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On sait aussi à présent qu'Obama n'est pas aussi divin qu'on ne ne le croyait, ce que j'avais indiqué pour ma part dès le départ, en disant, un peu sévèrement, qu'il était creux, tout en apparence et façonné par une équipe de communiquants.
Obama est un excellent orateur -qu'on se rappelle certains discours exaltants de sa campagne de 2008, en particulier celui d'Allemagne--mais un débateur moyen voire médiocre.
Il l'a reconnu lui même avant ce premier débat.
En plus du fait qu'il donnait l'impression d'avoir envie d'être ailleurs, Obama, dans un débat, a tendance à prendre une attitude professorale: il fait son cours, il parle au dessus du niveau de l'électeur moyen, il est distancié, professionnel, impersonnel et froid, il a le nez dans ses notes.
Il manque de passion et d'agressivité, ou comme le disent les commentateurs américains: "he doesn't have fire in his belly" (il n'a pas le feu au ventre).
En fait, sa personnalité comme orateur est à l'opposé de son style de débateur.
Autre interrogation à son sujet: est-ce qu'il veut vraiment le job? Est-ce qu'il n'en a pas assez d'être président, est-ce qu'il "en veut" encore?
Et enfin, est--ce que ces débats modifient radicalement les intentions de vote d'une frange significative des électeurs?
Dans les pro-Obama quasi-inconditionnels, il y a les minorités, 99% des noirs, une majorité de femmes, certains assistés (le peu qu'il y a aux EU, où le welfare a été redéfini comme aide exclusivement temporaire, sauf disabilité physique, sous l'administration Clinton).
Mais pas tous: par exemple les vétérans qui reçoivent des pensions de l'Etat ne votent pas nécessairement Dem. Beaucoup de blancs qui reçoivent des aides de l'Etat dans les états du Sud "solid Republican" comme le Texas ou l'Oklahoma votent néanmoins Républicain.
Et les élites bourgeoises d'éducation supérieure votent plutôt démocrate.
Il n'a donc pas coincidence parfaite entre vote Obama et assistanat.
Et en tout cas, il n'y a pas 47% d'assistés aux EU; en France, peut être