Zadrobilek a écrit:
J'ai l'impression que vous regrettez l'ampleur de l'aide sociale.
Son coût endette le pays et étrangle l'entreprise, or c'est elle qui décuple les richesses à partager. Nous sommes dans un cercle vicieux.
Zadrobilek a écrit:
Sans parler du fait qu'au bout d'un moment, faute de travail (et couper l'aide sociale accentuerait la spirale déflationniste), se poserait la question de la délinquance de survie.
Les sous-prolétaires du XIXe siècle, bien que miséreux, n'étaient pas malhonnêtes. Je le répète, vols, trafics, recels, fraudes, les gens malhonnêtes ont des revenus supérieurs à ceux des gens honnêtes sur leur période malhonnête.
Zadrobilek a écrit:
J'ai notamment un très bon souvenir de réunions du CNI auxquelles participaient des proches, et qui tournaient essentiellement autour de bons conseils pour dissimuler ses revenus au Fisc. Dans le genre incivisme et anti-patriotisme, ça se pose là.
Très cher ami, les nations sont devenus des associations qu'on peut abandonner presque aussi facilement qu'une ville, qu'une résidence ou un club. Et donc ? Infidélité à un club, à sa résidence, à sa cité, à sa nation, à son seigneur, à son propriétaire esclavagiste, à son époux, à son marchand, à son temple, tentez de situer, en l'expliquant, où l'illégitimité commence.
Zadrobilek a écrit:
Sans parler de mes expériences de salarié, où il est souvent apparu que mon encadrement sacrifiait l'efficacité économique au profit de méthodes de management qui flattaient des instincts contestables.
Et donc ? C'est un troc "travail contre revenu". L'employeur est client de ses salariés. Il les paie contre un travail, comme un croissant ou une coupe de cheveux. Commente-t-on les méthodes de management des clients vis-à-vis des entreprises (un boulanger, un coiffeur, un supermarché, un concessionnaire) qu'ils visitent, ou même leurs engagements ? (Je provoque, j'écris les arguments libéraux.)
Zadrobilek a écrit:
Après, l'on peut considérer que l'économie capitaliste est indépassable
Trouvez une meilleure solution que les économies d'échelle, ça vaut au moins un Nobel d'économie !
Zadrobilek a écrit:
que les patrons sont nécessaires
Pas pour ceux qui s'en passent.
Zadrobilek a écrit:
qu'il faut les soutenir par tous les moyens possibles - fût-ce en réduisant au maximum leurs cotisation/contributions
Il faut tout laisser aux entreprises et tout prendre aux revenus, ceux des patrons inclus. Tant que l'argent reste dans l'entreprise, il faut très peu y toucher. Dès qu'il devient revenu (salaire, prime, dividende), taïaut !
Zadrobilek a écrit:
Cependant cette position sera difficilement tenable à terme, à mesure que la classe moyenne (qui soutient ardemment cette politique) verra ses effectifs fondre.
Voici un véritable défi pour le libéralisme. Il faut analyser les mécanismes de cette disparition.
Zadrobilek a écrit:
Je dirais même qu'à partir du moment où l'on se pose comme assiégé, face à des adversaires toujours plus nombreux, la défaite est inéluctable.
M'ouais, c'est ce qu'écrivait Marx.
Zadrobilek a écrit:
Quant à cet autoritarisme que vous prônez, je n'y vois rien d'autre qu'une espèce de pensée magique pour parer à l'angoisse/désarroi, avec même un aspect revanchard qui m'interpelle. Cet article montre ainsi
http://www.streetpress.com/sujet/1463756011-police-bavures-en-serie-goutte-d-or que la brutalité et la peur ne suffisent pas à restaurer le respect, au contraire elle accentue la violence en réaction.
URSS, tyrannies, dynasties arabes, turques, germaniques, Gengis Khan, Rome... Avec peu de monde et beaucoup de résolution, on peut tenir des empires en joue.
Zadrobilek a écrit:
La peur n'est pas la seule source de respect ou d'autorité
Nous sommes primates sociaux et en cela je crois l'exact contraire. Chez les humains, les chimpanzés, les gorilles, les babouins et les macaques, le chef est celui qui monopolise la violence, à commencer par la violence physique.
Pourtant, l’État français n'a pas le monopole de la violence. Ce sont même les criminels qui s'arrogent le monopole de la peine de mort en France. Pourtant, les adultes n'ont pas le monopole de la violence. Dans maints établissements éducatifs, ce sont même les mineurs qui se l'arrogent. Les conséquences s'en ressentent davantage de décennies en décennies et pour moi qui observe cela de près à la base, dans les écoles, ça s'empire, la Ve République n'a encore rien vu en matière de cruauté délinquante et criminelle.
Après, je reste confiant : le double avantage d'un État occidental est qu'il reste surpuissant et qu'il n'appartient qu'à lui de monopoliser à nouveau la violence, d'abord en ce qu'il est
1) légitime et 2) seul légitime pour le faire sur son territoire ; ensuite que ceux qui transgressent ce monopole sont d'autant plus sensibles aux souffrances physiques qu'ils n'en ont que peu enduré dans leur récente éducation.
Je ne reconnais pas la légitimité d'un guerrier franc, d'un délinquant, d'un criminel ou d'un enfant pour l'usage de la violence physique, je leur en dénie même le droit, la permission, l'autorisation,
à n'importe quel prix éducatif, et cela ne fait pas de moi le grand militant d'une tyrannie mais seulement un adulte responsable, réaliste et humaniste.