marc30 a écrit:
L'exemple belge est révélateur et montre sans doute l'inutilité des gouvernements voire des états qui n'ont plus ni armée, ni monnaie ... mais labelgique est un petit Etat très décentralisé. L'Espagne constitue un autre cas : très décentralisé mais pas tout à fait inexistant à l'échelle européenne
Les centres décisionnels sont inutiles en dehors des temps de crise, mais leur absence est fatale en temps de crise.
Aigle a écrit:
Quand on voit la situation politique en Europe, on est frappé par l'affaiblissement du bipartisme.
L'empirisme aboutit à une préséance libérale dans l'organisation politique des collectivités. Dès lors, les rodomontades conservatrices ou collectivistes deviennent toutes bornées à un optimum convergeant peu ou prou entre un État garant du libre-échange et un État organisant une redistribution la moins nuisible possible au libre-échange.
On aboutit à un centre libre-échangiste et des extrêmes attirant les électeurs pensant ne pas profiter du libre-échange. Stratégiquement, le centre dominera pour autant que les discours extrémistes ne pourront s'allier de manière cohérente.
En ce qui concerne les gauches marxisantes, elles ne surmontent plus leurs incohérences et passent conséquemment de mode. Les droites conservatrices prirent mauvaise réputation à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, par un adroit amalgame des partis collectivistes ; elles séduisent à nouveau un électorat pensant être délaissé par la mondialisation, mais résisteront-elles à l'épreuve du pouvoir ?
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Pour radoter encore, la seule institution qui pèche en Occident est la justice. Les USA commencent seulement maintenant à questionner leurs errements judiciaires et leurs conséquences sociales et économiques.
Les gens votant pour des partis conservateurs sont en réalité des gens amalgamant l'immigration à la délinquance, et la justice est responsable de cet amalgame quand elle punit les délinquants de manière inefficace, j'entends non dissuasive. Une justice efficace devrait rendre épouvantables les conséquences de tout acte délictuel.
La justice de type anglo-saxonne, qui sacrifie le constat du délit à l'ajustement de la peine aux sensibilités des époques (ou des juges...), s'avère pour moi nuisible. La justice de type romaine, qui se borne à qualifier le délit ("Le juge est la bouche de la loi"), est la seule qui puisse éduquer, et c'est au pouvoir judiciaire de définir les délits et d'ajuster les sanctions, pas à un magistrat.
Voir aussi fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_de_l%27interpr%C3%A9tation_juridique
En France, la dépendance institutionnelle des juges et leur indépendance vis-à-vis des électeurs est une ineptie démocratique.