Trouvé sur Facebook un texte rédigé par un intervenant qui a bossé, et ça a le mérite d'être clair :
Citation:
Carlos Tavares (patron de PSA)
"Le monde est fou. Le fait que les autorités nous ordonnent d'aller dans une direction technologique, celle du véhicule électrique, est un gros tournant.
Je ne voudrais pas que dans 30 ans on découvre quelque chose qui n'est pas aussi beau que ça en a l'air, sur le recyclage des batteries, l'utilisation des matières rares de la planète, sur les émissions électromagnétiques de la batterie en situation de recharge?
Comment est-ce que nous allons produire plus d’énergie électrique propre ?
Comment faire pour que l’empreinte carbone de fabrication d’une batterie du véhicule électrique ne soit pas un désastre écologique ?
Comment faire en sorte que le recyclage d’une batterie ne soit pas un désastre écologique ?
Comment trouver suffisamment de matière première rare pour faire les cellules et les chimies des batteries dans la durée ?
Qui traite la question de la mobilité propre dans sa globalité ?
Qui aujourd’hui est en train de se poser la question de manière suffisamment large d’un point de vue sociétal pour tenir compte de l’ensemble de ces paramètres ?
Je m'inquiète en tant que citoyen, parce qu'en tant que constructeur automobile, je ne suis pas audible.
Toute cette agitation, tout ce chaos, va se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels."
STÉPHANE LHOMME
(Directeur de l’Observatoire du nucléaire)
- Le cycle de vie d’un véhicule électrique le rend aussi polluant qu’un véhicule thermique.
Le subventionner n’a pas de sens, explique le directeur de l’Observatoire du nucléaire, Stéphane Lhomme.
La fabrication des batteries est tellement émettrice de CO² qu’il faut avoir parcouru de 50 000 à 100 000 km en voiture électrique …. Pour commencer à être moins producteur de CO² qu’une voiture thermique. Soit 15 à 30 km par jour, 365 jours par an, pendant 10 ans !
AFP / DANIEL ROLAND
Or, contrairement à ce que croient la plupart des gens, soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture thermique, essence ou diesel.
Ce sont là les conclusions d’une étude, déjà ancienne, de l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe),ignorées délibérément par le gouvernement (Élaboration selon les principes des ACV des bilans énergétiques, des émissions de gaz à effet de serre et des autres impacts environnementaux induits par l’ensemble des filières de véhicules électriques et de véhicules thermiques à l’horizon 2012 et 2020, (novembre 2013)
Sachant que ces voitures servent essentiellement à des trajets courts, il est probable que le kilométrage nécessaire pour s’estimer « vertueux » ne sera jamais atteint.
De plus, tout le CO² émis par une voiture électrique est envoyé dans l’atmosphère avant même que ne soit parcouru le moindre kilomètre.
Alors qu’il est partout prétendu que la voiture électrique n’émet pas de particules fines, comme le signale le magazine Science et Vie (janvier 2015), « les pneus, les freins et l’usure des routes émettent presque autant de microparticules que le diésel ».
La voiture électrique émet certes moins de particules que la voiture thermique, puisqu'elle ne dispose pas d’un pot d’échappement, mais elle possède bien des freins, des pneus, et roule sur le goudron !
Au final, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique.
L’argent public consacré à son développement est donc totalement injustifié.
Or, il s’agit de sommes astronomiques :
– Le gouvernement a lancé un plan d’installation de 7 millions de bornes de rechargement à environ 10 000 euros pièce, soit un cout d’environ 70 milliards d’euros.
Il est d’ailleurs poignant de voir les élus de petites communes, croyant faire un geste pour l’environnement, casser la tirelire municipale pour s’offrir une borne ;
– Le bonus « écologique » à l’achat d’une voiture électrique dépasse 10 000 € par véhicule, souvent complété par une prime de la région.
La quasi-totalité des acheteurs sont des ménages aisés, car ces véhicules sont très chers : une fois de plus, l’argent de tous est offert aux plus privilégiés.
En réalité, au pays de l’atome, tous les moyens sont bons pour « booster » la consommation d’électricité, en baisse continue depuis des années.
Car la voiture électrique en France peut être considérée comme une « voiture nucléaire » : la quasi-totalité des bornes de rechargement installées sont branchées sur le réseau électrique ordinaire, à 80 % nucléaire.
Il ne faut pas se laisser abuser par les certificats mis en avant par M. Bolloré et ses Autolib (Paris), Bluecub (Bordeaux) et Bluely (Lyon), assurant qu’elles sont rechargées aux énergies renouvelables : il ne s’agit que de jeux d’écriture ; l’électricité utilisée est la même qu’ailleurs.
Nous ne faisons pas ici la promotion de la voiture thermique, elle-même une calamité environnementale.
Mais, justement, personne n’aurait l’idée d’offrir 10 000 euros à l’achat d’une voiture diesel, de lui réserver des places de stationnement et de remplir son réservoir à prix cassé…
C'est une très bonne analyse démontrant que nos politiques (et les verts) nous font du spectacle:
La paranoïa du diésel ne concerne que les automobilistes !!!
Les Poids lourds, Autocars, Navires, sont exclus !
