Nikesfeld a écrit:
D'ailleurs dans la méme idée, est ce qu'un individu a besoin d'avoir tout son argent à disposition (dans son matelat par exemple) ? Bien sur que non.
Il est donc logique qu'une banque fonctionne normalement en ne pouvant pas rembourser tout le monde en même temps.
C'est un mauvais raisonnement. Vous cherchez des excuses à un système et vous confondez la logique ou la faisabilité avec ce qui est moralement acceptable.
Vous ne pouvez pas décider qu'il est inutile pour un individu que tout son argent soit disponible. Cela relève du morale : un individu devrait disposer de ses biens comme bon lui semble.
Une banque qui fonctionne "normalement" est un banque qui fonctionne sans violer les contraintes qui lui sont imposé par la loi.
Par exemple, est il interdit a une banque de refuser des dépôts parce qu'elle n'a plus les moyens de stocker de la liquidité et ainsi d'assurer la disponibilité permanente de l'argent de tout ses clients ?
Cette impossibilité de disposer de son argent résulte de choix économiques. Chaque choix implique des failles et des avantages.
Nikesfeld a écrit:
Néanmoins ce qui va dans le sens d'une nationalisation et le fait que
1) elles ne se sont pas prêtés entre elles malgré l'injection d'argent public
2) elles se dégagent de la dette publique
3) aucune remise en cause du top management en France (à contrario des anglo-saxons).
Ce qui va dans le sens d'une nationalisation est le besoin du service bancaire dans le cadre d'un projet national. En l’occurrence le projet national est d'éviter la ruine des ménages.
Il ne faut pas attendre cela du privé. Le privé vise à satisfaire des intérêts privés, c'est à dire ceux des dirigeants des banques.
Les intérêts des clients sont satisfaits dans une moindre mesure car un client satisfait est un client qui dépose/investit et un client qui dépose/investit est dans l’intérêt du dirigeant de la banque.
Un raisonnement similaire peut être appliqué à une banque nationalisé. L’intérêt du dirigeant est d'être reconduit à son poste. Dans un système démocratique un client satisfait est un client qui dépose et vote bien (en théorie).
Dans une banque privée, les efforts pour la satisfaction client iront en priorité vers ceux qui déposent le plus. Dans une banque nationalisée (sous entendu dans un système démocratique) les efforts vers les classes qui rapportent le plus de voix. Les deux systèmes ont leurs failles et leurs points fort.
Le contexte actuel ou les déséquilibres risquent de déboucher sur un chaos sociétal voir un chaos social. L'option de la nationalisation des dites banques se fait de plus en plus séduisante.
Pour ce qui est de vos trois points. Il suffit de rappeler qu'une banque privée sert des intérêts privées.
1) elle injecte son argent ou elle le veux.
2) la dette publique relève du publique.
3) la remise en cause du management ne devrait se faire que par la sanction des déposant en changeant de banque.
Ce qui fut stupide aussi bien d'un point de vue social que libéral est d'avoir renfloué les banques...