Faget a écrit:
Un autre fait à signaler que j'avais oublié. A ces élections de Berlin, il s'est produit le même phénomène que dans le Mecklembourg en ce qui concerne la participation. Elle est passée à Berlin de 51,5% en 2011 à 66,9% en 2016. Les analystes (dont je ne suis pas) pourront en tirer des enseignements.
Les analyses sont faciles.
En temps de crise, de mécontentement voire de colère, une participation plus forte aux élections va avoir tendance à renforcer un vote de colère contre les partis au pouvoir et contre les politiques menées jusqu'à présent.
Giscard l'avait très bien mesuré en 2005 lors de la campagne référendaire sur le traité constitutionnel européen et c'est pourquoi il avait fait une déclaration dans laquelle il conseillait aux gens en colère de manifester leur colère par l'abstention.
Les abstentionnistes ne sont pas une reserve de voix modérées. Ils constituent plutôt une reserve de voix en colère, de voix en faveur de positions radicales.
Le 1er stade de la colère politique, c'est l'abstention pour cause de désintérêt ou de dégoût. Quand le mécontentement et la colère franchissent un seuil, ils se traduisent par des votes radicaux.