Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Beaucoup d'options sont sur la table, depuis l'effondrement de l'Ukraine, les solutions négociées, que Poutine soit battu aux élections (ce dont je doute). Le résultat des élections américaines sera déterminant. Si Biden l'emporte, pas grand chose va changer, si c'est Trump, il est probable que les négociations s'ouvriront rapidement.

Il est trop tôt pour dire si les USA veulent renforcer l'aide militaire à l'Ukraine.
Il faut patienter. Je vous laisse lire cet article :
https://www.bfmtv.com/international/ame ... 20055.html
Le Congrès américain bute depuis plusieurs mois sur une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine. Malgré les efforts du président américain Joe Biden, les élus Républicains, en majorité à la Chambre des représentants, conditionnent le déblocage de l'aide au durcissement de la politique migratoire américaine. Pendant ce temps-là, Kiev piétine, et craint de voir l'aide de ses alliés baisser cette année.

L'article est intéressant. Il est intitulé : Spycraft and Statecraft.
Plusieurs paragraphes sont consacrés à la Russie :

The post–Cold War era came to a definitive end the moment Russia invaded Ukraine in February 2022. I have spent much of the past two decades trying to understand the combustible combination of grievance, ambition, and insecurity that Russian President Vladimir Putin embodies. One thing I have learned is that it is always a mistake to underestimate his fixation on controlling Ukraine and its choices. Without that control, he believes it is impossible for Russia to be a great power or for him to be a great Russian leader. That tragic and brutish fixation has already brought shame to Russia and exposed its weaknesses, from its one-dimensional economy to its inflated military prowess to its corrupt political system. Putin’s invasion has also prompted breathtaking determination and resolve from the Ukrainian people. I have seen their courage firsthand on frequent wartime trips to Ukraine, punctuated by Russian air raids and vivid images of Ukrainian battlefield tenacity and ingenuity.

Putin’s war has already been a failure for Russia on many levels. His original goal of seizing Kyiv and subjugating Ukraine proved foolish and illusory. His military has suffered immense damage. At least 315,000 Russian soldiers have been killed or wounded, two-thirds of Russia’s prewar tank inventory has been destroyed, and Putin’s vaunted decades-long military modernization program has been hollowed out. All this is a direct result of Ukrainian soldiers’ valor and skill, backed up by Western support. Meanwhile, Russia’s economy is suffering long-term setbacks, and the country is sealing its fate as China’s economic vassal. Putin’s overblown ambitions have backfired in another way, too: they have prompted NATO to grow larger and stronger.

Espionage remains an interplay between humans and technology.
Although Putin’s repressive grip does not seem likely to weaken anytime soon, his war in Ukraine is quietly corroding his power at home. The short-lived mutiny launched last June by the mercenary leader Yevgeny Prigozhin offered a glimpse at some of the dysfunction lurking behind Putin’s carefully polished image of control. For a leader who painstakingly crafted a reputation as the arbiter of order, Putin looked detached and indecisive as Prigozhin’s ragtag mutineers made their way up the road to Moscow. For many in the Russian elite, the question was not so much whether the emperor had no clothes as why he was taking so long to get dressed. The ultimate apostle of payback, Putin eventually settled his score with Prigozhin, who was killed in a suspicious plane crash two months to the day after starting his rebellion. But Prigozhin’s biting critique of the lies and military misjudgments at the core of Putin’s war, and of the corruption at the heart of the Russian political system, will not soon disappear.

This year is likely to be a tough one on the battlefield in Ukraine, a test of staying power whose consequences will go well beyond the country’s heroic struggle to sustain its freedom and independence. As Putin regenerates Russia’s defense production—with critical components from China, as well as weaponry and munitions from Iran and North Korea—he continues to bet that time is on his side, that he can grind down Ukraine and wear down its Western supporters. Ukraine’s challenge is to puncture Putin’s arrogance and demonstrate the high cost for Russia of continued conflict, not just by making progress on the frontlines but also by launching deeper strikes behind them and making steady gains in the Black Sea. In this environment, Putin might engage again in nuclear saber-rattling, and it would be foolish to dismiss escalatory risks entirely. But it would be equally foolish to be unnecessarily intimidated by them.

