Narduccio a écrit:
Désolé, mais il me semble que la thèse la plus simple, la moins alambiqué, .... soit celle qui fait d'Assad le coupable. Il lui aurait suffit de prendre des bombes dans un stock qu'il aurait caché à la communauté internationale et demandé que l'un de ses avions aille larguer ces bombes sur un endroit donné. Toutes les autres thèses sont plus compliqués car elles supposent pas mal de coïncidences...
Pourtant lorsqu'un crime à l'arme à feu est commis, on ne limite pas les recherches aux policiers et autres détenteurs d'un port d'arme. Il me semble que n'importe quel enquêteur cherche à qui le crime profite? C'est cela la démarche la moins alambiquée, mais bon, voici un analyse de l'évaluation des services français, c'est nettement mieux documenté que ce j'avais raconté dans mon post. Je ne sais pas grand chose de Caroline Galactéros, j'avais rencontré sa signature à l'occasion, elle va sans doute tomber dans la catégorie "complotiste".
http://galacteros.over-blog.com/2017/04/ou-sont-les-preuves-l-evaluation-nationale-sur-khan-cheikhoun-une-lecon-de-sophisme-peu-convaincante.htmlPourquoi les services français veulent-ils à toute force que le sarin ne puisse être qu'une arme gouvernementale?
Moujik Looping a écrit:
Mouai….
Il est quand même bon de rappeler que les Syriens qui se sont soulevés en 2011 l’ont fait contre les Assad et leur clique qui ont verrouillé la Syrie depuis… 46 ans (41 ans en 2011 donc…). Bien évidemment que si la Syrie n’avait pas été une dictature nous n’en serions pas là. Autant il faut être sans pitié avec les exactions de l’opposition autant il est bon de revenir à l’origine du problème.
D’autant que reprendre la rengaine d’Assad « c’est moi ou les fous de Dieu » est limite.
Je ne reprends aucune rengaine d'Assad, je parle clairement de transition. La dictature baasiste tel qu'elle existait avant 2011 est définitivement morte: changements constitutionnels, émergence de groupes politico-militaires, la Syrie gouvernementale de 2017 me parait assez différente de celle de 2011. En vérité je suis plutôt dubitatif sur l'importance qu'on pris certains groupes pro-iraniens en Syrie, dommage collatéral de la "révolution" syrienne. Assad de toute manière est celui qui a pu faire accepter ces changements politiques en Syrie et il doit être pris au mot: avec la paix, prouvez que vos promesses n'étaient pas vaines, que la révision de 2012 n'est pas cosmétique. Dans cette perspective, il est évident qu'Assad ne finira pas ses jours à la tête de l’État syrien.
Moujik Looping a écrit:
Dans quelle mesure là aussi sans les dictatures arabes les islamistes conserveraient une pareille caisse de résonance auprès de la population ? Sans parler du fait qu’Assad and Co n’ont aucun intérêt à éradiquer les extrémistes bien au contraire c’est leur meilleur alibi au maintien du pouvoir. Ce n’est pas pour rien qu’il ouvert les prisons en 2011 (et a libéré notamment Al-Souri…) ou qu’il a instrumentalisé d’autres…
Les islamistes n'existent que dans les dictatures? Ils tirent leur force aujourd'hui du chaos institutionnel. Pour le reste avez-vous vu l'interview de Romain Caillet que j'avais posté précédemment? Assad n'a pas vidé les prisons pour créer Daesh, il a vidé les prisons parce que c'était ce qu'exigeait l'opposition.