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Sans aucun doute, comme depuis plus de trois siècles, bien avant que le communisme n'existe.
Celle-ci était encore acceptée par certains Ukrainiens au début du XXIème siècle, mais plus par d'autres.
En effet, d'assez nombreux autres pour que le pays puisse résister à une attaque extérieure. Cela devrait faire réfléchir beaucoup de gens, et surtout Poutine.
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Les Américains ont déjà assez de produits agricoles ainsi et les Européens n'en veulent surtout pas, puisque l'afflux de blé ukrainien ruine actuellement leurs propres agriculteurs.
Réellement ? La russie bloque le blé ukrainien, et les prix alimentaire ont augmenté pourtant. Nos agriculteurs devraient sauter de joie devant la montée des prix de leurs productions, me semble-t-il.
Au final, les choses changent, je table sur une vision à long terme des USA.
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Nous avons connu les Américains plus sourcilleux au début des années 1960 à Cuba. Pourquoi diable font-ils aujourd'hui ce qu'ils ne toléraient pas de l'URSS à l'époque à quelques centaines de miles de leurs côtes ?
Non, vraiment, la responsabilité états-unienne dans toute cette affaire est patente.
Je ne cautionne pas l'attitude américaine, mais ils font cela parce qu'ils le peuvent, et que les Russes ne le peuvent clairement plus. Dés lors, pourquoi s'en priveraient-ils ? De toute manière, les russes défient leurs positions mondiales, mais ils sont le maillons faibles de l'alliance Chine-Russie, ne leurs en déplaisent.
De la même manière, les russes ont envahi l'Ukraine, mais ils n'ont dut tolérés toute vélléité de remise en question de leur pouvoir a l'époque du pacte de Varsovie qu'une fois réduit à une impuissance politique, faute de quoi, comme à Prague, ou en Afghanistan, ou ailleurs, ils intervenaient brutalement. Lors des premiers jours de la guerre, rare étaient ceux qui auraient misé un kopeck sur l'Ukraine, moi y compris... et en échouant, la Russie a juste prouvé qu'elle n'a pour le moment pas les moyens de sa politique.
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Je ne sais trop à quelles "défaillances du Tsar (lequel ?) de la fin du XIXème siècle" vous faites allusion, mais ce qui est certain c'est qu'il n'y a pas eu de volonté "d'indépendance" des Ukrainiens au cours de ces derniers siècles, sauf lorsque leur protecteur historique était très affaibli, ne lui apportant plus rien (comme en 1917 ou en 1991).
Quel Tsar ? Bonne question ! Je dirais tous au moins à partir de Nicolas II.
Si pour vous le maintiens tardif du servage, l'incapacité à s'adapter à la révolution industrielle et a l'émergence de la bourgeoisie. La déliquescence de l'armée russe... Bref, il y a une sacrée liste.
Quand aux Ukrainiens ils ne me semble pas qu'ils aient besoin que leur volonté d'indépendance s'ancre dans des siècles : un siècle est bien suffisant. Et entre 1917 et 1991, les russes ont pesé de tout le poids Staliniens de leur pouvoirs, même si nombre d'Ukrainiens se sont révoltés lors des années 40. Pour rappel, les officiers de l'armée rouge ne pouvaient pas se promener sans escorte en Ukraine jusqu'au milieu des années 50.
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Ce n'est pas là une invasion, mais des secousses locales conséquentes au séisme de la révolution bolchevique, à la défaite russe, à la guerre civile russe et à l'intervention occidentale en Russie. Ce sont d'ailleurs les armées de Pilsudski, lourdement financé par les Allemands (remplacés ensuite par les Français et les Anglais), qui commencent à attaquer à la fin de l'année 1918 en... Ukraine.
Idem pour 1945, il s'agit d'une libération d'un pays occupé par les Allemands au cours d'une guerre mondiale, puis d'une vassalisation de celui-ci.
Il faut éviter d'employer des termes à la définition précise n'importe comment.
Il est donc faux d'écrire que l'URSS (ou la Russie) ait envahi trois fois la Pologne au XXème siècle.
Votre point est sujet de controverse mais n'est pas totalement sans mérite. Cependant, j'ose espérer que vous comprendrez que la vassalisation n'a rien de glorieux pour une nation.
Citation:
La Biélorussie ne fait pas partie de la Fédération de Russie et on ne parle pas de "pays" en faisant partie, mais de 89 "sujets fédéraux".
Cela ne constitue d'ailleurs pas la sphère d'influence de la Russie, c'est la Russie.
Mouis, je pense que nous rediscuterons de cela lorsque Poutine sera écarté du pouvoir, d'une manière ou d'une autre. En ce qui concerne la Biélorussie, Loukachenko est AU MOINS un allié de la Russie. Après tout, les troupes russes sont aussi parties de la Biélorussie pour envahir l'Ukraine, preuve s'il en est que Poutine n'a rien contre la pratique du double standard.
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La nation ukrainienne n'existait pas, elle est malheureusement en train de se construire dans le sang et en vertu d'intérêts qui lui sont étrangers. Du moins si on ne compte pas les élites et on prend en compte uniquement la population.
Culturellement, ces "petits russes" - comme ils sont nommés depuis le XVème-XVIème siècles par les Tsars de "toutes les Russies" - ont des particularités culturelles propres depuis plusieurs siècles (pas que un).
