Paul Ryckier a écrit:
C'est dans l'intérêt de chacun de travailler pour soi-même parmi les pays du monde
On ajoutera même qu'en économie, aucun pays ne compte autant que les individus.
Paul Ryckier a écrit:
"Le basculement de la richesse" par Jean-Christophe Victor.
Le libre-échange enrichit tous ceux qui s'y adonnent à condition qu'ils sachent bien comprendre leurs intérêts personnels, quelque soit la définition (admise, non admise par les idéologies) de ces intérêts (réels, objectifs et empiriquement définis ou révélés avec le temps).
La révolution libérale a permis aux individus de s'adonner au libre-échange.
La révolution libérale a d'abord renversé les cultures d'Europe occidentale (Pays-Bas, Angleterre, France, Suisse, pays scandinaves) et affiliées (USA, dominions britanniques). A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, elle s'est définitivement emparée de l'Europe centrale (Allemagne, Autriche), du Sud (Italie, Espagne, Portugal, Grèce), du Japon et des ex-bébés Tigres (Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hongkong).
A la chute du mur de Berlin, elle ébranle l'Europe de l'Est (y compris la Russie après sa tentative avortée en 1917) et les régimes communistes et socialistes (Vietnam, Inde, Chine).
A cause de la libéralisation des pays du Tiers-Monde, les populations de ces pays s'enrichissent (et s'embourgeoisent) très rapidement, aux dépens de notre propre croissance puisque nos propres intérêts personnels semblent nous indiquer qu'il vaut mieux commercer avec ces nouveaux libres-échangistes moins coûteux qu'entre nous seuls.
Il s'ensuit qu'à somme de travail égale et comme par effet de vase communiquant, les populations mondialisées du Tiers-Monde rattrapent notre pouvoir d'achat. Et comme et si par ailleurs nous travaillons moins qu'il y a cinquante ans, notre pouvoir d'achat descend même tandis que les pays sous-développés mondialisés s'enrichissent rapidement.
Individuellement, tous ceux qui participent au libre-échange, dont nous, y gagneront. Nous y gagnerons d'autant plus que nous produirons plus de biens et services échangeables ; et moins si nous en produisons moins.
Les humanistes devraient se réjouir qu'un milliard de miséreux se soient érigés parmi les classes moyennes et aisées de la Terre par ce phénomène.