Caesar Scipio a écrit:
Mais il y a aussi le point de vue de ces wahabites pur jus qui, eux, considèrent que les Saoud sont corrompus, pervers, et traîtres à leurs idéaux et engagements d'origine.
Eh oui, sauf que Saoud et extrémistes musulmans ne sont les faces que d'une même pièce.
Le pragmatisme géopolitique des Saoud (ou de leurs équivalents pakistanais et du Sud-Est asiatique) est la condition de la survie et du pouvoir séculier des totalitaires sunnites. Les extrémistes sunnites subsistaient à l'ombre du pétrole saoudien et des USA. Ils se tortillent parce qu'ils sentent que leur aquarium (la forteresse de pouvoirs personnels qu'ils occupent depuis 622-632) se brise. Et certes, l'aquarium se brise, le libéralisme avance, d'anciennes colonies non sunnites se révoltent, mais les extrémistes sunnites en accélèrent la décomposition en excitant les forces qui, de l'intérieur comme de l'extérieur, remettent en question les suzerainetés imposées au nom du sunnisme ou d'une sorte d'arabisme/bédouinisme, dont le sunnisme n'est qu'une émanation, et parfois encore d'un impérialisme turc.
Les wahhabites et wahhabisants exténuent le sunnisme parce qu'ils l'éprouvent en l'appliquant. En l'appliquant, ils en exposent et démontrent les aberrations, les nuisances inhérentes et intrinsèques, comme une vieille toquade dépassée. Soit Jéhovah les a dupés (de manière générale, les extrémistes religieux sont-ils les cocus des dieux ?), soit le Coran est défectueux (et pour diverses raisons), soit son application et compréhension littérales sont funestes.
De toute manière, le sunnisme est dépassé par le libéralisme. Que restera-t-il d'un Coran mouliné par le libéralisme ? Bon, je l'ai déjà écrit, une poignée de préceptes civiques et des lignes glorifiant les croyants et leur divinité énonciatrice.