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 Sujet du message: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Lun 27 Juil 2015 08:05 
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Illustration d'un extrémisme bouddhiste, employé comme cache-nez d'une xénophobie bien répandue dans le monde :
Citation:
Mais le gourou Wirathu est populaire non pas tant pour ses recettes de succès que pour ses diatribes racistes, violemment antimusulmanes. Alors que les musulmans ne représentent que 4 % de la population birmane (contre près de 90 % de bouddhistes), le moine est persuadé que l’identité du pays est menacée. « Cela a commencé avec le “786” que les commerçants musulmans ont affiché sur leurs échoppes pour se reconnaître entre eux, explique-t-il doctement. Or, si vous additionnez ces trois chiffres, cela fait 21. Qu’est-ce que cela signifie ? Que les musulmans comptent prendre le contrôle du pays au XXIe siècle. » En réaction, fidèle à la passion locale pour la numérologie, Wirathu a pris la tête du mouvement 969. Le premier 9 représente les vertus du Bouddha, le 6 ses enseignements et le second 9 symbolise sa communauté. En astrologie, le 969 est supposé être l’opposé du 786 des musulmans.

Incarcéré en 2003 pour incitation à la violence, condamné à vingt-cinq ans de prison, Wirathu a été libéré en 2010 à la faveur d’une amnistie générale. En 2013, il devient célèbre en faisant la couverture de Time, titrée « Le visage du terrorisme bouddhiste ». Cette médiatisation fait de lui le Birman le plus connu dans le monde derrière Aung San Suu Kyi. L’air narquois, il évoque les expressions « Hitler birman » ou « Ben Laden bouddhiste » qui ponctuent les articles qui lui sont consacrés. Il sait très bien que la presse étrangère ne s’intéresse qu’à ses excès, que les articles ne seront qu’à charge. Mais il est grisé par cette célébrité et décoche volontiers quelques piques outrancières pour alimenter la polémique : « Je conseillerais plutôt à quelqu’un de donner sa fille en mariage à un chien qu’à un musulman », lâche-t-il. Wirathu vit de provocations. Il ne nous laissera pas partir sans nous montrer, sur son ordinateur, le film d’une manifestation, au Trocadéro. Des militants scandent : « Génocide en Birmanie ! » « Ils brandissent mon portrait ! Et là, on voit la tour Eiffel… »

Sa haine des musulmans passe par plusieurs vecteurs. Il y a d’abord sa page Facebook et ses 60 000 amis, son blog qui revendique un million et demi de visiteurs. Et puis, il y a son « bureau des plaintes ». Il reçoit dans son monastère tous ceux qui souhaitent son assistance dans une affaire les opposant à des musulmans. Ici, un musulman accusé d’avoir corrompu un policier après un accident de la route. Là, une histoire d’inceste ou une accusation de viol. Et aussi, à la pelle, des histoires de conversions forcées. Le moine se plaît à compiler ces plaintes et à les diffuser pour propager l’image de musulmans vicieux, voleurs, sournois et pervers. Et, surtout, pour développer l’idée d’une immigration massive qui risquerait de provoquer le remplacement de la population birmane.

Wirathu rumine son projet politique. Pour désigner son mouvement, il préfère désormais l’appellation les Patriotes plutôt que 969. Et il compte bien influencer le Parlement de Nay Pyi Taw : « Notre programme de défense nationale repose sur quatre lois que nous voulons faire adopter : loi sur le mariage, loi pour interdire les conversions, loi pour limiter les naissances et loi sur la polygamie. » Fin mai, la première d’entre elles a été ratifiée : les Birmanes sont désormais tenues d’espacer leurs maternités de trois ans au minimum. Une mesure supposée lutter contre la surnatalité prêtée aux musulmans.

