Moujik Looping a écrit:
Vous pensez réellement qu'interdire les associations "salafistes" va changer quelque chose ? Si ce n'est que ceux qui prônent un islam littéraliste vont tout simplement s'abstenir de toute référence au terme "salafiste"...
Et surtout si l'on prend exemple des propos de l'imam de Brest sur la musique. Sur quelle base juridique voulez-vous le censurer ? Il me semble bien plus pertinent de proposer un contre-discours et de mettre en avant des musulmans pratiquants qui ont une autre approche, comme Tariq Ramadan.
En fait, pour que ce soit efficace, ce sont les musulmans qui doivent qualifier ces mouvements de sectaires. Mais, ce ne sera pas simple vu que le sunnisme n'a pas de clergé identifié.
J'avais vu un reportage sur le Mali. Au Mali, il y a une espèce de consistoire qui regroupe tous les représentants des diverses mouvances de l'Islam présente dans le pays. Quand les salafistes sont venus installer des mosquées à Bamako, on les a acceptés dans ce "consistoire". Et quelque part, d'après le documentaire, çà été très efficace.
Ça été très efficace car les autres représentants de l'Islam ont peu dire aux imams salafistes : là, vous interprétez mal le Coran. Il y a eu des discussions théologiques et les salafistes y ont perdu une sacrée énergie. Mais, cela a été aussi efficace, car il y a eu des émissions à la télé où les représentants des mouvements les plus importants ont débattus avec ces salafistes et où ils ont dit, devant de nombreux spectateurs : "Ça, ce n'est pas la religion que nous ont légués nos Pères et les Pères de nos Pères." Bref, au Mali, les courants salafistes qui pensaient avoir pignon sur rue sont en voie de marginalisation. Mais, cette marginalisation s'appuie sur le Coran et ils ont du mal à combattre cela.