exemple tchécoslovaque...mais à la différence des Ukrainiens les Tchécoslovaques ne se sont pas battus...

Ce qui est étonnant chez Macron c'est le côté excessif de ses déclarations...ça n'est pas tres habile si demain nous devons nous réconcilier avec les Russes ...mais ça n'est pas étranger à l'éloquence gaullienne...

La Suisse a lancé les invitations à plus de 160 délégations pour participer à sa conférence sur la paix en Ukraine.
Les invitations pour la conférence pour la paix en Ukraine les 15 et 16 juin au Bürgenstock (NW) ont été officiellement envoyées.




Quelqu'un m'a dit que la découverte des massacres à Boutcha avait probablement incité Zelensky à stopper le processus de négociation.

Personne ne dit l'inverse, c'est un fait.
Cela dit, cette guerre débute en 2014 et non pas en 2022. Or la France avait déjà pris son parti à cette date. Elle ne pouvait donc plus se positionner en médiatrice en 2022.


Mais ce type ne dispose d'aucune colonne vertébrale dans la politique extérieure qu'il mène : il jette de l'huile sur le feu en menaçant les Russes d'une intervention de troupes (françaises, de l'UE, de l'OTAN ?) au sol en Ukraine risquant le conflit nucléaire, mais en "même temps" donne finalement peu d'armes aux Ukrainiens, puis, il fait à nouveau comprendre que des troupes pourraient être envoyées en Ukraine, car les Russes sont devenus (tout d'un coup ?) une "menace pour l'Europe", pour, finalement - toujours en "même temps" -, envoyer l'ambassadeur de France - le seul d'Europe occidental... - à la cérémonie d'investiture de Poutine, le lendemain de la convocation de ce dernier par les services diplomatiques russes pour se plaindre de la position que la France prend depuis plusieurs semaines à l'encontre de Moscou.
Si quelqu'un voit de la cohérence ou bien une once de logique dans toutes ces gesticulations qu'il m'en fasse une démonstration, car c'est à n'y rien comprendre.
Chez De Gaulle c'était limpide, chez Macron totalement désarticulé et sans le moindre sens.

L'uchronie n'est pas une science, c'est un art. Faut-il croire que les deux délégations auraient pu conclure un accord à Istanbul si Boris Johnson n'avait pas rencontré Zelensky samedi 9 avril 2022 ?
Le terrible drame de Kramatorsk est antérieur à la visite de Johnson. Vendredi 8 avril 2022 au matin, alors que plusieurs centaines de civils attendaient à la gare de Kramatorsk, un missile balistique équipé d'une ogive à sous-munitions a explosé et dispersé des dizaines de petites bombes, ou sous-munitions, tuant au moins 58 civils et en blessant plus de 100 autres.
Cette action violente n'a pas sans doute pas incité Zelensky à faire la paix avec Poutine. Et les crimes de Boutcha faisaient la "une" des journaux depuis plusieurs jours.

Il y a des civils qui valent plus que d'autres. Je suis extrêmement circonspect depuis les cadavres de Timisoara en 89, qui ont fait chuter Ceaucescu et qui avait été monté de toute pièce, les civils serbes tués par l'Otan ne comptent pas non plus et je ne parle pas de l'Irak ou de l'Afghanistan. Si la paix avit due être signée, elle l'aurait été, civils ou pas civils. La guerre n'est pas une cour d'assise, elle est politique.

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Il n'en demeure pas moins que j'ai posé une question : "Faut-il croire que les deux délégations auraient pu conclure un accord à Istanbul si Boris Johnson n'avait pas rencontré Zelensky samedi 9 avril 2022 ?"




Avec des "si"...
Il est peu vraisemblable que les deux délégations (ukrainienne et russes) étaient prêtes à signer un accord lors des pourparlers de paix à Istanbul.

Le 14 juin 2022, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a eu les faveurs de la chaîne de télévision Rossia-1. Interviewé par sa présentatrice vedette et fervente supportrice de la politique du Kremlin, Olga Skabeeva, il affirme que Vladimir Poutine lui aurait personnellement montré début mars (2022) un accord conclu entre les deux délégations, un document particulièrement favorable à la partie ukrainienne dans lequel même la question de la Crimée aurait été résolue. Comment ? Sous la forme d’“une sorte de bail emphytéotique [bail de très longue durée]”. Comment ? Sous la forme d’“une sorte de bail emphytéotique [bail de très longue durée]”.
Le jour même, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté cette rumeur en précisant qu’aucune négociation de ce genre n’avait eu lieu à propos de la Crimée. “La Crimée fait partie intégrante de la Fédération de Russie, c’est une région russe”, a-t-il dit à l’agence officielle Ria Novosti.

Vous n'en savez strictement rien et avancez encore des affirmations fausses !
Il faut s'en tenir aux faits et c'est déjà la visite de Biden qui enterre des négociations qui semblaient fructueuses :
https://www.tdg.ch/ukraine-un-document-secret-aurait-pu-mettre-fin-a-la-guerre-645533025248
https://cf2r.org/editorial/quand-le-brouillard-de-la-guerre-commence-a-se-dissiper/
C'est assez clair : l'accord était proche et à la fin du mois de mars Washington décide qu'il n'y en aura pas. C'est la même stratégie depuis.
Baisse du rideau.
Dans ces conditions cette réunion pour la paix en Suisse ne peut s'apparenter qu'à une farce.

Je n'en sais rien, je n'apporte pas de réponses lorsque je les ignore.

Pour le reste, réunir je ne sais combien de pays sans qu'un des belligérants ne soit présent n'est qu'un avantage que pour les traiteurs et les fournisseurs de champagne sans oublier les hôteliers. C'est discuter dans le vide en grignotant des petit-fours.