Méandre a écrit:
Cher Géopolis, je vous invite à me transmettre une source pour les 85% de classes moyennes ou aisées car ce chiffre est terriblement discutable.
Il suffit de se procurer les taux de pauvreté desdits pays.
(Vue d'ensemble :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Pe ... ld_map.png)
Méandre a écrit:
Vous êtes toujours un fervent partisan de la cruauté et des pratiques violentes. Bon, à force j’ai bien compris que vous en avez fait votre point de vue. Je ne le partage pas et vous le savez bien, nous en avons déjà discuté.
Je goûte la paix autant que vous.
J'évoque les violences parce qu'elles existent (la criminalité nous en impose au moins sa part) et parce que je n'aime pas les tabous.
De plus, en tant qu'enseignant en zones violences, devant un public qui fait fuir quelques collègues, j'ai remarqué que revendiquer le monopole des violences par les adultes (mettons, une autorité légitime) écrase celui détenu par les élèves dans la plupart des établissements scolaires. Je trouve encore que les individus éduqués dans un cadre permissif sont plus malsains que les autres.
Enfin, un point de vue biologique me fait accepter que chez les primates sociaux dont nous sommes, le chef a le monopole de la violence. J'en déduis politiquement et civiquement qu'un Etat juste est aussi celui qui prive les individus des violences inter-personnelles. Or des magistrats ont privé nombre de démocraties libérales de ce monopole et le remisent concrètement entre des mains transgressives (ceci étant valable dans une cour de récréation comme dans un quartier résistant à toute présence policière).
L'enfer est pavé de bonnes intentions : vous retrouverez là quelques violences que vous aurez repoussé ici. Toute éducation constituant déjà une forme de violence quand elle s'applique à la majorité des individus, naturellement capricieux...
C'est ma réalité et peut-être votre tabou.
Méandre a écrit:
Si, vous prenez une personne qui travaille 5 jours dans la semaine. Avant, c’était mon cas, j’allais à l’école le mercredi matin et l’après-midi je faisais des activités sportives. Désormais, il faut occuper l’enfant du matin au soir, au mieux lui trouver une garde à domicile qui lui fait des cours particuliers.
1. L'école primaire du mercredi matin était marginale par rapport à l'école du samedi matin (personnellement, sur plusieurs dizaines d'écoles rencontrées, je n'en connais que deux, dont une privée).
2. Seuls deux mercredis ou samedis sur trois étaient ouvrés par les élèves.
3. Marginale, l'école du mercredi matin mobilisait une garde d'enfants une demi-journée (mercredi après-midi) tandis que l'école du samedi ou la semaine de 4 jours mobilis(ai)ent une garde d'enfants une journée entière (le mercredi). Le gain de demi-journées ouvrées le mercredi matin reste donc minime et encore déduit des 4 mois de vacances scolaires.
Méandre a écrit:
Effectivement, je comprends mieux l’origine de cette initiative. Cependant, vous l'admettrez
, avoir école le mercredi matin permet de respecter les cinq jours.
Certains fonctionnaires du ministère étudient la possibilité de réouvrir toutes les écoles primaires le mercredi matin, ce qui annulerait pour le coup quelques emplois publics (centres de loisirs) et privés (assistantes maternelles).
Méandre a écrit:
Allez, un salon géopolitique s’est aussi pour s’ouvrir à d’autres exemples éducatifs. Voici donc l’exemple du système éducatif Tchèque
[...]
Ce lien m’a bien fait comprendre combien ce système est différent du notre. Il y a lieu de s’inspirer d’autres exemples et d’ôter les œillères.
Vous me rappelez que le conservatisme, l'égoïsme et la lâcheté des adultes (parents, enseignants, syndicats et ministère) français peuvent avoir une part de responsabilité dans le déclassement du système éducatif français, en privilégiant leurs idéologies et leurs rythmes de travail sur celui des élèves.
Néanmoins :
- le système éducatif français a quand même prouvé son excellence à la fin des années 1970 avec les mêmes rythmes scolaires (ce qui évince cette causalité tout en conservant un facteur d'amélioration - du rendement) ;
- il n'est pas illégitime d'adapter les rythmes scolaires à la vie économique (heures et journées de travail des parents et enseignants) ;
- la mobilisation enseignante se finance : les enseignants français travaillent moins que leurs homologues européens mais sont conséquemment moins rémunérés.