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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Sam 28 Mar 2015 07:16 
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Narduccio a écrit:
A ma connaissance, le sous-sol de Manhattan serait trop chaud pour qu'il y ai des couches de méthane cachées et capable de créer de tels trous sous ce quartier de New-York. On parle de pergélisol, donc de sol gelé en permanence toute l'année.

Après Godzilla et Kingkong, les scénaristes ne s'arrêteront pas à ce détail. :)


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Ven 18 Jan 2019 08:44 
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De la polémique à l'imposture des affirmations du GIEC, un nouveau témoignage.
Citation:
Nous avons tous été confrontés à ces images pathétiques d’ours polaires dérivant sur un fragment de banquise. Ces animaux sont devenus le symbole de la menace sur la planète que susciteraient nos activités, la production d’énergie, et particulièrement le dioxyde de carbone rejeté par nos centrales électriques, le charbon, nos automobiles. Nous devrions donc nous restreindre, nous contraindre, vivre autrement, de manière à sauver les ours et la planète. Comme seules les catastrophes retiennent notre attention, il n’est jamais mentionné dans les discours politiques et médiatiques que le réchauffement climatique procure aussi quelques bénéfices, permettant, entre autres, de produire plus de céréales dans des régions du Canada et de la Russie auparavant inexploitables. Il n’est jamais mentionné non plus que l’on meurt plus fréquemment à cause du froid que de la chaleur. Certes, des voix isolées dénoncent cette frayeur du réchauffement, considérant qu’il s’agit là d’une imposture pseudoscientifique, dont le but véritable serait de contester l’économie moderne et la croissance, surtout lorsqu’elles sont d’origine capitaliste, et d’étendre le pouvoir des États sur nos comportements individuels.

Je confesse qu’entre ces deux lignes contradictoires j’ai toujours eu du mal à arbitrer. Jusqu’à ce que je rencontre la climatologue Judith Curry chez elle, à Reno, dans le Nevada. Elle a dirigé le département des sciences de la Terre de l’Institut technologique de Géorgie, avant de renoncer à toutes ses fonctions universitaires pour s’exprimer de manière indépendante. « L’indépendance d’esprit et la climatologie, me dit Judith Curry, sont devenus incompatibles. » […] Le climat n’irait-il pas se réchauffant ? « Oui, il se réchauffe, mais on ne sait pas trop pour quelles raisons. » Sans aucun doute, précise-t-elle, « le facteur humain et particulièrement le dioxyde de carbone contribue à ce réchauffement, mais pas de manière décisive ».

La chercheuse n’avance jamais sans preuves, à rebours de la plupart des oracles politiques et journalistiques. Elle m’apprend, par exemple, que de 1910 à 1940 notre planète s’est réchauffée dans un épisode climatique qui, au degré près, rappelle l’époque actuelle. On ne pourrait en accuser l’industrie, puisque sur la plus grande partie de notre Terre à cette époque il n’y en avait pas. Des facteurs naturels, que l’on ignore, furent donc la raison de ce réchauffement-là ; or « presque la moitié du réchauffement constaté au XXe siècle s’est produite lors de sa première moitié, avant le développement mondial ». Aucun des modèles climatiques utilisés par les actuels savants travaillant pour l’Onu ne peut expliquer cette tendance du début du XXe siècle. Aucun modèle non plus ne permet de comprendre pourquoi, de 1950 à 1970, le climat a refroidi, laissant croire à une nouvelle ère glaciaire.

Mais, en ce moment, le niveau des océans n’augmente-t-il pas, menaçant les terres basses et des îles entières ? « Oui, confirme Judith Curry, le niveau monte avec des conséquences périlleuses, mais ce phénomène est parfaitement mesuré depuis les années 1860. On ne constate pas de notre temps, sous l’effet de l’industrialisation et du dioxyde de carbone, d’accélération particulière. » Là encore, il faut envisager que les causes soient naturelles et inexpliquées, parce que « le climat est un phénomène complexe, mal connu, tant il implique de variables ».