La Birmanie a un lourd passé de violences intercommunautaires. Il y a, bien sûr, les rébellions karen, shan et kachin, héritages de la décolonisation et de la guerre froide, mais il y a surtout des scènes de pillage et de ratonnades qui ont principalement visé les communautés musulmanes, et pas seulement les Rohingyas de la côte. Au printemps 2013, une dispute à Meiktila (centre) entre un marchand d’or musulman et des clients bouddhistes a dégénéré et conduit à de véritables pogroms, provoquant 200 morts, principalement musulmans. 12 000 musulmans ont dû fuir la ville. Un an plus tard, à Mandalay, la rumeur s’est propagée sur le Net qu’une femme bouddhiste avait été violée par deux musulmans. Immédiatement, la ville s’est enflammée, notamment par le biais de Facebook sur téléphone mobile, que les Birmans utilisent frénétiquement. Des commerces ont été pillés, des maisons brûlées. Ce n’est qu’après le retour au calme que la prétendue victime a admis avoir reçu 1 000 dollars pour porter ses accusations.

Wirathu hausse les épaules quand on lui parle de ces fakes. « Bien sûr qu’il y en a. Mais ce sont toujours des musulmans qui en font. » Et les violences ? « Le bouddhisme est pacifique. Ce sont toujours les musulmans qui commencent. » Wirathu, pourtant, n’est sans doute que l’arbre qui cache la forêt de la haine bouddhiste. À Rangoun, l’ancienne capitale, Per Mauk Kha dirige le monastère de Ma Gway. Lorsque nous arrivons, il est occupé dans ses cuisines. Des volontaires s’affairent sur de gigantesques gamelles posées sur des feux de bois. Aujourd’hui, il tient meeting et va nourrir l’auditoire. Mille repas. Au menu ? « Du cochon, bien sûr, parce que tout le monde aime ça ! » Per Mauk Kha est lui aussi un relais du mouvement 969. Mais son discours est encore plus radical que celui de Wirathu. Il serait capable de regretter qu’il n’y ait pas davantage de musulmans dans le quartier (il finit par admettre qu’il n’y en a pas), pour pouvoir se plaindre de leur présence !

« La menace des musulmans est absolument terrifiante, bien plus grande encore que celle du nucléaire nord-coréen, annonce-t-il en crachant sa chique de bétel. Regardez l’Indonésie : en moins de deux siècles, ce pays à majorité bouddhiste est devenu un pays musulman. Si l’on n’y prend pas garde, demain la Birmanie sera aussi musulmane. C’est déjà ce qui est en train de se passer dans l’État d’Arakan [d’où sont originaires les Rohingyas, NDLR], on a déjà 1 600 mosquées. Il y a des villes dont la population est à 90 % musulmane, où les habitants ne connaissent même pas l’hymne national et où l’on ne salue plus le drapeau dans les écoles ! Imaginez qu’ils vont jusqu’à brûler leur propre maison, qui de toute façon ne vaut pas grand-chose, pour pouvoir ensuite accuser les bouddhistes d’avoir commis des violences à leur encontre. Ensuite, ils vont se plaindre aux médias internationaux et à l’Onu, qui leur donnent raison et nous accusent, nous. » Comme de nombreux moines, Par Mauk Kha n’utilise pas le mot « musulman », mais préfère celui de kalar, un terme birman injurieux pour désigner les étrangers.

Parmi les bénévoles qui préparent le repas, une jeune femme dit être traumatisée depuis que sa sœur a épousé un musulman. Elle a vu une vidéo du moine sur Facebook, qui l’a convaincue de rejoindre le mouvement. Indépendamment de sa présence sur les réseaux sociaux, Wirathu peut aussi compter sur une école et une clinique, rattachées à son monastère et gratuites, pour promouvoir ses idées.

Tous ces moines ont la tâche facile, tant le rejet de l’islam semble faire consensus en Birmanie. Au point qu’il est pratiquement impossible de trouver quelqu’un pour prendre la défense des Rohingyas, musulmans de la côte, considérés par l’Onu comme l’un des peuples les plus persécutés au monde. « On ne trouve nulle part cette ethnie dans l’histoire de notre pays. Ces gens dont on parle viennent du Bangladesh. Ils ont créé le nom “Rohingya” pour se faire passer pour des indigènes et politiser le problème. »

