Savinien a écrit:
C'est clairement la méthode de cours qui est à pointer du doigt
Pour ce que j'ai pu en juger par mes recherches pédagogiques, la pédagogie des écoles françaises n'a jamais été performante par ses méthodes. Je pense que son ambiance élitiste, déclinant à partir des années 1970, compensait ses faiblesses didactiques jusqu'au bac passé, mettons, en 1996.
Savinien a écrit:
mais l'environnement y joue, j'en suis persuadé, aussi un rôle préponderant : perte d'honorabilité du savoir, laisser-faire des institutions à tout les niveaux etc.
Tout à fait d'accord sur cette modification du contexte moral dans le déclin de l'enseignement public.
Savinien a écrit:
Là aussi dans le genre platitudes dépassées depuis belle lurette, on bat des records.
D'abord l'échec scolaire ne dépend pas uniquement de l'école, d'autres facteurs jouent, l'élève en particulier (et oui, même dans les meilleurs écoles, il y a des cancres).
Ensuite, depuis quand l'échec scolaire mène-t-il tout droit à la racaille ? Beaucoup de personnes ne sont pas diplômées mais travaillent et leur casier est vierge. Il existe un grand nombre de jeunes cadres surdipômés sans aucun sens moral et qui sont en fin de compte, aussi nuisibles que la racaille.
Je suis entièrement d'accord (beaucoup de cancres sont d'admirables auto-didactes et l'adaptation d'illettrés au monde du travail est remarquable). Il y a pour moi d'un problème d'éducation - et non de niveau scolaire - mais qui ronge le niveau scolaire.
Paradoxe : quand l'école dépendait de l'
Instruction publique, elle éduquait ; depuis qu'elle relève de l'
Education nationale, elle se contente d'instruire.