On l'ignore souvent certains députés de l'assemblée nationale française sont élus à l'étranger.
Liberation consacre un reportage détaillé à l'un d entre eux. Il est devenu célèbre pour son incapacité à contrôler ses nerfs mais le point le plus important est la description des conditions de son élection. Où l'on voit que la monarchie marocaine n'est pas restée inactive
http://www.liberation.fr/france/2017/09 ... ps_1596727Mais à Paris, El Guerrab engrange les soutiens. Deux très proches de Macron, Gérard Collomb et Bariza Khiari, plaident sa cause. Tout comme le cercle Eugène Delacroix, lobby d’élus franco-marocains proches du roi, qui en coulisse s’activent à crédibiliser sa candidature auprès des autorités marocaines. Intime d’El Guerrab depuis plusieurs années, son président, Salah Bourdi - ex-sarkozyste rallié à Macron - ne voit que des avantages à l’élection de son ami.
Le 11 mai, c’est pourtant à la sénatrice Modem Leila Aïchi que La République en marche accorde l’investiture. «M’jid était sonné», se souvient Salah Bourdi...
Quelques heures plus tard, Leila Aïchi est accusée sur les réseaux sociaux d’accointances avec le Front Polisario, en conflit avec le roi du Maroc pour le contrôle du Sahara-Occidental. Alimentée par le cercle Eugène Delacroix et relayée par des médias proches du Palais marocain, la polémique enfle au point d’inquiéter les responsables du mouvement macroniste.
Reçu deux jours plus tard au QG d’En marche, El Guerrab en ressort ragaillardi : la sénatrice d’origine algérienne est évincée. Il peut désormais officiellement revendiquer le soutien du chef de l’Etat. Au Maroc, où réside près de la moitié du corps électoral de la circonscription, sa cote monte en flèche. Plusieurs proches de Mohammed VI, dont son richissime ministre de l’Agriculture, s’affichent à ses côtés.