The key to success lies in preserving Western aid for Ukraine. At less than five percent of the U.S. defense budget, it is a relatively modest investment with significant geopolitical returns for the United States and notable returns for American industry. Keeping the arms flowing will put Ukraine in a stronger position if an opportunity for serious negotiations emerges. It offers a chance to ensure a long-term win for Ukraine and a strategic loss for Russia; Ukraine could safeguard its sovereignty and rebuild, while Russia would be left to deal with the enduring costs of Putin’s folly. For the United States to walk away from the conflict at this crucial moment and cut off support to Ukraine would be an own goal of historic proportions.

Ce qui veut dire ?

Comment peut-on savoir avec certitude que telle ou telle voie est « raisonnée » ? Quelle serait l'avenir de l'Ukraine si elle était dans l'obligation d'accepter une négociation à la suite d'une raréfaction du soutien occidental ?

Vous faites exprès de me faire dire ce que je n'ai pas écrit ?
Si vous ne comprenez pas que la fin des destructions et des morts gratuites que nous pouvons observer tous les jours dans divers communiqués s'approche de la raison - surtout lorsque la situation militaire est bloquée -, je ne peux rien pour vous. Poursuivre dans cette voie n'est ni raisonnable, ni rationnel sauf pour des nihilistes.

Je ne suis pas nihiliste. Il n'est pas nécessaire d'être nihiliste pour envisager la continuation des combats contre une armée commandée par des hiérarques dont le discours est très agressif. A Moscou, certains leaders, par exemple Dmitri Medvedev, expriment leur hostilité envers l'Ukraine.
Medvedev écrivait sur en juin 2022 : « Souvent les gens me demandent pourquoi mes posts sur Télégram sont si durs. La réponse est simple : je les hais. Ce sont des salauds et des raclures. Ils veulent notre mort, celle de la Russie. Aussi longtemps que je vivrai, je ferai mon possible pour les faire disparaître. ». A un autre moment, il avait qualifié les dirigeants ukrainiens de « cafards ».
Quant à Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, il a promis le retour de Kiev dans le giron de Moscou.

Il est certain que la poursuite des combats vont entrainer des grandes souffrances. Mais le gouvernement ukrainien prendrait un risque considérable en renonçant à une prochaine victoire militaire. Car c'est la victoire qui permettra à l'Ukraine d'obtenir une paix durable.

Lorsque ceux-ci ne mènent de destructions et morts pour aucun pouce de terrain gagné ? Un peu tout de même.
Le discours de Kiev est tout aussi agressif que ce que vous citez.


Vous rêvez, jamais la Russie n'acceptera la continuation du bombardement (depuis 2014) des populations russophones autonomistes - puis séparatistes - d'Ukraine, encore moins son intégration à l'UE et à l'OTAN.
C'est cette voie là qui est synonyme de guerre durable et non pas de paix.
Lorsqu'on cherche la paix, on fait des compromis des deux côtés et non pas que d'un seul.

Un point manque dans votre raisonnement : la Russie ne peut pas perdre et l'Ukraine ne peut pas gagner car une déroute de l'armée russe signifierait simplement que Poutine monterait au niveau nucléaire (tactique pour commencer...). Donc ce que peut espérer de mieux le gouvernement Ukrainien est un match nul.

Symétriquement si l'armée ukrainienne était mise en déroute, au contraire rien n'empêcherait l'armée russe de prendre Kiev et Odessa..(.ce que d'ailleurs les Russes n'ont pas réussi en 22 ). Jamais les puissances nucléaires occidentales n'engageront un conflit nucléaire pour sauver Kiev...

Vous pouvez le regretter mais pas le contester.

Exact. Et j'ai même envie d'ajouter que les pays d'Europe occidentale devraient aussi souhaiter cela (mais leur discours semble désormais s'aligner sur celui de Kiev, ce qui est inquiétant), ce qui permettrait de trouver une issue favorable pour les deux parties, ainsi qu'achever la vague de destructions et de morts.
Je ne parle même pas de la paupérisation de ces États en raison de choix économiques funestes