Ce jugement n’est pas celui d’un moine radical, mais de Ko Ko Gyi, l’une des personnalités politiques les plus respectées de Birmanie, proche d’Aung San Suu Kyi, ex-prisonnier politique et membre de la commission d’enquête créée après les violences dans l’Etat Rakhine. Ce qui l’effraie, c’est à la fois la pauvreté de cette population et la pression démographique. « Dans les régions proches de la frontière, 95 ou 97 % de la population est bangladaise. Le Bangladesh a un quart de la superficie du Myanmar, mais avec une population trois fois supérieure. » Et de conclure : « Si le monde prend le parti des Rohingyas, il s’attirera sans doute la sympathie de 1 million de Birmans musulmans, mais il se heurtera aux 50 millions restants. Nous avons besoin de la compréhension de la communauté internationale. Les Birmans sont en colère contre le monde et ses médias. »

Résultat : alors que la communauté internationale, et même le dalaï-lama (qui a très peu d’influence en Birmanie), presse Aung San Suu Kyi de prendre position sur la question, même ses plus fervents partisans louent son retrait, comme Win Htein, 73 ans, l’un de ses plus proches compagnons de route : « Si elle se positionne en faveur des Rohingyas, les habitants de Rakhine vont se soulever. Si elle se dresse contre eux, ce sont les musulmans et l’opinion internationale qui vont se soulever. Donc, pourquoi prendre le risque de prendre position ? Rester sur la réserve est bien plus sage. C’est de la politique banale. Cela n’a rien à voir avec un manque de courage. »

« Tous ces pays qui critiquent la Birmanie sur sa politique avec les musulmans, qu’ils les accueillent ! Qu’ils les prennent chez eux… Les droits de l’homme ne peuvent outrepasser la souveraineté d’un pays. Notre pays est pauvre et sous-développé, nous devons prendre garde aux immigrants », s’agace quant à lui Khin Maung Swe, président de la National Democratic Force, un autre parti d’opposition. À l’instar de beaucoup de Birmans, il nie la nationalité des Rohingyas et considère qu’ils sont des migrants venus du Bangladesh. « Nous sommes d’accord pour fournir une assistance humanitaire ponctuelle mais, à la fin, il faut qu’ils rentrent chez eux. » Parmi les déclarations politiques fracassantes, on note aussi celle de Nay Myo Wai, président du Parti pour la paix et la diversité – sic ! –, qui appelait à « leur tirer dessus et à les tuer en mer ».

Pour trouver des opposants à ce racisme érigé en quasi-religion d’État, il faut se rendre aux marges. Par exemple, le groupe de punk No U Turn. Trois garçons qui répètent dans une maison capitonnée. Tatouages, blousons noirs, coiffure en pétard et piercings, Ye Ngwe Soe est l’un de ces rebelles qui osent une critique radicale de la société birmane. « J’ai étudié longtemps le bouddhisme et je me suis rendu compte que le Bouddha était finalement assez punk. En tout cas, il n’est pas birman. Il n’y a aucune raison qu’il soit l’otage des ultranationalistes ! » Sans doute Ye Ngwe Soe est-il assez marginal pour pouvoir se permettre ce genre de déclaration, parce que des propos semblables, prononcés par Htin Lin Oo, écrivain et éditorialiste, membre du bureau de la Ligue nationale pour la démocratie, ont été considérés comme une insulte à la religion. Arrêté pour blasphème, il a supplié Aung San Suu Kyi, présidente de son parti, de prendre ses responsabilités dans le débat. La réponse a été cinglante, puisqu’il a été relevé de ses fonctions au sein du parti, avant d’être condamné à deux ans de travaux forcés.

2015, Le Point 2232, 61-64


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Lun 2 Jan 2017 18:59 
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La xénophobie n’est pas une spécialité des mécréants.
Bouddha n’est pas très bienvenu en terre d’Islam.
Voir l’interdiction de la vente des statues de Bouddha.
L’un des deux bouddhas géants de Bamiyan a été détruit.
L’information circule, l’histoire des conquêtes est à la portée de tous les lecteurs, tous les peuples ne sont pas masochistes.
Le respect des traditions et des anciens n’est pas une spécificité musulmane.

J’ai participé par hasard aux festivités d’un nouvel an bouddhiste au bois de Vincennes, j’étais à deux mètres du Bouddha mêlé à la foule des fidèles qui priaient et chantaient avec des offrandes, je n’ai vraiment pas eu l’impression d’être un intrus, j’étais pourtant très reconnaissable au faciès.
Bouddha m’a semblé très accueillant et sympathique, je ne suis pas certain de pouvoir en faire autant dans des « festivités musulmanes ».
Les Dieux n’ont pas tous la même approche avec les étrangers à leur religion.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Lun 2 Jan 2017 19:11 
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sans tomber dans le simplisme, il ne faut jamais exclure que des motivations religieuses ne servent à camoufler d'autres considérations (ethniques ou sociales ...)....