Juste pour situer le degré de paranoïa des plus virulents détracteurs du véhicule diesel, il faut leur révéler les données de l’'industrie maritime qui a démontré qu'en considérant la taille des moteurs et la qualité du carburant utilisé, les 40 plus gros navires-cargos du monde polluent autant que l’ensemble des 760 millions d’'automobiles de la planète.
Vous savez, ces porte-conteneurs qui nous alimentent en produits que l’on fabriquait dans nos usines délocalisées, aujourd’hui, ils brulent chacun 10.000 tonnes de carburant pour un aller et retour entre l’Asie et l’Europe.
Ces malheureux 40 navires font partie d’une flottille de 3.500, auxquels il faut ajouter les 17.500 tankers qui composent l’ensemble des 100.000 navires qui sillonnent les mers.
Pour ne pas quitter le domaine maritime, rappelons que la flotte de plaisance française est d’environ 500.000 unités, dont 5.000 yachts de plus de 60 mètres, et que le plus moyen de ceux-ci brule environ 900 litres de fuel en seulement une heure, alors que les 24 % de foyers français qui se chauffent au fioul ont du mal à remplir leur cuve pour l’hiver.
Pour continuer sur le chemin de la schizophrénie paranoïde, prenons en compte toute la flottille de pêche et les 4,7 millions de poids lourds en transit à travers la France et les milliers d’avions qui sillonnent le ciel.
Pour compléter cette petite fable, n’oublions pas l’indispensable domaine agricole où la consommation moyenne d’énergie est de 101 litres de fuel par hectare.
Mes commentaires :
- bon sang que ça fait du bien ! C'est le premier texte sensé que je lis enfin sur Facebook concernant le tournant énergétique.
J'étais bien persuadé que les constructeurs automobiles ne font des voitures électriques que parce que c'est la mode, c'est sexy, mais qu'ils n'en pensaient pas moins sur l'idiotie du truc. C'est une bonne nouvelle de voir que Tavarez le confirme, et qu'il pose LA bonne question : est-ce qu'il y a un pilote dans l'avion ? Et quelle est exactement notre stratégie pour combattre sérieusement le CO2 ?
- Bien sûr que la voiture électrique est nucléaire ! (En France) Hé oui, notre électricité est à 80% nucléaire. Et partout ailleurs, pour simplifier, la voiture électrique est pétrolière. (En Allemagne ils sont en train de gérer le passage du nucléaire aux centrales à gaz, par exemple.)
le problème est simple : on a lancé la mode des voitures électriques sans se demander d'où viendrait l'électricité supplémentaire nécessaire pour les recharger !
Et donc on brûle du pétrole, du gaz ou du charbon dans des centrales thermiques pour pouvoir recharger nos voitures électriques. En terme de CO2 c'est une catastrophe, parce que le rendement de ce processus est ridicule (Narduccio, je dirais 30% à vue de nez, en incluant les pertes sur les lignes électriques, peux-tu confirmer ?)
En somme, au lieu de brûler un litre de diesel dans une voiture, on préfère en brûler trois dans une centrale thermique pour avoir le plaisir de "rouler électrique".
- j'apprends, et c'est un scoop inquiétant, que la fabrication des batteries génère plus de CO2 qu'une voiture essence ou diesel en 75000 km. (la source de l'info semble scientifique, et d'ailleurs on s'en doutait déjà un peu.)
Quels sont les crétins qui ont lancé l'idée de multiplier les voitures électriques, sans se soucier du reste ?
- le transport : va-t-on enfin se décider à planifier "les autoroutes de ferroutage" pour les milliers de camions qui traversent l'Europe dans tous les sens ? En France, le contexte est favorable, le trafic TGV sur les lignes rapides laisse de la place sur les lignes classiques pour du transport de fret. Reste à créer les "gares multimodales" où les camions pourront "prendre le train" ou en descendre.
Typiquement, on attend quoi pour créer l'autoroute ferroviaire Malaga - Perpignan - Lyon - Strasbourg - Cologne ? (histoire de faire un essai pas cher, pour acquérir le savoir-faire, en attendant de développer davantage.)
- Le transport naval par container, forcément c'est une catastrophe. Non seulement le capitalisme nous a déjà privé de toutes nos usines de main d'oeuvre, délocalisées en partie vers la Chine (qui en 20 ans est devenue la grande puissance de demain, beau résultat !) mais en prime on pourrit l'atmosphère pour livrer depuis là-bas ce qui hier était produit chez nous.
- Les bateaux de plaisance (il y en a donc 500 000 en France) on s'en fout. Il y a en France 35 millions de voitures et d'utilitaires, tandis que les bateaux de plaisance ne sortent que pendant les vacances, c'est un faux problème. (C'est 2 chiffres derrière la virgule, disons.)
Une dernière chose : avez-vous remarqué que Tavarez (le patron de Peugeot-PSA) dit :"je parle en tant que citoyen, pas en tant que constructeur auto". Forcément, on pourrait le soupçonner de dégommer la voiture électrique pour mieux vendre ses voitures actuelles...
En même temps, il est logique que le patron de PSA se pose la question : Quelle pollution au CO2 vont créer les voitures électriques que je suis censé produire de plus en plus ?
Et plus significatif, comme il a un peu réfléchi sur ce sujet, c'est lui qui demande : est-ce qu'il y a un pilote dans l'avion ?
(Clemenceau aurait dit : le tournant énergétique est une chose trop sérieuse pour être laissée aux écolos.)