On en vient donc à la raison qui lui a fait quitter le monde universitaire et celui de la recherche officielle financée par des fonds publics. « La climatologie, révèle Judith Curry, est devenue un parti politique de tendance totalitaire. On y est pour ou contre le réchauffement par le dioxyde de carbone, sans nuance. Si l’on exprime le moindre scepticisme, on est taxé de négationniste, vassal de Trump, quasi fasciste et mis au ban de la communauté scientifique. » Seules sont retenues les données qui renforcent l’hypothèse, car ce n’est qu’une hypothèse, du réchauffement par le dioxyde de carbone ; nul n’est bien vu qui ose s’interroger sur les causes naturelles de la variabilité du climat, comme les oscillations de la Terre et les variations du Soleil. Quel est d’ailleurs le vocabulaire exact à utiliser dans ce débat ? J’observe qu’on est passé du « réchauffement » au « changement climatique », ce qui pourrait englober tout et son contraire. Judith Curry rappelle que l’Onu a pris, en 1992, l’initiative d’élargir le champ de la recherche et de l’inquiétude face à tout changement qui serait causé par des activités humaines, une définition si universelle qu’elle en devient incontestable.

La recherche scientifique n’est-elle pas fondée sur le scepticisme, sur la constante remise en question d’idées reçues ? Quelles motivations peuvent bien conduire des chercheurs à nier l’essence même de toute recherche ? « Politique, argent, honneurs », répond Judith Curry. Les savants aussi sont des êtres humains avec des motivations très humaines : financements publics, médailles et promotions ne récompensent que les politiquement corrects. On est donc en climatologie officielle à l’opposé de la fameuse distinction que faisait Louis Pasteur, catholique pratiquant, déclarant qu’il était « croyant à l’oratoire et sceptique au laboratoire ». Chez les climatologues, c’est l’inverse : « Dans ce milieu, raconte Judith Curry, il convient de ne pas trop aimer le capitalisme ni l’industrie, et de pencher de préférence pour un gouvernement mondial plutôt que pour des gouvernements nationaux : la climatologie est devenue une science douteuse au profit d’un projet politique. » Dans cette affaire, c’est la politique qui mène le jeu devant la science : « Les savants ne précèdent pas les politiciens, ils courent derrière eux », et cela, explique Judith Curry, dès le début.

La controverse sur le réchauffement débute en 1973, comme conséquence de la crise pétrolière de cette année-là et de la crainte, aux États-Unis en particulier, de manquer de pétrole pour l’avenir. Les industries nucléaires, nombreuses en France, en profitent pour faire valoir que l’énergie nucléaire est la seule alternative. Ces entreprises commencent à soutenir les mouvements écologistes hostiles au charbon et au pétrole : ce qu’elles n’ont, depuis lors, pas cessé de faire. Certes, il existait avant 1973 des climatologues en petit nombre, anonymes et sans trop de ressources, qui observaient les variations de température, mais ils les attribuaient plutôt à des causes naturelles. Là-dessus s’est greffée la Nasa, en panne de mission avec la fin des expéditions lunaires. L’agence américaine d’exploration de l’espace construit alors des modèles prévisionnels du climat qui se cristallisent sur le dioxyde de carbone, parce que c’est un facteur facile à repérer.

Ce paramètre était déjà connu, dit Judith Curry, mais comme un parmi mille autres : on va désormais le privilégier, « non parce qu’il est essentiel, mais parce qu’il est maîtrisable ». Les écologistes et les bureaucrates de l’Onu, qui militent pour un gouvernement mondial – par l’Onu –, devinent l’aubaine. La climatologue se souvient que la communauté scientifique est alors convoquée pour prouver que ce projet politique est scientifiquement fondé. À cet effet, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est fondé par l’Onu, en 1988 : depuis cette date, les climatologues, devenus soudain une communauté en vue et prospère, ne travaillent plus que dans cette seule direction. Il me revient en mémoire une conversation, en 2005, avec Rajendra Pachauri, un ingénieur des chemins de fer indiens reconverti dans la climatologie et directeur du GIEC, Prix Nobel de la paix en 2007 ; Pachauri m’avoua sans vergogne qu’il ne recrutait pour l’Onu que des climatologues convaincus par la cause du dioxyde de carbone, à l’exclusion de tous les autres. Cette collusion extraordinaire permet aux politiciens et aux commentateurs de déclarer : « La science dit que… », « Les scientifiques disent que le dioxyde de carbone est coupable du réchauffement climatique », etc. On invoque la notion de « consensus » scientifique, ce qui en soi ne fait pas sens : la recherche n’est pas basée sur le consensus, mais sur la contradiction.

