Dupleix a écrit:
Jusqu’aux années 80, la Russie disposait presque partout en Occident d’un parti de masse relayant la politique soviétique.
Ce n'était pas le seul relais, comme vous le soulignez.
Il y avait des réseaux d'influence très bien organisés, certains tout à fait en dehors des liens communistes, où des gens, sachant ou non ce qu'ils faisaient, relayaient ce que le KGB voulait diffuser, ou influençaient ceux qu'il voulait influencer.
On en a eu un exemple visible avec la tentative de neutralisation de l'opinion publique en RFA. Etant entendu qu'il était impossible de réconcilier l'Allemand moyen avec la Russie, c'est tout de même un exploit d'avoir réussi à créer un fort courant neutraliste, et à imprimer dans une fraction importante de la jeunesse le slogan "besser rot als tot !" (Plutôt rouges que morts)
Exemple visible. Mais comme le disait Pierre Nord, les meilleurs intoxications (ou manipulations) sont celles dont on ignore qu'elles ont eu lieu.
Intoxication et agit-prop, les Russes étaient les premiers au monde dans ce domaine, et ont développé des méthodes (dont on n'est pas certains de tout savoir) qui à mon avis ne se sont pas perdues.
Je suis persuadé - modulo les évolutions technologiques - que c'est le même corpus théorique qui est enseigné dans ce qui est le KGB d'aujourd'hui.