Plus qu'un échec de l'extrémisme sunnite international, ça me paraît un désastre prématuré.
Plusieurs coups ont été portés avec succès contre les wahhabisme, salafisme, talibanisme et autres politisations de l'islam associées :
- discrédit du terrorisme djihadiste sunnite à travers les témoignages récurrents et recoupés qui attestent qu'il tue partout plus de musulmans que d'impies et que les forces armées impies n'en tuent ;
- indifférence des mouvements djihadistes sunnites pour la Palestine souligné par l'implication et l'activisme de l'internationale chiite ;
- propagande de l'internationale chiite à l'encontre de l'extrémisme sunnite auprès de la rue arabe ;
- révoltes et révolutions libérales au Moyen Orient, rejettant publiquement et idéologiquement les extrémistes sunnites.
L'extrémisme sunnite, triomphant à partir de 1991 avec la fondation d'al-Qaeda et la prise de l'Afghanistan, décline depuis 2001 avec l'apotéose de l'attentat du 11 septembre et la perte consécutive de Kaboul. Irréaliste, politiquement débile parce qu'il agressait jusqu'à ses protecteurs (Pakistan, USA, Arabie saoudite, Royaume-Uni, régimes arabo-musulmans permissifs...), ce totalitarisme nihiliste aura eu moins de succès que ses prédécesseurs nazi ou marxistes-léninistes.
A mettre en relation ou à fusionner avec cet autre fil de discussion paradoxalement ouvert il y a plus d'un an sous le titre de "Le triomphe d'al Qaeda" :
viewtopic.php?f=5&t=328En fait, un des principaux héritages de l'extrémisme sunnite sera peut-être d'avoir réveillé le monstre occidental endormi, pour le plus grand malheur de l'islam, ce que je crois percevoir à travers les réactions politiques et le réveil des nations à travers l'Europe et les USA.