« La science en soi ne dit rien, contre-attaque Judith Curry, seul le GIEC fait des déclarations qui servent des intérêts politiques ou financiers, tels ceux de l’industrie nucléaire. » […]
De plus, Judith Curry note que nous sommes entrés, depuis un an, dans une période de refroidissement dont « nul ne sait si elle sera durable ou pas, au point de remettre en question toutes les hypothèses de réchauffement ». « On ne cesse, ajoute-t-elle, de nous annoncer que nous atteignons un point de non-retour, et qu’en particulier la fonte de la calotte glaciaire arctique est le commencement de l’Apocalypse ; mais cette fonte engagée depuis plusieurs dizaines d’années ne conduit pas à la catastrophe. » Les ours polaires eux-mêmes s’adaptent, ils n’ont jamais été aussi nombreux : ils se déplacent, moins menacés par la fonte de la banquise que par l’urbanisation et le développement économique dans la région polaire. […] « La seule rupture dramatique, selon Judith Curry, ne viendrait pas de la fonte des glaces, mais d’éruptions volcaniques, imprévisibles, qui briseraient la calotte glaciaire du pôle Sud. » Les climatologues n’en parlent pas, car leurs modèles théoriques ne peuvent pas prendre en compte l’imprévisible.

[…] Elle estime que la recherche devrait se diversifier, s’intéresser aux causes naturelles du changement, ne pas se focaliser sur le facteur humain qui, selon elle, compte pour moins de 40 % du changement climatique. Elle estime aussi, au lieu d’une querelle stérile et de traités futiles, que nous devrions mieux nous préparer aux conséquences néfastes des changements, réchauffement ou pas. Par exemple, en dépit des cris d’épouvante, elle observe que, malgré l’urbanisation et l’augmentation de la population, les ouragans font de notre temps moins de dégâts que par le passé, parce que les systèmes d’alerte et la planification des évacuations sont plus efficaces. […] Nul pourtant ne conteste la validité de ses recherches et des données qu’elle avance, mais il est vrai qu’elle s’intéresse avant tout à la réalité complexe : ni la réalité ni la complexité ne mobilisent les passions autant que les mythes.

2018, Le Point 2396, 99-101


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Ven 18 Jan 2019 09:52 
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Admettons qu'il n'y ait pas de réchauffement...
Cependant comment va t-on respirer correctement quand la concentration en CO2 aura été multipliée par 3 ou 4 ?
:shock: :shock:

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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Ven 18 Jan 2019 18:09 
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Il n'y a pas de réchauffement dû à l'activité humaine, génial ! On peut donc continuer à vivre comme avant ?

Pas de souci, la population mondiale va continuer à augmenter, on va continuer à raser les forêts (l'exemple de Bornéo, qui n'est pas un vague ilot, est assez spectaculaire) tous les peuples en développement vont accéder à la voiture, et au total on va continuer à extraire du pétrole jusqu'à ce qu'il devienne une ressource rare.

A l'arrivée ? un cauchemar total.

Bon sang, j'espère bien que le réchauffement climatique est d'origine humaine, il nous imposera de prendre des mesures pour sortir de cette trajectoire folle, et ce serait donc un mal pour un bien.


