Moujik Looping a écrit:
Oui enfin le fameux "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" semble surtout pertinent en théorie. En pratique cela a surtout consisté en une pirouette rhétorique pour piétiner les valeurs que l'on prétend défendre.
"Pas de liberté pour les amis de la liberté", vous répondent les piétinants, ravis de votre opinion tendant l'autre joue.
Moujik Looping a écrit:
A l'image de ce que la France a pratiqué en Algérie que ce soit pendant la colonisation avec le code de l'indigénat ou après quand on consenti à l'arrêt du processus démocratique et soutenu les généraux éradicateurs...
La France colonisatrice et l'Algérie indépendante constituent précisément des régimes antilibéraux. Elles mentent pour occulter des suzerainetés illégitimes, celle d'une métropole coloniale rejetée comme celles de clans algérois mafieux.
La France coloniale n'a pas été vaincue par un discours lénifiant arguant qu'il était vain de limiter ses libertés et autres permissions. Elle a d'abord été vaincue par une condamnation morale, et même, en Indochine, par les armes.
On n'effraie pas les antilibéraux avec des énoncés pacifiques, qui n'élargissent que leurs propres libertés aux dépens de leurs victimes.
Les Français, comme les autres peuples, n'ont plus à avaliser leur vassalisation aux criminels antilibéraux qui résident parmi eux, qu'il s'agisse de dynasties franques, d'envahisseurs étrangers ou de truands. Et s'ils l'acceptaient néanmoins, comme les Algériens qui se soumettent aux gérontes du FLN, mais aussi aux phallocrates, aux patriarches et au sunnisme totalitaire, je ne pense pas qu'ils se tourneraient vers leurs truands mais plutôt vers des despotes bonapartistes ou royalistes. L'Histoire montre que les libéraux ne se débarrassent pas des antilibéraux sans les éliminer, par le vote, l'exil ou la guerre.
Les Droits de l'Homme ne couvrent que ceux qui les respectent en faits et gestes. C'est logique, c'est politique, c'est moral. Le véritable intitulé de ce contrat social est "Droits de ceux qui les respectent". Leurs fondateurs américains (Constitution de 1784) puis français (1789), comme leurs prédécesseurs flamands n'ont cessé de combattre par les armes ceux qui les leur refusaient, leurs criminels comme leurs seigneurs et leurs envahisseurs.
Ça ne sert à rien de conspuer les Fidel Castro et Ben Ali quand on tolère que le moindre recoin de rue ou d'immeuble puisse être régi par des bandits en France. Et puisqu'on parle de terrorisme ces temps-ci, il n'est de criminel que terroriste et de terroriste que criminel. "Jouer" à agresser des travailleurs, braquer des entreprises ou terrasser des ados et des vieilles dames, c'est aussi du terrorisme, c'est comme quand les mafieux, les seigneurs ou les despotes intimident un peuple. Pas la même dangerosité, mais la même malveillance, la même malfaisance.
Tuer un oppresseur récidiviste, despote ou truand, ce n'est pas la même chose que tuer une personne refusant de se soumettre à d'illégitimes prétentions et prédations. Le dernier est couvert par les Droits de l'Homme, le premier ne l'est plus dès qu'il a fait le choix de les dénoncer en les violant.
Couvrir les agents antilibéraux des Droits de l'Homme n'est pas légitime.