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Lun 2 Jan 2017 19:58 
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Oui, bien sur mais le “786” est bien une volonté de s'affirmer religieusement, la volonté de combat religieux est bien présente.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 11:28 
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Kurnos a écrit:
La xénophobie n’est pas une spécialité des mécréants.
Bouddha n’est pas très bienvenu en terre d’Islam.
Voir l’interdiction de la vente des statues de Bouddha.
L’un des deux bouddhas géants de Bamiyan a été détruit.
L’information circule, l’histoire des conquêtes est à la portée de tous les lecteurs, tous les peuples ne sont pas masochistes.
Le respect des traditions et des anciens n’est pas une spécificité musulmane.

J’ai participé par hasard aux festivités d’un nouvel an bouddhiste au bois de Vincennes, j’étais à deux mètres du Bouddha mêlé à la foule des fidèles qui priaient et chantaient avec des offrandes, je n’ai vraiment pas eu l’impression d’être un intrus, j’étais pourtant très reconnaissable au faciès.
Bouddha m’a semblé très accueillant et sympathique, je ne suis pas certain de pouvoir en faire autant dans des « festivités musulmanes ».
Les Dieux n’ont pas tous la même approche avec les étrangers à leur religion.


Qu’il est triste de vous voir faire une généralisation des musulmans… Les comportements xénophobes ne sont pas propres à une religion.

Vous vous appuyez sur une expérience personnelle pour justifier votre point de vue sur le Bouddhisme, c’est une très bonne chose, car c’est une des seules manières de connaître la vérité.
Par chance je suis tombé sur votre commentaire et je peux moi-même vous faire part d’une expérience personnelle qui contredira vos suppositions.

J’ai été plusieurs fois dans des mosquées et assisté à des événements religieux en Iran, mon origine étant moi aussi très reconnaissable au faciès (cheveux et yeux clairs d’européen), les représentants religieux et les participants étaient tous informés du fait que je ne partageais pas leur foi. J’ai toujours, sans exception, reçu un accueil chaleureux et pu assister pleinement aux festivités sans me sentir comme un intrus. Vous pouvez aller voir la tombe de l’Imam Reza à Mashhad sans pour autant être musulman du moment que vous respectez les principes de la communauté.
Bien sûr, j’ai vécu cette expérience dans seulement un pays musulman (et chiite), il ne faut pas généraliser, peut être qu’en Arabie Saoudite il en sera autrement, peut être qu’au Maroc il en sera autrement…

Vous pouvez aussi trouver des exemples de comportements différents dans le même pays, Jean Paul Roux raconte son expérience dans son livre “Histoire de l’Iran” :

J'assiste, discret, dans une ville de province à la prière du vendredi. De solides gars m'expulsent. Furieux, j'attends la fin de l'office, aborde l'imam, me plains, puis vais déjeuner. Comme je suis à table, un homme s'approche et me dit : « Viens tout de suite ! » Je m'attends au pire. Il me mène à l'imam, qui me présente ses excuses, reconnaît qu'il a eu tort, ne cesse de répéter : « Heureusement, ceux que j'avais envoyés à votre recherche vous ont retrouvé. » Et j'y gagne de rester avec lui jusqu'à la prière de la nuit, invité à participer à toutes ses activités.

L’important est de ne pas faire de spéculations et de généralités comme vous faites, chaque homme est différent et vous ne pouvez pas ranger les musulmans ou les bouddhistes dans une case. Il y a des musulmans xénophobes comme il y a des musulmans accueillants, il y a des bouddhistes xénophobes comme il y a des bouddhistes accueillants. Votre expérience a eu lieu en France, qu’est ce qui vous dit qu’il en sera de même avec les bouddhistes de Birmanie ? Rien, car comme dit Aigle, les considérations ethniques et sociales entrent en jeu et prennent souvent le dessus sur les principes religieux.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 13:35 
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Chosefil a écrit:
[
L’important est de ne pas faire de spéculations et de généralités comme vous faites, chaque homme est différent et vous ne pouvez pas ranger les musulmans ou les bouddhistes dans une case. Il y a des musulmans xénophobes comme il y a des musulmans accueillants, il y a des bouddhistes xénophobes comme il y a des bouddhistes accueillants.


