pierma a écrit:
J'ai noté cette phrase dans un article du Monde :
"Daesh fournit un kit idéologique clé en main pour les esprits suicidaires ou instables."
Comme on l'a vu à Nice (où les flics ont mis une semaine à établir qu'on avait certes affaire à un désaxé, mais bel et bien endoctriné, même s'il continuait à boire de l'alcool.) Daesh permet à des personnalités borderline de choisir de mourir pour une cause noble plutôt que dans une déchéance sordide.
Les gens ont la mémoire courte... Ce genre de justification est un vieux truc.
Dans les années 1940-50, aux États-Unis, beaucoup de criminels expliquaient ainsi pourquoi ils avaient finalement sombré du Côté Obscur : dans leur jeunesse, ils avaient lu des bandes dessinées ! Et des armées de sociologues, de psychologues et de psychiatres abondaient dans cette vision des choses, pondant des ouvrages " scientifiques " qui étayaient cette thèse.
Bilan : une chasse aux sorcières et une croisade contre les éditeurs de BD, sensés pervertir la jeunesse états-unienne.
Cela semble totalement insensé aujourd'hui, et pourtant c'est authentique.
Depuis, régulièrement, on cherche des pseudo-explications du même genre pour les explosions de criminalité en Occident : la télévision, les jeux vidéo, que sais-je encore...
Aujourd'hui, c'est la religion qui sert de prétexte aux agissement du premier tueur venu.
Un ouvrier frustré décapite son patron. Il lui suffit de planter un drapeau de l’État islamique quelque-part, et le fou meurtrier devient un courageux soldat luttant pour la libération des Musulmans de France.
Un homosexuel refoulé tire à l'arme automatique dans une boite gay. Pas de problème : il lui suffit de demander par Internet l'étiquette de courageux soldat musulman, et l’État islamique endosse la responsabilité de son crime.
Apparemment, les choses se précipitent, vu que bon nombre de marginaux et de détraqués ont compris qu'ils pouvaient " passer à l'acte " tout en ayant un prétexte idéal pour le faire : en fait, ils combattent au nom de l'Islam...