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A brûle-pourpoint, les démocraties ne semblent se recruter que parmi les systèmes les plus monétarisés (et les plus prospères) de leurs temps : républiques athéniennes et romaines, Occident vs Tiers-Monde et régimes communistes.
La démocratie athénienne n'a absolument rien en commun avec la nôtre. Il n'y a pas de "république athénienne", il y a la démocratie athénienne, la Res Publiqua romaine n'a rien de démocratique et n'a rien d'une république actuelle, le mot même de république n'existait pas à l'époque !!! Res publiqua : la chose publique défendue par le représentant de la Plèbe au Sénat.
République romaine est une expression postérieur pour désigner une période précise. Mais le SPQR - nom par lequel les Romains nommaient leur pouvoir politique perdurera bien après.
Et quand bien même il en serait ainsi, regardez la Belle Époque : l'Allemagne est loin devant la France mais elle avait rien d'une démocratie. La France elle-même dû attendre le dernier tiers du XIXième pour en être une.
Bref, je crois qu'une lecture des liens que j'ai proposé s'impose d'urgence !
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La démocratie est un système où le peuple prend part à la politique. Le terme est à la mode depuis le XXe siècle et recouvre une imposture politique dans certains régimes anti-libéraux ("républiques démocratiques" marxistes-léninistes notamment, Iran actuel...) ou en état de quasi-anarchie (Zaïre actuel).
La république est un régime où les chefs d'Etat sont recrutés dans l'ensemble du peuple. Le terme est à la mode depuis le XXe siècle et recouvre alors une imposture politique dans les républiques dynastiques (Syrie, Corée du Nord, Cuba et, en projet, l'Irak de Saddam Hussein et la Libye de Khadafi), voire pour certaines critiques dans les dynasties républicaines (quand les dirigeants se recrutent au sein des mêmes familles : Sénat de la République romaine, Kennedy, Bush, Delors/Aubry, etc.)
Quant à votre seconde réponse, elle est tout autant particulière. Les formes de démocraties contemporaines (populaire, libérale etc) sont définies précisement par rapport à l'idéologie dont elles se réclament. Il n'est pas question que chacun y aille de sa petite perception.
Les démocraties populaires ne sont pas démocratiques car anti-libérales, elles sont anti-démocratique par rapport à leur propres lois car le système a été vicié des le début. Mais dans la théorie, leur système égale le nôtre, celui des démocraties libérales, car c'est bel et bien la voix des citoyens (et non du peuple, seul point commun évident d'avec la démocratie athénienne) qui s'exprime. J'ai bien dit dans la théorie.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire les défenseurs de la démocratie populaire cubaine pour s'en rendre compte : ils sont toujours à décrire le système théorique cubain, jamais sa réalité. De la même sorte, une démocratie libérale comme la France ou la Belgique peut être vidée de sa substance, n'être dans les faits qu'un autoritarisme. Là comme ça, je pense aux relations milieu-politiciens et à Marseilles (je viens de voir Les Parrains de la côte).
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Par ailleurs, la confusion entre libéralisme (libertés individuelles) et démocratie est vivace en Occident, où les gens qui appellent la démocratie de leurs voeux plaident en réalité le plus souvent pour du libéralisme (Droits de l'Homme notamment). Ils ne s'y trompent d'ailleurs pas en ce que le libéralisme est plus intéressant que la démocratie : il vaut mieux vivre à Monaco (monarchie despotique libérale) qu'en République athénienne (république démocratique antilibérale
Et pourquoi donc qualifions nous, nous-mêmes, nos démocraties de libérales croyez-vous ? Car ce système découle directement du libéralisme philo, des Lumières.
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Notons qu'historiquement, la démocratie procède naturellement du libéralisme politique et que le libéralisme politique procède naturellement de la démocratie (toutes les démocraties libérales actuelles). A l'inverse, du libéralisme politique non précédé de libéralisme économique n'a induit que des tyrannies (échecs de la Révolution française ou des révolutions socialistes, en Orient et dans le Tiers-Monde notamment).
Mais pas du tout !
Les révolutions d'inspirations socialo-marxistes rejettent le libéralisme sous tout ses formes, ce que vous dites est un non-sens. Quant au Tiers-Monde, le libéralisme économique a précédé la décolonisation, il a donc précédé l'échec du libéralisme politique (dont l'inexistance a suscité la décolonisation) car les rouages du pouvoir ont été rapidement confisqués. Je vulgarise et simplifie à l'extrême car c'est bien plus complexe et particulier à chaque entité politique.
Bref, vous auriez bien mieux fait d'avoir l'élégance de tenir compte des posts qui précédaient le votre, de tous les posts.
Pour l'anecdote, si l'on remonte a la période de la république romaine, l'expression république populaire est pire qu'une imposture : c'est un pléonasme