Le salon géopolitique de Passion-Histoire

La Russie a doublé sa présence militaire en Arménie (courrier international).

Pendant ce temps en Azerbaïdjan, les émeutes se multiplient. Depuis le début de l'année 2013, on en compte déjà trois.

Le 12 janvier, dans le centre de la capitale, des familles de conscrits ont manifesté le suite à la mort suspecte d'un jeune soldat.

Toujours à Bakou, le 19 janvier des commerçants ont défié les forces de l'ordre pour protester contre l'augmentation de leurs loyers.

Enfin hier, à Ismayilli, une petite ville au nord-ouest de Bakou, des "milliers" (RFE/RL) de manifestants ont incendié une maison close déguisée en motel. La foule a également demandé la démission du gouverneur du Rayon.

http://www.rferl.org/content/azerbaijan ... 82059.html

En fait les 2 situations sont différentes. D'un côté la Russie essaye de mieux contrôler le Nord Caucase, sans doute via l'Arménie avec qui elle a des liens particuliers, car la situation au Daghestan ne prête pas à l'optimisme malgré les succès de Moscou vis à vis des djihadistes. Encore cette semaine, des chefs islamistes ont été abattus par les forces de l'armée russe. Mais quoiqu'il en soit la situation reste explosive d'autant que Moscou a commit l'erreur de soutenir Bachar El Assad en Syrie et les pays qui soutiennent les djihadistes sauront le rappeler à Moscou plus tard.
Quand à l'Azerbaidjan le problème n'a rien à voir avec le reste du Caucase puisqu'il est plus politique et social qu'autre chose même si il faut le reconnaitre que Moscou voit d'un très mauvais oeil les liens de plus en plus étroits entre l'Azerbaidjan et la Turquie en raison de l'échec du passage de l'oléoduc en dehors de la sphère russe il y a quelques années.
Sans compter néanmoins une certaine lassitude des azéris vis à vis de leur président Alyev qui comme les dirigeants d'Asie Centrale, règne sur son pays sans partage et surtout de façon très personnalisée.

Oui, naturellement.

J'aurais dû prévoir une petite séparation entre ces deux informations.

Toutes mes excuses si la présentation du message a pu porter à confusion!

La seule chose de positive néanmoins dans l'histoire, ce sont les mauvais rapports entre l'Azerbaidjan et l'Iran. Et pour cause, d'un côté les azéris sont des laics peu religieux et n'apprécient pas l'Iran dans sa forme islamique bien que les 2 pays soient chiites et de l'autre l'Iran craint un certain sécessionnisme de l'Azerbaidjan iranien. Chose qui n'est pas impossible, l'avenir nous le dira.

Même si l'Iran est une mosaïque ethnique, la cohésion nationale y est forte. Jusqu'à présent les minorités ethniques en Iran n'ont guère tenté de faire sécession. Pendant la guerre Iran/Irak, des Kurdes iraniens se sont battus pour l'Iran contre l'Irak agresseur de Saddam Hussein.

Le farsi et le chiisme sont des facteurs importants de cette cohésion nationale.

Je ne comprends pas cette phrase. "Chose positive" pour qui? En quoi des mauvais rapports sont-ils positifs?

Je ne comprends pas non plus cette phrase. Pourquoi est-ce une "erreur" ?

Un article intéressant (en anglais malheureusement) qui montre que l'Arménie accueille des réfugiés arméniens de Syrie et les installe au Karabagh, région gagnée dans la guerre contre l'Azerbaïdjan entre 1990 et 1994 et revendiquée par Bakou:
http://www.eurasianet.org/node/66461

Ce que je voulais dire par là c'est qu'il est mieux pour le monde occidental et pour cette partie du monde, que l'Iran ait le moins d'alliés possibles. L'Azerbaidjan aurait très bien pu faire partie de ceux-là vu la frontière commune et la religion chiite qui pourrait les unir. Or ce n'est pas le cas et c'est tant mieux.



Ce que je voulais dire par là, c'est qu'en soutenant le pouvoir en place à Damas, Moscou se met à dos les états qui soutiennent les rebelles. En même temps, ces états soutiennent les djihadistes au Daghestan et dans le Caucase. Si Moscou avait eu un ton plus neutre, sans doute le Qatar et l'Arabie Saoudite auraient moins soutenu ces derniers. A l'avenir, il faudra que la Russie fasse attention à ses frontières sud dorénavant, celles-ci risquant de devenir plus proche de La Mecque que du Kremlin.

En somme parce que l'Iran ne cesse d'être diabolisé en Occident, ce pays n'aurait pas le droit d'avoir des alliés dans cette partie du monde sous tensions. Pourtant il a des alliés: l'Arménie chrétienne et la Russie de Poutine. (Mais jusqu'à quand pour la Russie de Poutine?)

Vous avez une étrange conception de la géopolitique et de la géostratégie. Depuis l'Antiquité, des alliances politiques et militaires se font et se défont pourtant, l'Iran n'a pas à être mis au ban des nations car il n'a pas destabilisé cette partie du monde. Au contraire d'un pays comme l'Arabie-Saoudite wahhabite et du Qatar.

Disons qu'il y a 2 choses. D'un côté une menace nucléaire (Iran) et de l'autre une menace religieuse (Arabie Saoudite). Il semblerait que la Russie ait choisi le camp du premier sans se rendre compte de l'importance de la seconde menace. Là-dessus on est bien d'accord, il y a bien une menace, quelque quelle soit.