Narduccio a écrit:
Faget a écrit:
Tout cela ce sont des préoccupations pour aujourd'hui, à la rigueur pour demain. En 2050, il n'y aura plus d'Allemands de souche (je sens que je vais passer en cour martiale
).
Sans passer en cours martiale, c'est une opinion qui demande a être étayée. Car ce n'est pas ce que disent les prospectives. A moins que vous n'écoutiez que les cassandres, mais sur ce coup-là, il vaudrait mieux se renseigner avant de rapporter des fadaises. Cela éviterait de devoir faire des commentaires désagréables sur des propos de café du commerce ...
Sans abonder l'idée que la population active sera totalement importée, Faget peut argumenter sur le fait que l'Allemagne connaît depuis plus de vingt ans un grave problème de sous-natalité, avec un taux de natalité cloué à 1,3 ou 1,4, bien en dessous du seuil de renouvellement, qui est 2,0 (la France est un peu au dessus.)
A tel point que j'ai déjà lu l'affirmation : "si la France avait la natalité de l'Allemagne, elle n'aurait pas de chômage". (C'est aller vite en besogne, mais ça situe les choses.)
Deux phénomènes la différencient de la France :
- Le nombre de femmes qui ont choisi de rester célibataires et donc "infécondes".
- l'absence, ou la rareté, de femmes qui travaillent tout en ayant un ou deux enfants. En France, globalement, il est possible de trouver une crèche puis une nounou (sans dire que c'est très facile) et il existe le congé parental. En Allemagne c'est le vide sur ces 3 rubriques, et travailler en étant mère de famille est une galère sans nom.
C'est la vieille tradition de la femme allemande au foyer qui prévaut dans les politiques publiques, celle que les contestataires de 68 dénonçaient sous les initiales KKK : "Kinder, Küche, Kirche". (Les enfants, la cuisine et l'église.)
A noter que l'affirmation "plus d'Allemands de souche" n'est pas nécessairement xénophobe - là il faudrait que Faget précise sa pensée - parce que l'importation de main d'oeuvre vient maintenant essentiellement de l'Est, le mouvement est déjà largement entamé.
Un mot pour rire - mais qui vise plutôt les délocalisations, encore que Berlin, à 70 km de la frontière polonaise, est déjà plombée par les frontaliers ou la sous-traitance proche, par exemple les blanchisseries qui y envoient leur linge ! - mot typique du fameux humour "Titi berlinois" :
Lorsque Benoît XVI remplaça Jean-Paul II, on y commenta en rigolant :"C'est bien la première fois qu'un Allemand prend son poste à un Polonais !"