marc30 a écrit:
Aigle a écrit:
Par ailleurs je pense que le fait que la zone Euro ne soit pas plus prospère que les pays hors Euro (et même plutôt moins) a contribué à renforcer la confiance en soi des Britanniques. "Puisque notre économie fonctionne très bien sans l'€, elle peut fonctionner sans l'UE..."
En fait quand on regarde la campagne référendaire anglaise avec un peu de recul on voit que
1- les europhobes ont tenu un discours émotionnel et ils ont eu raison puisqu'ils ont gagné
2- les europhiles un discours catastrophiste et excessif et ils ont eu tort. Ils auraient du plus parlé
- aux sentiments (dur en Angleterre ou l'euroscepticisme est ancré )
- à la raison : là c'était jouable car les anglais sont pragmatiques mais il aurait fallu rester "raisonnable" et pas tomber dans l'excès.
3- la commission n'a fait aucun effort pour modifier les règles du jeu de l'UE contrairement à ce que voulait Cameron et à ce qu'il a voulu faire croire. La commission avait à mon avis raison car il était pas mauvais de mettre le RU au pied du mur. Leave or not ? L'UE peut vivre sans le RU
Le problème résidait surtout dans le fait que les europhiles se sont moins mobilisés dans l'affaire que les europhobes...
Pour la plupart des europhiles, le
Brexit relevait de la farce : le référendum était joué d'avance. Bilan, il ne se sont pas bougés le jour où il fallait voter. Même ailleurs, en Europe, qui s'inquiétait vraiment ?
Quand ils se sont réveillés, c'était trop tard...
Acta est fabula comme disait l'autre.
Et épiloguer sur le sujet ne sert pas à grand chose ; on ne peut pas revenir en arrière...
Que faut-il en retenir ? Hé bien qu'au train où vont les choses, d'autres pays risquent de suivre le même chemin.
Pour ce que j'en constate, à mon niveau, l'euroscepticisme ne diminue pas : les gens ne voient pas les avantages apportés par l'UE. Avec la crise migratoire, la suppression des frontières est surtout perçue comme une grave erreur... Le discours voulant que " L'UE a apporté la paix " est de moins en moins audible, vu la progression actuelles des actes terrorismes. Quand à la politique économique européenne, elle est vue comme une véritable malédiction.