Cela dit, comme écrit plus haut, ils étaient globalement respectés par le pouvoir russe (ou soviétique) et pouvaient se fondre très facilement dans la masse russophone de l'Empire, qui comptait (et compte toujours) de nombreux peuples allogènes.
Un Gogol, par exemple, chantre de la culture ukrainienne au XIXème siècle, n'a jamais revendiqué dans ses écrits l'indépendance de cette région.
Les choses changent, et elle existe désormais, et il nous faudra tous en prendre notre parti, et les Russes en sont au moins en partie responsables. Et la notion de respect des Ukrainiens est risible, surtout si l'on considère que l'URSS continua a exporter des céréales en plein milieu des famines de 1931-1933. Imposé une famine de plusieurs millions de morts pour un plan, ce n'est pas exactement du respect.
Plus de trente ans ? Soit avant même la disparition de l'URSS ? Tout de même... un peu plus de vingt ans, rien de plus.
Quoiqu'il en soit, même si cela vous parait "énorme", plus de vingt ans au pouvoir correspond finalement à la durée moyenne de règne d'un Tsar ou d'un mandat de premier secrétaire du PCUS.
Dans l'histoire des dirigeants russes, il apparait actuellement comme modéré. Un Staline aurait réglé la question ukrainienne autrement et depuis longtemps. C'est bien pour cela qu'il essuie autant de critiques en Russie.
Hah mais Poutine a fait partie du gouvernement Russe dés les années 1991 en tant qu'aide à St Petersburg, puis est au service de Elstine dés 1996. Nous sommes en 2023, cela fait 33 ans de présence dans le monde politique. (Et même avant si l'on compte qu'il faisait partie du KGB, mais il n'était pas une figure publique...)
Effectivement, les Tsar et les premiers secrétaires avaient tendance à s'accrocher au pouvoir, et de fait, cela fait longtemps à l'échelle humaine.
Modéré ? Comparé a Staline ? C'est évident. Qui peut le plus peut le moins, après tout. Cependant, Staline n'est pas arrivé au pouvoir et ne s'y est pas maintenu dans les mêmes conditions politique et technologique, ce qui explique qu'il avait plus d'opportunité. La comparaison n'est pas pertinente. Vous auriez put citer certains autres hommes politiques russes actuel qui sont bien pire que Poutine, en effet. Cela étant dit, les critiques de Poutine ont l'air d'ignorer pas mal de réalités économiques et politiques de la Russies actuelles, ou même générale : Poutine se maintient essentiellement au pouvoir en épargnant la classe moyenne russe en échange de son apathie politique tout en maintenant un certain nationalisme. C'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle les seules vraies critiques viennent de sa droite. Il ne peut le faire trop ouvertement sans se contredire.
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Ce qui m'inquiète toujours autant c'est l'escalade sans fin apportée à cette crise devenue majeure. Il arrivera un moment donné où les Russes seront dos au mur et utiliseront véritablement tout leur arsenal militaire. Les occidentaux jouent depuis trop longtemps avec le feu, ils se sont déjà brûlés - avec les fameuses "sanctions", qui se sont surtout retournées contre les Européens - et risquent encore de l'être.
Qui vivra verra. Pour l'instant, l'Europe ne s'en tire pas trop mal. j'ai plus l'impression que l'Europe paie le prix d'une politique intérieure un peu trop complaisante avec ces ultrariches, mais ceci est un autre sujet.
Quand a l'utilisation véritable de tout l'arsenal militaire russe, il est peut-être plus que temps pour ces derniers : c'est une année d'humiliation militaires pour les russes : Incapable de prendre une ville à moins de cent kilomètre de leurs frontières, repoussé de l'autre côté du Dniepr, Prigozhine se plaignant du manque de moyen et des intrigues de ses collègues de l'armée régulière... même sans le recul, ce n'est guère glorieux.
Cela dit, si vous faites références a l'usages d'armes de destruction massive, je ne suis pas certains que cela se ferait a l'avantage des russes non plus.
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Je ne comprends pas pourquoi les rouages diplomatiques traditionnels ne semblent plus fonctionner comme auparavant. A croire qu'on ne comprend plus les spécificités des peuples et de leurs dirigeants qui sont en face...
Pourvu que ce moment n'arrive jamais et qu'une solution négociée puisse voir le jour. Pour le moment les occidentaux n'en veulent pas et jouent la politique funeste de la surenchère.
Ce commentaire me semble plus être une essentialisation de l'autocratisme en vigueur dans certains pays et je ne le cautionne pas. D'autant plus que la négociation avec un pouvoir autocratique porte rarement des fruits, et ne se fait qu'à partir de positions de forces. Je ne prêterais pas plus la volonté de surenchère uniquement aux occidentaux. Poutine aurait put ne pas envahir l'Ukraine. Il n'y était pas obligé, mais il l'a fait : il y a dépensé un capital diplomatique, politique et militaire important. Même si, et c'est un gros si, il gagnait dans les années à venir, ce qui est loin d'être gagné, il aurait encore à pacifier l'ouest de l'Ukraine avec une armée minée par la corruption et l'incompétence.
Cependant, je ne suis pas certains que le conflit soit une victoire Ukrainienne unilatérale pour autant, et il est fort possible que nous nous retrouvions face à une situation à la Coréenne, qui ne se débloquera que jusqu'à ce que Poutine se retrouve hors jeux, de vieillesse ou éliminé par un rival politique.