Je souscris entièrement.

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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 16:03 
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Chosefil a écrit:
[
L’important est de ne pas faire de spéculations et de généralités comme vous faites, chaque homme est différent et vous ne pouvez pas ranger les musulmans ou les bouddhistes dans une case. Il y a des musulmans xénophobes comme il y a des musulmans accueillants, il y a des bouddhistes xénophobes comme il y a des bouddhistes accueillants.

Oui mais citez moi un précepte bouddhiste qui encourage la xénophobie.
Tous les hommes de toutes confessions ont les mêmes aptitudes mais celles ci peuvent être encouragées, recommandées par des préceptes religieux discriminatoires.
Ces encouragements promesses de gratifications, sont ils identiques dans toutes les confessions ?
Les fondements du bouddhisme, sont-ils discriminatoires ou xénophobes, oui ou non ?

Tout est important, surtout les préceptes divins car ils ne sont pas discutables et ils sont pérennes, si il recommandent la guerre nous n'aurons jamais la paix.
On ne peut pas ranger les hommes dans des cases, mais on peut ranger leur préceptes religieux dans des cases, ce qui est écrit est écrit.
Chaque homme choisi sa case, de paix ou de guerre.

Si il est écrit qu'un bouddhiste est un être inférieur à un musulman, le bouddhiste n'y peut rien, il n'est quand même pas coupable ?
C'est le monde à l'envers.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 16:36 
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Kurnos on ne peut pas ergoter sur le fait qu'il y a des fanatiques bouddhistes meurtriers en Birmanie.

Votre digression sur les textes écrits donne l'impression de leur chercher des excuses.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 17:11 
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Kurnos a écrit:
Oui mais citez moi un précepte bouddhiste qui encourage la xénophobie.

Je ne connais absolument rien aux préceptes bouddhistes.
Kurnos a écrit:
Tout est important, surtout les préceptes divins car ils ne sont pas discutables et ils sont pérennes, si il recommandent la guerre nous n'aurons jamais la paix.
On ne peut pas ranger les hommes dans des cases, mais on peut ranger leur préceptes religieux dans des cases, ce qui est écrit est écrit.
Chaque homme choisi sa case, de paix ou de guerre.

C'est là que vous vous trompez, et sur plusieurs points. Vous devez avoir en tête le fait que :

- Chaque croyant a sa propre interprétation des textes sacrés, un musulman lisant le Coran ne va pas ressentir et interpréter les mêmes choses qu'un autre ! Et il en va de même pour un chrétien lisant la Bible ! Réfléchissez un peu, ce n'est pas parce qu'un musulman boit de l'alcool qu'il renie sa foi ! Chacun pratique sa religion a sa manière, certains le font de manière extrême, oui, mais la grande majorité, non.

- Si vous pensez que chaque croyant a lu les textes sacrés de sa religion, vous vous trompez lourdement ! Il est commun qu'un musulman ou chrétien par exemple n'ait jamais ouvert le Coran ou la Bible. Dans un pays où la religion fait partie de la culture, chaque personne a un rapport très différent avec la religion, à l'université j'avais dans ma classe une dizaine de marocains musulmans, certains mangeaient du porc, certains buvaient, certains ne mangeaient que de la nourriture halal, peut être que certains étaient xénophobes, je n'en sais rien ! Je connais une personne en Iran qui n'a jamais lu le Coran et qui se base sur les recommandations de précepteurs religieux (Marja e taqlid) pour pratiquer sa foi, je connais une autre personne qui n'a jamais écouté la moindre parole d'un précepteur et qui lit le Coran et l'interprète de sa propre manière, sans le respecter au moindre mot.

