Geopolis, vous n'êtes décidément pas cohérent.
Votre première erreur est d'envisager le point de vue des dirigeants britanniques à partir de rien. Ils sont les seuls à pouvoir exposer leur point de vue et à moins qu'ils émettent un communiqué qui détaillent leurs motivations, vous ne pouvez pas vous adonner à ce genre d'exercice.
A moins que vous ne leur cherchiez des excuses...
Geopolis a écrit:
Dans la théorie libérale, le secteur bancaire offre un service public (ou d'intérêt général) très important, voire central ou vital pour le fonctionnement du marché.
La notion de service publique est une notion socialiste. Rien de tout cela dans le libéralisme.
Dans une économie libérale, la banque est un service parmi tant les autres. L’État n'est en aucun cas le garant de l'économie. Le marché se régule lui même.
En étant se montrant interventionniste, les dirigeants britanniques rompent avec le libéralisme. Le fait que le secteur bancaire n’appartenait au secteur publique à la base rend se phénomène d'autant plus inquiétant.
Geopolis a écrit:
Cependant, on peut se demander pourquoi l'Etat britannique n'intervient que dans ce qui pose problème sans bénéficier de ce qui fonctionne et rapporte.
Il est du rôle de l’État d'assurer la paix sociale au niveau étatique. Plus exactement la pérennité de l’État dépend de sa capacité à maintenir la paix sociale au niveau étatique.
Le libéralisme économique n'est pas un projet social , le libéralisme social c'est l'anarchie.
Certains penseurs libéraux ont sciemment écarté la question morale pour ce concentrer sur l'économie. Si on se limite aux question économique et sociale, on a un cocktail détonnant mélangeant amoralité de l'économie et l'anarchisme du social.
La stabilisation de la situation passe par la moralisation de l'économie ou par plus de rigueur sociale. Il semble qu'en France du moins, on opte pour la seconde.
Geopolis a écrit:
Mais non, la crise de la dette vient de la dette, pas de banques.
La crise est systémique. Il ne sert a rien de mettre dos à dos les états et les banques. La main invisible est actuellement à l’oeuvre.
La question est de savoir si les sociétés le supporteront jusqu'à la stabilisation de l'économie ou si l'on balancera le libéralisme aux orties.
Geopolis a écrit:
Tout à fait. Une dette d'Etat n'a qu'un levier sérieux : le nombre de salariés de l'Etat.
Raccourci d'autant plus contestable qu'il est teinté d'idéologie et faux.
Il ne faut pas oublier l'entretien de l'appareil publique. Pas de différences financière significative entre payer des fonctionnaires et payer des entreprises privées pour faire le boulot.
La mesure extrême serait que l’État se retire purement et simplement de l'ensemble ses prérogatives avec toutes les conséquences que cela peut avoir.
Pour régler la dette la solution la plus simple est de faire défaut.
Geopolis a écrit:
La leçon du mercantilisme, c'est que ce dont un mercantile prive les autres, les autres finissent par s'en passer pour leur plus grande supériorité.
Jusqu’à présent le "changement de mandat" ne s'est fait que par la prise de pouvoir par les armes. Un marchand reste un marchand...
Geopolis a écrit:
Rien de tout cela n'engage vers une troisième guerre mondiale.
Il faut prendre du recul et de la hauteur pour cela.
- avec le droit d'ingérence, le droit international ne fait plus illusion. L'attitude belliqueuse du bloc anglo-saxon est manifeste.
- les républiques socialistes du moyen orient sont systématiquement remplacées par des républiques islamistes grâce à l'OTAN.
- la courses aux armements menacent de reprendre entre la Russie et l'OTAN. (la chute des républiques socialiste pourrait être une manière de s'en prendre à une hypothétique sphère d'influence Russe)
- la crise pourrait menacer socialement les Etats-Unis. Ce qui aurait un impact significatif sur l'équilibre au moyen orient.
- Si guerre il y a. Faire payer les perdants est une manière bien commode de sortie de la crise. Reste à choisir qui seront les perdants: le bloc moyen orient islamique artificiellement crée par l'OTAN.
- il y a la question sur réaction de la Chine face à la politique géo-économique débridée des anglo-saxon.
Bref les facteurs d'instabilités vont en grandissant. C'est cela m'inquiète.