marc30 a écrit:
Narduccio a écrit:
marc30 a écrit:
Il voit derrière tout cela le signe d'une rupture de la confiance entre classes moyennes et supérieures , seules celles-ci tirant profit des délocalisation.
... Euh, les classes moyennes ne sont pas contentes de pouvoir se payer des télés haut de gamme à chaque noël, de pouvoir faire du tourisme, de payer de nombreux produits de la vie quotidienne bien moins cher ? En fait, les classes moyennes sont globalement gagnantes ... sur le court terme. Or, elles se rendent compte que ceux qui perdent leur travail, perdent très vite les avantages de la délocalisation. En fait, c'est la peur du déclassement qui les fait agir. En partie parce qu'elles pensent que ce déclassement sera inéluctable. Sur ce dernier point, il semble bien qu'elles n'aient pas tort
Vous parlez de vous par e que vous êtes sur un emploi protège chez EDF
Non, je ne parle pas de mon cas général, je m'appuie sur des études réalisées dans divers pays. La situation moyenne des classes moyennes s'est globalement améliorée.
marc30 a écrit:
Mais les salariés du privé se foutent de savoir qu'ils peuvent changer de téléphone chaque année
Je ne change pas de téléphone chaque année. Mais, j'ai des voisins qui travaillent dans le privé et qui changent de voiture chaque année. La classe moyenne est assez large. Auprès de certains de mes voisins, je suis un pauvre prolétaire. Et, en plus, comme ils m'assimilent à un fonctionnaire, quelqu'un qui ne fout rien et qui gagne trop bien sa vie. Il serait peut-être mieux que vous cessiez de vivre dans un monde fait de cases qui ne veulent rien dire. La vie des gens est plus complexe que ce que vous semblez en croire. Votre vision est très réductrice et insultante pour ceux que vous méprisez ainsi.
marc30 a écrit:
«C'est l'histoire de John Smith, un Américain de la middle class, un de ces blue-collars que le fordisme avait fabriqués par dizaines de millions. Un bon ouvrier, sérieux, syndiqué. Un bon salaire (une trentaine de milliers de dollars par an), une bonne couverture sociale(…) Un beau jour de 1998, le ciel lui tombe sur la tête. Une partie de l'activité de son entreprise - qui a changé deux fois de mains en trois ans - est sur le point de disparaître. Ou, plutôt, la production sera désormais réalisée dans un pays où le coût salarial horaire est dix fois moindre, et surtout où il n'y a pas de coûts liés à la protection sociale.»
Des exemples comme cela, je peux vous en citer des tonnes. Mais votre John Smith, avant de perdre son emploi, a été très heureux de pouvoir emprunter pour s'acheter une voiture, une maison, et de voir les prix baisser dans les commerces qu'il utilisait. C'est bien cela le problème, tant qu'ils sont dans le système, les gens de la middle-class profitent des avantages de la délocalisation. Ils auraient même tendance a demander plus, des produits d'une qualité supérieure payés moins chers. Mais, une partie d'entre eux se retrouvent expulsés du système. Quand ils n'étaient que quelques uns, il y a 20 ans, tout le monde s'en foutait. Mais, ce n'est pas le cas actuellement. Dans certaines zones, c'est vraiment problématique et aucune politique n'a réussi à relancer la machine dans ces zones.
Il y a déjà eu des cas identiques à diverses périodes de l'histoire des USA. Il suffit de voir le nombre de villes fantômes qui pullulent dans certains états. Mais, dans les périodes où il y avait le plein emploi, la réponse était simple : il suffisait de changer de région. Actuellement, ce n'est plus le cas, car aux USA, il y a des gens qui acceptent des salaires plus bas que la plupart des américains de la middle-class sont prêts à accepter. Ce n'est plus le cas, car les emplois qu'ils pourraient occuper ont été délocalisés. Trump exige que certaines industries soient relocalisées, mais la bonen question est : est-ce que les américains de la middle-class sont prêts à acheter plus cher des produits made in USA ... Ce n'est pas ce que montrent les études...