- Ce n'est pas parce qu'il est écrit dans le Coran "Tuez les non-croyants" (je ne sais pas s'il est vraiment écrit cela) que les 1,8 milliard de musulmans dans le monde vont le faire ! Et ce n'est pas parce qu'il est écrit "Respectez les croyants d'autres religions" (je ne sais pas s'il est vraiment écrit cela non plus) qu'ils vont le faire aussi ! Les musulmans sont capables d'interpréter le Coran dans un contexte historique, les passages recommandant la guerre comme vous dîtes, sont à remettre dans le contexte de Mohammad faisant la guerre aux polythéistes de la Mecque au 7ème siècle, certains le font, d'autres non.

- La religion musulmane possède de nombreuses écoles, le rapport à la religion entre sunnites et chiites est totalement différent ! Ils ne lisent pas les mêmes textes, ne les interprètent pas de la même manière, et ils n'accordent pas la même importance aux mêmes personnages religieux. Et attention, cela ne veut pas dire non plus que tous les sunnites ou tous les chiites ont la même façon de penser ! Encore une fois tout le monde est différent.

Je voudrais finir en vous disant que votre façon de penser à l'égard des musulmans est compréhensible, il n'y a pas de doute sur le fait que les islamistes ont causé les plus grandes souffrances humaines des deux derniers siècles, il n'y a qu'à s'informer sur ce qu'il s'est passé et se passe encore en Anatolie et au Darfour pour voir le désastre que des extrémistes musulmans avec des motivations racistes et impérialistes a provoqué. Mais vous devez toujours garder à l'esprit que chaque croyant est différent, tout comme chaque homme. Avoir une religion ne fait pas d'eux des pantins obéissant à des ordres sacrés et cela vaut pour toutes les religions du monde. Ne confondez pas extrémisme ou fanatisme avec religion.

Maintenant je me rends compte que je dérive du sujet principal de ce topic, mais cela me peinait de voir des commentaires aussi irréfléchis donc j'ai répondu.


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 Sujet du message: Re: Violences antimusulmanes en Birmanie
MessagePosté: Jeu 27 Aoû 2020 18:07 
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pierma a écrit:
Kurnos on ne peut pas ergoter sur le fait qu'il y a des fanatiques bouddhistes meurtriers en Birmanie.

Votre digression sur les textes écrits donne l'impression de leur chercher des excuses.


Je ne cherche aucunes excuses aux bouddhistes.
Mais il faut essayer d'identifier des facteurs qui incitent à la xénophobie pour en limiter la propagation.
Il est évident que si un individu d'une confession donnée considère que je suis un crétin par décret religieux parce que de confession différente, comment voulez-vous que je vive en paix avec cet individu ?
Pour un musulmans un bouddhiste ou autres sont des êtres inférieurs, des mécréants, qui doivent se soumettre. Il faut appeler un chat un chat.


Chosefil a écrit:
- Chaque croyant a sa propre interprétation des textes sacrés, un musulman lisant le Coran ne va pas ressentir et interpréter les mêmes choses qu'un autre !

Il n'est pas question d'interpréter, les textes sont clairs et nets.
Je suis en total désaccord, mais c'est votre droit.

Donc selon vous l'attitude du musulman dépendra de sa lecture du Coran qui peut fluctuer d'une minute à l'autre, c'est un véritable danger, ce qui explique les processus de radicalisation. Le radicalisé aurait le droit de m'égorger selon sa lecture et son humeur pour plaire à Dieu ? ça ne me convient pas du tout, mais pas du tout !
Il y a des versets qu'il est recommandé de ne pas lire, ils sont sans ambiguïté pour l'issue des rapports avec les autres confessions.
Il y a lieu d'identifier dans tous les textes sacrés les passages qui incitent à la xénophobie, Bible, Coran et autres, et de mettre en évidence le danger qu'ils peuvent représenter.

Si le Pape commence à diffuser et à recommander des passages de textes religieux qui incitent à la haine il y a lieu de le traîner devant les tribunaux, vous pensez pas qu'on a assez de problèmes comme ça ?
Si certains passages Bible recommandent la haine et le crime il faut proscrire ces passages, idem pour le Coran.
Le passage qui conseille de battre sa femme insoumise est à proscrire haut et fort.

Aucune discrimination, Bible, Coran et autres Bouddhistes ? => même traitement pour tous => incitations à la haine sacrée proscrites. Point.
Il faut arrêter de diffuser la discrimination et la haine avec les textes dits sacrés.


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