Aigle a écrit:
(...) On peut penser que d'un certain point de vue des hommes ou des femmes comme Obama ou Vallaud Belkacem tirent parti des revendications antiracistes pour s'imposer dans la direction de leur pays d'adoption sans vraiment se préoccuper vraiment de la masse des noirs ou des musulman.
N'est-ce pas, en vérité, cela l'intégration ?
L'origine ethnique cesse d'importer face à la compétence (pour un politicien celle notamment de se constituer un bon 'réseau') et l'ambition professionnelle.
Il y a donc là la preuve qu'au USA tout comme en France la fameuse "intégration" est suffisante pour permettre à un noir d'être 2 fois (!) Président, à une arabe d'être ministre, un espagnol 1er ministre, etc. On a eut une Africaine presqu'à peine française à un ministère sous un président qui était (encore un peu) plus Hongrois que Français... et marié à une noble Italienne !
Alors ne parlons plus de race ou de religion...
Parlons plutôt de ce qui ne va pas. Ce ne sont pas les 'musulmans' qui sont en danger, ce sont les socialement défavorisés parce qu'arrivés en derniers qui sont en danger car le pays n'a pas sut/put leur faire une place.
Alors, au lieu de les séparer de leurs confrères Français, Italiens, Libanais, Arméniens, Polonais, Espagnols, Portugais, Grecs, (ça en fait des 'étrangers' en France !) qui eux non plus n'ont pas trouvé de place convenable dans notre société post-1990; cela en utilisant ce si vieux ressort qu'on l'avait négligé, la Religion !
Si les pauvres (qui sont musulmans, catholiques, protestants, animistes, bouddhistes, ou autres) sont séparés par le fait religieux, il leur devient impossible de se rassembler pour le fait social.
La méfiance est trop grande pour qu'une union (forcément indispensable afin d'avoir le poids politique nécessaire) soit possible. Les 'pauvres', défavorisés, mal intégrés, en échec scolaire ou tout simplement malmenés par la Vie se retrouvent à avancer en ordre dispersé.
Alors même qu'en face (sic) l'on a plutôt tendance à se dire que l'on a affaire à une internationale bourgeoise et capitaliste, en quête d'un démantèlement plus ou moins rapide et brutal des effets d'une égalisation sociale arrachée par morceaux pendant presque deux siècles de lutte.