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Sam 19 Jan 2019 14:17 
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je ne comprend pas votre raisonnement pierma

Si il y a tant de raisons pour ne pas continuer à vivre comme avant (à de quelle date commence le "avant" ?)

quelle importance que nous soyons responsable du CO2 ou du réchauffement puisque ça ne ferait qu'un argument de plus dans votre liste ?

si les premiers qui sont faciles à comprendre (déforestation, surpopulation) ne suffisent pas, en quoi une notion aussi difficile à appréhender qu'une température moyenne mondiale pourrait changer une opinion ?

ne serait-ce que parce que température et chaleur ne sont pas les mêmes choses et que les calculs de moyennes dont on parle n'ont rien à voir avec ceux qu'on utilise pour donner la note trimestrielle d'un élève.

Bob


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Sam 19 Jan 2019 17:14 
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Citation:
ne serait-ce que parce que température et chaleur ne sont pas les mêmes choses et que les calculs de moyennes dont on parle n'ont rien à voir avec ceux qu'on utilise pour donner la note trimestrielle d'un élève.

Oui c'est clair la notion de "température moyenne annuelle du globe" est une notion complexe, et pour que deux scientifiques puissent en discuter utilement il faut qu'ils s'entendent sur une définition physiquement cohérente. (Ou physiquement sensée, sachant que ce qui nous intéresse ce n'est pas la température du globe dans l'absolu, mais ses variations.) Et je pense que ce n'est qu'un indicateur parmi d'autre : on imagine bien qu'on a tout de suite envie de regarder des températures moyennes par zones.

Bob d artois a écrit:
je ne comprend pas votre raisonnement pierma

Si il y a tant de raisons pour ne pas continuer à vivre comme avant (à de quelle date commence le "avant" ?)

quelle importance que nous soyons responsable du CO2 ou du réchauffement puisque ça ne ferait qu'un argument de plus dans votre liste ?

tout d'abord on ne serait pas responsable du CO2 ou du réchauffement.
Le fait que le CO2 est un gaz à effet de serre n'est contesté par personne de sérieux, donc si on produit plus de CO2 que la planète ne peut en reconvertir en oxygène on participe au réchauffement. (j'imagine que vous l'entendiez comme cela, mais je préfère être clair.)

ça ne fait pas "un argument de plus", ça fait une cause supplémentaire (et décisive, nous dit le GIEC) de réchauffement. Autrement dit le réchauffement va se produire plus rapidement.
Conséquence : si nous participons au réchauffement climatique, les catastrophes prévisibles (Nicolas Hulot a employé le terme de tragédies) se produiront plus vite, et donc nous devrons plus rapidement nous orienter vers moins de pétrole, ce qui permettra -idéalement - de garder des gisements pour "plus tard", sachant qu'on aura très longtemps besoin de la pétrochimie pour beaucoup de choses, autres que les carburants.

Pour moi il est évident que cette évolution vers une économie "zéro combustion" (*1) ne se fera que parce que toutes les nations du globe y seront contraintes par l'évolution du climat. (je ne crois absolument pas à la force de persuasion basée sur des constats scientifiques : pourquoi se priver d'un carburant si pratique et si bon marché ? Même chose pour le charbon, d'ailleurs : quand on en a on le brûle. A part un peu l'Europe occidentale, qui raisonne autrement ?)

(*1) Que Dieu nous préserve du slogan "zéro combustion" ou plutôt des fanatiques qui voudraient le prendre au pied de la lettre. (on va dire : c'est comme le "zéro stock", c'est un idéal inaccessible, et même non souhaitable.) Je ne dis pas ça par hasard : Ségolène Royal - oh que je l'aime, celle-là, à qui sa bravitude a inspiré la "taxe carbone"... :roll: - ou en tout cas son ministère, a très officiellement rédigé une loi interdisant les "combustions à foyer ouvert", c'est à dire, en français, les feux de cheminée. :shock:
(Et l'écobuage aussi, pour être honnête.) Il s'est trouvé heureusement des gens de bon sens pour juger que cette loi pouvait attendre.

Citation:
si les premiers qui sont faciles à comprendre (déforestation, surpopulation) ne suffisent pas, en quoi une notion aussi difficile à appréhender qu'une température moyenne mondiale pourrait changer une opinion ?

On en reparlera à la première sécheresse caniculaire qui divisera par deux la production agricole française. Vous allez voir que la notion peut être facile à appréhender...

