Initialement, les banques ne prêtaient que de l'or - celui du banquier, celui déposé chez elles et celui qu'elles empruntaient pour le prêter ailleurs.
Avec l'invention du papier monnaie, les banques se sont mises à créer de la monnaie ex-nihilo en la garantissant avec leur or. Si elles étaient trop gourmandes ou imprudentes en émettant trop de monnaie par rapport à leur or disponible, elles perdaient tout (et leur clientèle et leurs créanciers perdaient une partie de leur actifs). Pour limiter les effets financiers (et l'inflation consécutive) de ces émissions privées de monnaie, les Etats ont créé des banques centrales.
Seule la banque centrale est autorisée à garantir ses émissions de monnaie en or (l'or des coffres des autres banques est celui de leur clientèle). En échange, elle émet la monnaie en la garantissant plus ou moins en équivalent or.
Donc, seule les banques centrales peuvent créer de la monnaie (donc de l'inflation et de la dévaluation) ex-nihilo.
Les autres banques ne créent pas de monnaie. Elle prêtent les dépôts de monnaie (en espèces) de leur clientèle et de l'argent qu'elles empruntent elles-mêmes à d'autres créanciers.
Si la clientèle réclame trop d'argent, c'est-à-dire la monnaie prêtée, et que la banque ne peut recouvrer ses prêts pour restituer l'argent réclamé par la clientèle, la banque fait faillite : elle perd tout et sa clientèle et ses créanciers perdent une partie de leurs actifs.
Une banque, surtout privée, a donc intérêt à garantir ses dépôts en anticipant la part de dépôts réclamée usuellement par sa clientèle.
Il appartient donc à leur clientèle et à leurs créanciers de ne pas confier leurs actifs aux banques douteuses, de même que tout prêteur doit se garantir contre les défauts de paiement de ses débiteurs.
***
Je rappelle à ce titre à nonodu09 que le libéralisme implique nos responsabilités individuelles totales, y compris sur les actifs que nous investissons, confions ou engageons dans quelque entreprise ou échange que ce soit, et que le déni de ces responsabilités implique du totalitarisme.
Bien entendu, je ne confonds pas les escroqueries avec les banqueroutes. Les escroqueries, les fraudes et les duperies sont, à mon avis, insuffisament dissuadées par les démocraties libérales alors qu'elles en constituent une contestation essentielle, au même titre que les violences individuelles et organisées.
***
Par ailleurs, il me semble que les banques centrales sont responsables des plus grandes crises financières de l'Histoire. On impute à celle des USA les crises de 1929 et de 2007 (à cause de ses taux d'intérêt trop faibles).