marc30 a écrit:
donc on peut toujours expliquer que certains musulmans sont comme ceci et d'autres comme cela, ça ne fait pas changer l'essentiel : ils sont tous musulmans et méprisent tous les juifs et les Chrétiens
J'ai l'expérience, comme énormément de monde, de ce que ça n'est pas essentiel aux musulmans. Le croire résulte d'une simplification abusive.
Il existe simplement des gens qui s'unifient sous une version totalitaire de l'islam parce qu'ils croient y trouver une justification comme des avantages généalogiques. C'est tout, et à côté et après le djihadisme sunnite, il se trouve d'autres bannières unificatrices, totalitaires ou non, pour justifier et conférer des avantages aux lignages et aux individus.
Caesar Scipio a écrit:
Une fiction qui finit par être acceptée et intégrée, cela finit par faire une réalité subjective mais une réalité tout de même.
Souverainement : l'homme est l'animal qui fait comme si. Il se nourrit de récits et en fait ses essences.
Caesar Scipio a écrit:
Cette réalité me paraît même bien plus forte que dans d'autres pays car la centralisation et l'unification ont ete bien plus poussées en France qu'ailleurs : les identités locales sont bien plus affirmées dans d'autres pays : Espagne, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne.
D'où la relative artificialité française.
Caesar Scipio a écrit:
S'agissant du risque qui pèse sur l'unité nationale, il est réel mais encore très faible et heureusement pas encore coagulé à un seuil critique qui le rendrait impossible à résorber. Il tient au fait qu'une fraction de la minorité multipliant les critères allogènes est engagée dans une véritable logique de séparation identitaire et d'affirmation d'une altérité rejetant résolument les référents culturels français.
Quoiqu'il advienne, je n'y vois aucun risque pour une unité nationale, seulement une provocation suicidaires pour des communautés antinationales, et quelque soit leur ascendance, ce dernier point restant une particularité peu partagée dans l'Histoire et la géographie.
Caesar Scipio a écrit:
Quoique d'un emploi délicat vu qui l'emploie, je pense moi aussi que c'est un véritable problème d'avoir créé un certain nombre de français de papier, qui juridiquement ont la nationalité mais rejettent voire haïssent la France et les français.
Ils sont en cela précédés, incités et escortés par un grand nombre de personnes dont les bisaïeux sont nés dans l'Hexagone, par exemple, et sans remonter jusqu'au régime de Vichy, les communistes pro-soviétiques, leur agit-prop et culpabilisatrice, et tous leurs "idiots utiles" satellites aux diatribes anarchistes, tiers-mondistes, sans-frontiéristes, etc.
Caesar Scipio a écrit:
S'agissant du FN, je pense que votre analyse de ce qu'il représente est dépassé. Le FN des années 2010 n'a plus grand chose en commun avec celui des années 80-90.
Il l'est d'autant moins que non seulement les groupes extrémistes y sont marginalisés et officiellement muselés, mais encore il devient l'unique parti de droite (encore une fois, d'un point de vue historique et géographique) de France, tandis que l'UMP et les "centristes" se sont confinés au centre gauche.
Caesar Scipio a écrit:
Et il est dirigé et destiné à être dirigé par une femme : la tante et la nièce Le Pen. Ajoutez-y Philippot qui est l'archétype de l'énarque formaté à la communication stérile et hors-sol, et il me paraît difficile de qualifier encore ce parti de machiste.
J'entendais machiste dans l'acception de volontiers agressif, sur le plan physique.
Caesar Scipio a écrit:
Comme l'a dit Consigny dans une de ses chroniques du Point, mais je le traduis en français pour en oter la dimension péjorative, le FN est le parti des français perdants (Consigny disait "losers") et de ceux qui ont peur de perdre prochainement quelque chose d'essentiel.
C'est l'unique parti parlant de protéger la partie la plus fragile et la plus "pauvre" du peuple, j'entends objectivement, car les tous les autres partis pensent en parler tout en le dépouillant de sa souveraineté. (N'allez pas jusqu'à pensez que j'estime son programme économique, aussi pernicieux que les programmes ou les réalisations effectives des autres partis.)
Caesar Scipio a écrit:
Enfin, s'agissant de la puissance et de la menace des salafistes, je crains que vous ne la sous-estimiez. L'Histoire regorge d'exemples de régression, où un groupe relativement arriéré, brutal, a pris le pouvoir parce qu'il était decidé à aller jusqu'au bout et avait une stratégie efficace. Il suffit de voir l'Etat islamique, parti de presque rien.
Daesh est gorgé de pétrodollars et d'asociaux, comme les talibans et toutes les al-Qaeda. Si l'on voulait voir des bases communautaires, sinon ethniques, aux guérillas wahhabisantes, il faut rester au Nigeria ou en Somalie.
Caesar Scipio a écrit:
Certes, leur victoire est tout sauf inéluctable, à condition qu'ils aient en face d'eux une opposition déterminée et agissant. Aujourd'hui nos prétendues "zélites" sont dans le déni ou dans la parole non suivie d'action.
Il y a une impuissance morale occidentale. Elle provient d'un bourrage de crâne délibéré (et documenté) du KGB qui entreprenait de
"démoraliser" les Occidentaux pour les empêcher de se défendre contre une invasion soviétique. En définitive, l'entreprise soviétique a porté, mais au bénéfice d'autres cibles.
Si l'Occident n'était pas démoralisé, ces régions en guerre subiraient une paix coloniale, comme avant la démoralisation en fait, la décolonisation en résultant.
Zadrobilek a écrit:
Je trouve regrettable que l'on circonscrive les causes de ce phénomène à un unique facteur purement endogène. L'allégeance à la culture des ancêtres, au "lignage" comme le dit Géopolis, aurait pu être fortement réduite si plusieurs facteurs avaient été réunis. Le premier : que les français de "lignage pluri-séculaire" appliquent réellement le principe dont ils se targuent, c'est-à-dire accepter comme français à part entière les individus non-blancs. En d'autres termes, renoncer à une pensée racialiste et éviter de réduire les non-blancs à tout un tas de stéréotypes qui in fine favorisent le raidissement identitaire.
C'est l'
inverse que j'ai constaté : les premières générations de musulmans expatriés en France se mariaient avec des Français, tandis que depuis les années 1990 les derniers arrivés avaient tendance à appliquer un racisme tout azimut (inter-maghrébin, anti-noir, anti-Rom, antisémite, anti-non-musulman, anti-tout), à contrôler violemment les relations extra-clanique de "leurs" femmes et à influencer les autres en défaveur d'unions avec des non-musulmans. C'est un phénomène qui ne concerne que les intégristes sunnites, d'autres soi-disant groupes n'étant pas concernés (je cite, en vrac, Indiens, Chinois, DOM-TOMiens, etc.).
Le racisme wahhabisant a également un peu influencé les afrocentristes francophones, sur l'air du "on est mieux entre soi".