Je ne sais pas quelle région vous habitez, mais je vous garantis qu'ici en Franche-Comté les agriculteurs n'ont pas rigolé en 2018 (C'est en gros le cas de tout le nord-est) et passent un hiver difficile : ils n'ont pas eu de foins.

Et les experts du GIEC ont révisé leurs prévisions à la hausse en juin (le réchauffement va plus vite que ce que donnaient les modèles) en annonçant qu'en 2050 un été comme 2018 serait considéré en France comme "un été frais". Vingt ans suffiront pour savoir s'ils sont sur la bonne tendance, et là encore je vous assure que la notion de "température moyenne mondiale" deviendra très concrète.

Au passage, noter que le GIEC ose faire des annonces à relativement court terme, en prenant donc le risque d'être démenti par les faits.

Donc si le réchauffement climatique est l'auto-intoxication scientifique la plus massive (en nombre de chercheurs impliqués) et la plus folle de toute l'histoire de la science, on peut considérer que ça va commencer à se voir dans quinze ou vingt ans.

En attendant, quel serait l'inconvénient de développer l'éolien et le solaire (ce qu'on ne fait pas en France) et de chercher des véhicules qui consomment globalement moins de pétrole ? Qu'est-ce qu'on a à y perdre ?

le seul choix binaire lié à cette question est de savoir si on conserve les centrales nucléaires ou si on repart sur des centrales au gaz. (C'est la grosse victoire des écologistes allemands, qui ont eu la peau du nucléaire, et dont on saura donc dans 15 à 20 ans s'ils ont bien fait, ou s'ils sont des ânes : la première puissance européenne a renoncé à combattre le CO2.)


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Dim 20 Jan 2019 14:56 
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J'ai lu avec intérêt la citation de Geopolis, qui contenait quelques arguments assez intéressants comme les effets de groupe voire de clan que produit la controverse parmi les scientifiques. L'homme (climatologue ou non) tend à se faire des convictions et à rejeter ce qui ne s'y conforme pas, et il semble regrettable que la rigueur scientifique de tous ces gens puisse en être affectée.

J'ai cependant commencé à avoir quelques doutes pour deux raisons :
- on nous parle d'épisodes de changement climatique de 1910 à 1940 (similaire "au degré près" à la période actuelle) et de 1950 à 1970 : 20 ans ou 30 ans, cela semble tout de même peu pour identifier des changements climatiques, et surtout, faire une comparaison "au degré près" m'a semblé assez ambitieux ;
- si tout cela est le résultat d'un complot qui réunit l'ONU, la NASA et le lobby nucléaire, alors on est foutus... Et ça doit être vrai, puisqu'on vous dit que cette chercheuse "n'avance jamais sans preuve".

Mais j'ai compris que cet article est probablement un canular à la phrase suivante :
Citation:
De plus, Judith Curry note que nous sommes entrés, depuis un an, dans une période de refroidissement dont « nul ne sait si elle sera durable ou pas, au point de remettre en question toutes les hypothèses de réchauffement ».

Une période de refroidissement identifiable au bout d'un an : de qui se moque-t-on ?


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Dim 20 Jan 2019 18:09 
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C'est vrai que c'est gros.

J'ai beaucoup aimé aussi l'augmentation du nombre d'ours polaires !

Les zoologues signalent depuis longtemps que les ours polaires, qui ne peuvent chasser le phoque que sur la banquise (et pas à la nage) ont de plus en plus de mal à passer l'été, dont la durée s'allonge pour eux, parce que la banquise dégèle plus tôt et se reforme plus tard. Conséquence : même s'ils essaient de manger ce qu'ils trouvent sur la terre ferme (des baies, par exemple) et même si c'est une race d'ours habituée à vivre sur ses réserves de graisse en été, il en meure davantage chaque année. Leur nombre est donc en diminution.

Les Canadiens observent aussi que dans le grand nord canadien, le réchauffement provoque des rencontres occasionnelles, assez rares, mais c'est une nouveauté, entre des grizzlis et des ours polaires. (auparavant les grizzlis ne remontaient pas si haut.)

