Narduccio a écrit:
Petit à petit, les diverses affirmations assénées durant la campagne se révèlent justes ou fausses. Par exemple, à entendre de nombreux tenants du Brexit (et même sur ce forum), le vote Pour la sortie de l'UE était aussi un vote contre la bureaucratie galopante de Bruxelles. Bien entendu, dans la doxa libérale, cette bureaucratie étoufferait l’essor de l'économie. Bref, moins d'Europe devait être synonyme de moins de bureaucrates.
Sauf que la sortie effective du Royaume-Uni serait repoussé à 2019 et que l'une des raisons invoquées (la principale ?) est l'obligation d'embaucher et de former des fonctionnaires anglais pour mener les discussions sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne... Ils ne sauraient même pas quelles sont les questions qu'ils doivent soulever lors des réunions pour discuter des traités entre l'UE et le RU. Je leur conseillerais bien de mener une mission d'étude auprès des Suisses ou des Norvégiens, mais ont-ils seulement les fonctionnaires nécessaires...
http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/08/14/la-date-effective-du-brexit-pourrait-etre-reportee-a-fin-2019_4982477_4872498.html#xtor=RSS-3208Cette situation me paraît moins cocasse que très significative.
Quand on n'est pas préparé à une alternative pourtant possible, si cette alternative survient, l'adaptation est plus compliquée.
Pour employer une métaphore, une fois qu'on est grimpé à l'étage et qu'on a retiré l'escalier et l'ascenseur parce qu'on ne prévoit pas de descendre, la sortie est difficile si in decide malgré tout de sortir.
Cela illustre ce qu'on avait dit lors d'une précédente discussion : il n'y a pas de plan B, de plan de secours, en matière économico-politique. Le jour où survient un choc ou un changement fondamental non prévu ou non voulu, les dirigeants politiques sont à poil.