Geopolis a écrit:
Zadrobilek a écrit:
Eh bien à partir du moment où le droit du sol s'applique, la distinction entre autochtones et allochtones devient inopérante (du moins en théorie).
Uniquement et strictement dans la mesure où ils s'accouplent ensemble.
Zadrobilek a écrit:
Les revendications identitaires, et qui visent à transformer notre vieux pacte social, sont ainsi portées par des individus opposant à toute critique leur citoyenneté française. "On est chez nous autant que vous autres", pour résumer.
Oui, et il faut s'en tenir à la sagesse de Clermont-Tonnerre (
« Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus »). On peut individuellement refuser de manger du porc mais on ne peut rien demander au nom d'une communauté (les "femmes", les "homosexuels", les "musulmans"...). La France fait n'importe quoi en ce domaine.
Zadrobilek a écrit:
Je dirais même que la "balkanisation identitaire" s'appuie précisément sur le libéralisme pour obtenir sa légitimité. Le discours est grosso modo "laissez-nous nous organiser comme nous voulons et débarrassons-nous des structures aliénantes qui ne correspondent plus au monde contemporain". C'est un discours que l'on retrouve aussi bien en matière économique (des patrons voulant s'affranchir d'un maximum de contraintes) qu'au niveau politique (auto-détermination des citoyens).
Ce libéralisme débridé exige d'autant plus une répression inexpiable des transgressions. Par exemple, frapper une fille parce qu'elle ne sort pas avec un garçon considéré comme convenable est un crime contre les droits de l'homme qui devrait être très férocement puni ; les auteurs et complices de fatwas contre des opinions et menaçant des vies devraient être exécutés ou assassinés légalement, etc.
Le libéralisme bien compris ne doit être utilisable que par des libéraux. La réciprocité entérine la légitimité de tous les rapports humains. C'est dans ce contexte que les sectaires seront socialement lésés.
Disons que la différence entre les "autochtones" (je ne sais pas trop ce qu'est un autochtone pour un peuple fait de tels brassages, même s'ils sont pour l'essentiel européens) ou autres français de vieille souche qui rejettent leur pays, ses valeurs et sa communauté nationale et des allochtones qui nourrissent les mêmes sentiments, c'est que les premiers ne sont qu'une sorte d'apatrides volontaires, alors que les seconds se réappropriaient souvent leur identité d'origine et importent donc un conflit identitaire.
Est-il possible d'apporter une réponse politique voire juridique à ces comportements ?
Politique cela me paraît nécessiter un travail sur rien moins que 2 générations. Il faut refaire une forme d'école de Jules Ferry et en plus faire des médias diffusant la même tonalité.
Et donc il ne faut pas exclure qu'on en vienne à des mesures de type juridique contraignant. Que ce soit sur les tenues vestimentaires véhiculant un message politique troublant l'ordre public et incompatible avec les valeurs françaises ou sur une interprétation plus large de la portée de l'article 23-7 du code civil sur la déchéance de nationalité française pour les citoyens se comportant comme les nationaux d'un autre pays.
Au final, on sera contraint de choisir entre l'assimilation, la séparation ou la guerre entre groupes identitaires incompatibles.
Pour ce qui est du traitement des types de violences que vous décrivez, un crime répond à une définition précise et elles en font rarement partie. La réponse pénale ne peut être que proportionnée. C'est plus du côté de la réponse sociétal et qu'il me paraît falloir chercher. Inciter les récalcitrants à se conformer à notre norme ou leur donner envie de partir sous d'autres cieux. L'islamisme, projet visant à reconstituer les sociétés moyen-orientales archaïques, il y a d'autres pays pour ça.