Trouvé ce jour sur le site du nouvel Obs :
"CENTRAFRIQUE. Bozizé en fuite, les rebelles contrôlent Bangui
Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont pris Bangui dimanche 24 mars, après une offensive éclair mettant en fuite le président François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans et qui était introuvable dans la soirée. Plusieurs militaires sud-africains déployés en république centrafricaine ont été tués dans les combats avec les rebelles, a indiqué un porte-parole de l'armée sud-africaine. La France - ex-puissance coloniale - "a pris acte du départ du président François Bozizé" de Centrafrique, a indiqué l'Elysée. Paris "appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement" d'union nationale, issu de l'accord conclu le 11 janvier dernier à Libreville entre le camp Bozizé, l'opposition et la rébellion. De même, se disant "profondément inquiets par la détérioration de la sécurité", les Etats-Unis ont appelé "fortement" les rebelles à respecter l'accord de Libreville et à soutenir le gouvernement d'union nationale.
Président autoproclamé Ces messages ont été entendus par le chef du Séléka Michel Djotodia qui s'est autoproclamé président : "Nous resterons toujours dans l'esprit de Libreville", a-t-il promis, confiant qu'il gardera à son poste l'actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition à Bozizé, et qu'il organisera des élections "libres et transparentes d'ici trois ans".
"Les rebelles contrôlent la ville" Le président tchadien Idriss Déby Itno, président de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), a lui aussi appelé le Seleka "au respect" de l'accord de Libreville, estimant qu'il "doit continuer à servir de base au règlement de la crise centrafricaine jusqu'à la tenue d'élections libres et transparentes". Arrivé au pouvoir par les armes en 2003, le président Bozizé, 66 ans, - un ancien proche de l'empereur Jean-Bedel Bokassa - avait été élu président en 2005 et réélu en 2011 au terme d'un scrutin très critiqué par l'opposition. La Centrafrique, dont le sous-sol regorge de richesses minières, est enclavée entre le Tchad, le Soudan, la République démocratique du Congo (RDC), le Congo et le Cameroun. Il suffit de traverser le fleuve Oubangui pour rejoindre la ville de Zongo en RDC. Mais, à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé, a assuré : "Le président Bozizé n'a pas demandé à venir en RDC, il n'y est pas arrivé, il n'est pas signalé".
Dispositif militaire français renforcé A Bangui, de nombreux pillages ont été rapportés à travers toute la ville. "Il y a beaucoup de pillages avec des gens armés. Ils cassent les portes, pillent et après la population vient, se sert aussi", a affirmé par téléphone un habitant dans le centre. [url]La situation a conduit le président Déby à appeler la Fomac, dont le Tchad fait partie, à aider à sécuriser la ville[/url]. Paris a annoncé avoir "renforcé" son dispositif pour assurer la sécurité des Français. Quelque 300 soldats ont été envoyés en renfort à Bangui au cours du week-end, a indiqué l'état-major des armées françaises, portant à quelque 550 soldats les effectifs en Centrafrique où vivent environ 1.200 Français."
On notera l'attitude ambigue de la France et du Tchad qui sécurisent la ville après l'entrée des rebelles ... Quant à Bozizé, il avait compté sur l'Afrique du Sud : mauvais choix !
|