Faget a écrit:
Dans les milieux parisiens proches des centres de décision, on formule l'hypothèse de deux sources de conflits futurs dans un avenir plus ou moins proche. Le premier est le redémarrage de la guerre civile en Algérie, lors de la succession de Bouteflika.
Après, les Algériens se sont tenus tranquilles durant le "printemps arabe", en souvenir des années 1990-2004. On peut même dire qu'ils avaient pris de l'avance et que leur révolte a échoué.
De plus, les Algériens semblent incapables d'assimiler le FLN au fléau qui écrase leur pays.
Je vois plutôt cette succession comme un bras de fer silencieux entre les familles au pouvoir. S'ils sont intelligents, certains s'écraseront pour ne pas tout perdre. Sinon, ils règleront ça en purges internes, comme les successions de chefs musulmans en tout temps.
Faget a écrit:
La conséquence en étant une marée migratoire de réfugiés se dirigeant principalement vers la France.
1) Pas davantage que dans les années 1990. 2) Ça ne dépend que de la volonté politique des pays frontaliers mais, certes, nous savons à quel point cette volonté est inconsistante. 3) Ce sera une guerre civile entre Algérois, comme en 1962 et en 1990. Les autres régions algériennes feront le gros dos pour les chamboulements économiques et s'épargneront des tueries.
Faget a écrit:
Le second point chaud envisagé est un conflit entre l'Iran et l'Arabie séoudite. Là, les problèmes que le monde en général et l'Europe en particulier subiraient dans le problème de l'approvisionnement en pétrole saute aux yeux.
Considérant la marine iranienne et les capacités militaires saoudiennes, considérant encore que les Saoud ne perdront pas leur royaume pour faire la guerre à l'Iran et que le régime iranien ne sacrifiera pas ses pétrodollars pour acheter son électorat, il y a peu de chance que ces deux-là se confrontent directement. Ils le font par intermédiaires, en Irak, Syrie, Yémen... C'est leur petite guerre froide.
À long terme, l'entité saoudienne est miraculeuse car géopolitiquement très instable. L'Iran n'a qu'à attendre qu'elle disparaisse seule.