Faget a écrit:
Je formule une hypothèse : l'absence de nation refuge. Dans les deux guerres d'indochine, ce fut la Chine, puis le Nord Vietnam . En Algérie, il y avait la Tunisie et le Maroc jusqu'à la construction des barrages qui a asphyxié la rebellion. En Afghanistan, c'est le Pakistan. Il y a certainement d'autres exemples, mais a contrario,, un exemple me vient à l'esprit :en 1949, la rébellion communiste de Markos en Grèce fut vaincue, quand la Yougoslavie de Tito s'est détaché de l'URSS et lui a supprimé son aide. Ils n'avaient plus de base arrière. Or, également au Sri Lanka, tout se passait dans une île.
C'est sans doute la bonne explication. les tamouls ne représentent qu'une faible partie de la population (15%, je crois) et ne pouvaient espérer conserver leur zone qu'avec un appui extérieur.
De plus, les tigres tamouls ont été inscrits en 2001 sur la liste des organisations terroristes, de sorte qu'ils ont perdu tout appui diplomatique et que l'aide militaire est allée à leurs adversaires.
Autre remarque, entendue ce soir dans l'émission "C dans l'Air" : l'armée Sri-lankaise, en supériorité numérique très nette, se souciait peu des pertes parmi les civils tamouls. Au contraire des Américains en Irak, ou des alliés en Afghanistan, ils n'avaient aucun besoin de se concilier la population civile. Ils ont donc pu mener des opérations massives pour écraser les combattants tamouls... ou tout ce qui pouvait en être un.
Ces derniers mois les ONG étaient écartées systématiquement de la zone des combats. On ignore le nombre des victimes civiles, probablement très élevé, sans parler de l'épuration qui va commencer.