Citation:
communautariste de ce pays, ce racialisme qui consiste à juger les gens sur la couleur de leur peau (les Noirs votent... les Hispaniques votent... les Blancs votent...).
Je comprends que cela vous choque Enki, mais il y a d'autre part en France une négation du rôle de ces facteurs communautaires dans la vie politique, sociale etc; qui aboutit à l'effet inverse de celui recherché: au lieu de favoriser l'intégration, elle l'entrave, au bénéfice d'une universalité, d'une neutralité ethnique postulée mais nullement réalisée et essentiellement incantatoire. En refusant de prendre en considération ces facteurs, le système français pose implicitement que nous vivons déjà dans une société "color blind" alors que ce n'est pas le cas.
Le fait que, aux US, sur nombre de formulaires, on vous demande de préciser votre appartenance ethnique ne vise evidemment pas a appliquer des discriminations, cela permet au contraire d'établir des statistiques précises, et de voir ainsi si des discriminations existent. Ces statistiques n'existent pas en France, et on ne peut donc pas savoir à peu près où on en est pour ce qui est de l'intégration des minorités dans tel ou tel secteur d'activité.
L'intégration politique des minorités est sans aucun doute possible plus avancée aux US qu'en France; je puis vous citer le chiffre des sénateurs, représentants, gouverneurs et maires de grandes villes américaines qui sont issus de minorités.
Certes, la communauté est noire est anciennement installée aux US, mais les hispaniques sont arrivés aux US depuis à peu près la même durée que l'immigration maghrébine et noire en France. Le résultat est pourtant clairement différent, et l'une des raisons en est que la culture américaine ne fonctionne pas sur la négation étatique et culturelle de ces facteurs.
Refuser de reconnaître que les origines ethniques influent sur les comportements électoraux par exemple, ce que les décomptes électoraux indiquent clairement, n'est pas de l'antiracisme, c'est tout simplement une forme de négationnisme.