Faget a écrit:
Narduccio a écrit:
Faget, vous raisonnez comme un occidental, car tous les algériens ne sont pas des islamistes ... Il y en a, comme il y a une partie des algérien qui aimerait vivre à l'occidentale. Puis, il y a une majorité qui aimerait pouvoir vivre dans leur pays, selon les lois qu'ils auront choisi.
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Narduccio, les Algériens dont vous parlez qui apprécient le mode de vie occidental, j'en ai connu plus que vous et j'en connais encore plus que vous. Alors, arrêtez de donner des leçons à deux balles
et peut-être
Je ne donnais pas de leçons à deux balles. J'avoue avoir cédé à la facilité et avoir fait une périphrase facile...
Ce que je voulais dire, c'est que l'évolution de la société algérienne dépendra de l'équilibres de forces antagonistes. C'est une partie qui se joue avec de très nombreux acteurs. Il y a les divers courants "islamistes" qui vont du djihadisme le plus virulent à des courants plus modérés. Il y a des démocrates-musulmans (pardon pour le néologisme), des gens qui pensent presque comme les démocrates-chrétiens, sauf qu'ils sont musulmans. Il y a des conservateurs (sociaux ou économiques), des libéraux. Des pro-occidentaux et des anti-occidentaux. Et, proches du pouvoir, il y a des gens qui désirent le moins de changements possibles, sauf s'ils sont à leur profit. La mort de Bouteflika va effectivement entrainer une période d'incertitude. La majorité silencieuse algérienne s'est rangée derrière Bouteflika et son camp car pour elle la paix sociale était primordiale. Il y a des mécontentements, mais pour l'instant ils préfèrent cette société figée qui les protège de l'islamisme radical. C'est un compromis social. Tiendra--il ? Personne ne peut le dire. Surtout qu'une bonne partie des algériens vont voter "avec leurs pieds". Certains se contenteront de se rendre à l'isoloir pour glisser dans une enveloppe le bulletin du représentant choisit par le pouvoir. D'autres seront candidats à l'émigration. Il est à noter qu'en pourcentage, les jeunes algériens ne se bousculent pas pour partir au Djihad. Contrairement à certains de leurs voisins. Je parle bien en proportion, pas en nombre.
De nombreuses rumeurs ont couru sur l'état de santé réel de Bouteflika. A entendre certains, il serait déjà mort depuis longtemps, ou du moins, ce seraient d'autres qui gouvernent le pays en son nom. Pour l'instant, force est de constater que rien ne bouge. Alors que ces rumeurs devraient, pourraient causer du désordre social. C'est peut-être le meilleur signe que la majorité silencieuse s'est déjà résignée à suivre le pouvoir et à adouber le candidat qu'on lui présentera
Le pouvoir algérien pourrait être fragilisé par les rumeurs. Les démocrates ne bougent pas, les islamistes non plus. Soit qu'ils n'en n'ont plus la force, soit qu'ils comprennent qu'ils n'ont pas une portion appréciable du corps électoral derrière eux