Il y a déjà beau temps (de mémoire je dirais quinze ans, mais il faudrait vérifier) qu'ils ont découvert leur premier cadavre d'ours polaire... massacré par un grizzli. Résistant au froid tant qu'on voudra, l'ours polaire, façonné par des millénaires d'adaptation à un milieu très dur, est bien moins lourd et ne fait pas le poids. Mais la cohabitation avec les grizzlis a aussi l'effet inverse : on constate des hybridations entre mâles et femelles des deux couleurs - ils sont interféconds - et donc il circule maintenant des ours un peu curieux d'apparence. Le phénomène est ultra-marginal (de l'ordre d'une dizaine d'individus) mais il existe. Les Canadiens les appellent les "grolars" ou "pizzlis", en mélangeant les mots "polar bear" et "grizzli".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grolar
Le premier a été tué puis identifié par son ADN en 2006, dit l'article, donc oui, le téléscopage pourrait dater d'une quinzaine d'années.


Au passage ce réchauffement du grand nord a tendance à dégeler l'été des zones de permafrost (zones qui jusqu'alors restaient gelées en permanence) ce qui libère du méthane emprisonné dans le sol, sachant que le méthane est équivalent, comme gaz à effet de serre, à 4 fois son volume de CO2.

Il y a des scientifiques - des individus malhonnêtes et hallucinés, donc - qui se penchent sur le phénomène :
https://www.franceculture.fr/ecologie-et-environnement/co2-et-virus-oublies-le-permafrost-est-une-boite-de-pandore
Dommage, le côté info à sensation adopté par ce site. Passons.

Ici une route gondolée par le ramollissement du sol : (J'ignore où ça a été pris - Alaska ? -mais ces photos sont courantes.)
Image


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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Mer 23 Jan 2019 22:00 
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Citation:
Et les experts du GIEC ont révisé leurs prévisions à la hausse en juin (le réchauffement va plus vite que ce que donnaient les modèles) en annonçant qu'en 2050 un été comme 2018 serait considéré en France comme "un été frais". Vingt ans suffiront pour savoir s'ils sont sur la bonne tendance,


Oui, voilà on en saura plus dans 30 ans, on pourra faire le point, et peut-être faire taire les climato-sceptiques !

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 Sujet du message: Re: Réchauffement climatique, une petite question
MessagePosté: Jeu 24 Jan 2019 14:00 
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Pouzet a écrit:
Citation:
Et les experts du GIEC ont révisé leurs prévisions à la hausse en juin (le réchauffement va plus vite que ce que donnaient les modèles) en annonçant qu'en 2050 un été comme 2018 serait considéré en France comme "un été frais". Vingt ans suffiront pour savoir s'ils sont sur la bonne tendance,


Oui, voilà on en saura plus dans 30 ans, on pourra faire le point, et peut-être faire taire les climato-sceptiques !

Je suis très pessimiste sur ce sujet. Les changements nécessaires sont tellement colossaux pour les USA comme pour la Chine, et d'ailleurs pour tout le monde, que je crains que rien de sérieux ne soit fait au plan mondial avant qu'on ait vu les premières submersions de métropoles.
(et encore, Manhattan downtown s'est déjà trouvée sous un mètre d'eau, événement jamais vu, et ça n'a pas bougé les USA plus que ça. Ils faut dire qu'ils ont de bonnes raisons de ne pas croire au réchauffement climatique - jamais le Montana, par exemple, n'avait connu des hivers aussi froids que ces dernières années - et qu'ils comprendraient mieux la notion de dérèglement climatique. Manque de pédagogie du GIEC, pour moi.)

Mais on incrimine les USA, alors qu'en France Chirac exposait déjà le risque du réchauffement, mais en 20 ans on n'a rien fait de sérieux. Pas même fichus d'investir dans le solaire et l'éolien, alors qu'ils comptent pour 25% de l'électricité allemande.

Ah si, on a été excellents dans l'organisation de la COP21 ! :mrgreen:


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