Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Une corrélation démographie = puissance ne me semble pas très pertinente...

Cette perte de population aura nécessairement des effets sur le marché du travail, les dépenses de santé, le financement des retraites... Il y aura un véritable trou sur le marché et le Japon, pour le peu que je sache, n'a d'influence que dans le domaine économique (encore que, dans la culture), n'ayant pas le droit d'être puissance militaire.

Bonsoir,

Les autres pays du coin, Chine comprise, vont connaitre une perte de population.

K

Pas sûr pour la Chine. Ils ont encore la formidable arme qui consiste à lever les restrictions sur l'enfant unique, ce qui doperait la démographie pour des décennies.

Et ruinerait le pays par la même occasion.

Je fais confiance au Japon pour s'adapter à la nouvelle donne. Ce pays est très inventif, il est toujours devant en matière de nouveaux produits. La Chine n'est pas près d'atteindre son niveau, d'avoir son savoir faire mondial, et elle aura besoin du Japon. Il y a déjà une forte coopération en cours sur le plan économique. On parle beaucoup des réserves de dollars de la Chine mais celles du Japon seraient encore supérieures tant il exporte des produits élaborés - en fabriquant ailleurs.

L'expansion de la Chine tracasse beaucoup parait-il les japonais qui n'aiment pas les chinois au demeurant et n'accepterons jamais d'être dominés par eux, d'autant qu'ils sont toujours la deuxième économie du monde. Ils redeviennent nationalistes. Pour le moment, ils essaient de coopérer et jouent le jeu. La Chine est le plus grand partenaire économique du Japon. Mais si les Japonais se sentent en danger, la vieille rivalité reprendra le dessus. Le Japon consacre 40 milliards de dollars à la défense, ce qui en fait dit un ouvrage le 3è ou 4è budget militaire du monde. Sans publicité en raison de leur statut de battu lors de la SGM. Ils n'ont pas le nucléaire militaire mais gageons qu'ils sont prêts et qu'ils ferons des bombes et des vecteurs à toute vitesse. Le % de Japonais bien disposés vis-à-vis de la Chine est passé de 69 à 38 % entre 1988 et 2004. Le Japon voudrait entrer au Conseil de Sécurité mais la Chine fait barrage!
Ce qui m'étonne toujours, c'est à la TV de voir l'élégance des japonais, leur chic, les hommes sont cravatés et les femmes font preuve d'un goût parfait. En voyage, on ne les voit jamais débraillés à la française, c'est réconfortant Peut-être est-ce l'Asie qui sauvera la civilisation occidentale ?

Bonjour,

Votre raisonnement Alain, nous fait penser que nous sommes encore dans une configuration au sortir de 1945!
Le Japon est en train de voir disparaitre ses relations privilégiées avec les USA, qui se tourne vers le géant chinois. Pour la petite histoire, Roosevelt voyait en la Chine et l'Inde des puissances de demain, sur ce plan il était bien en avant-garde.
L'isolement du Japon est une question que ses dirigeants doivent travailler pour justement l'éviter, si en effet le pays se remilitarise, voire se nucléarise, c'est un effet de domino qui frappera la région, de la Chine en passant par son ennemi le Vietnam et des Corées à la Russie, voire plus loin l'Australie et le monde indien reverra ressurgir l'âme damnée japonaise des années 30. N'oubliez pas que le Japon revendique encore les territoires perdus et occupés par la Russie, donc le Japon a tout intérêt a réfléchir avant une quelconque aventure nationaliste, ceux d'en face ne sont plus si faible que cela...

On peut observer la perte d'influence japonaise dans la société américaine par les séries US qui dans les années 80 et 90 y prenait le japonais en référence, depuis la fin des années 90 et en ce moment c'est le chinois qui est pris en exemple.

k

Pire, parmi les jeunes générations, 35 % des Japonais croient que les Etats-Unis étaient leur allié pendant la seconde guerre mondiale. Dans ces conditions, comment peuvent-ils avoir conscience de l'ampleur des crimes japonais, alors même qu'ils ne savent pas quel était leur ennemi et quel etait leur allié ?

Cela peut avoir échappé à certains, mais le premier ministre Taro Aso ayant dissout la Chambre des Représentants le 21 juillet, des élections législatives vont se tenir au Japon le 30 août prochain. Les sondages annoncent que pour la première fois depuis 1946, le parti au pouvoir, le parti libéral-démocrate (LDP), pourrait être devancé par l'opposition formée par le parti démocrate du Japon (DJP).

En dehors des changements internes, qui risquent d'être limités puisqu'une bonne part des élus du DJP sont d'anciens transfuges du LDP, ce scrutin est intéressant au niveau de l'attitude du japon sur la scène internationale. Paradoxalement, c'est une victoire du DJP qui serait la plus à même de garantir le statu-quo dans la doctrine extérieure japonaise : le parti est farouchement anti-interventionniste (il a notamment bataillé contre l'envoi de soldats japonais en Iraq entre 2004 et 2006) et refuse le réarmement et le changement de doctrine militaire mis en place par les trois derniers gouvernements LDP (notamment avec l'idée d'une révision constitutionnelle qui transformerait les "forces d'auto-défense" en une véritable armée), de plus en plus dominés par les factions nationalistes du parti.

Dans le même temps, le DJP souhaite un apaisement avec les pays voisins (notamment avec la Russie pour le règlement des frontières aux îles Kouriles) et une remise à plat de la relation privilégiée qu'entretient le pays avec les États-Unis, en obtenant l'évacuation d'une parti des bases de l'armée américaine et plus globalement une relation plus égalitaire.