Narduccio a écrit:
Quant on parle de mensonges, en voici un très propagé sur les réseaux sociaux. Que vous êtes capables de croire de telles ânerie ne m'étonne pas. Pourtant, en quelqeus clics vous auriez été capable de trouver la réalité...
Que vous réagissiez comme d'habitude par l'insulte ne m'étonne pas.
Il y avait effectivement deux erreurs dans mon message sur le risque d’incendie des accumulateurs lithium-ion. Le premier est que, sur de telles batteries, des moyens d’extinction à eau sont utilisables, le second est l’explication du risque que j’en avais donnée, la présence de lithium, n’était pas la bonne. Cela étant, réfuter avec mépris en parlant de connerie et de mensonge sans fondement propagée par les réseaux sociaux n’est pas sérieux.
Présence de lithium.
J’ai commis une erreur en disant qu’il y avait du lithium dans les accumulateurs lithium-ion. En fait, il n’y a en a pas, le lithium est seulement présent dans une des deux électrodes sous forme d’oxyde de cobalt-lithium. Toutefois il y en a dans les piles (non rechargeables) au lithium. Ces piles sont heureusement de petites dimensions. Mais le risque présenté par un stock important de telles piles est réel et doit être traité de façon tout à fait spécifique. En cas de destruction de l’enveloppe, il est impératif d’éviter tout contact avec de l’eau. Par ailleurs des accumulateurs dont une électrode est en lithium à l’état métallique, dont la capacité serait très supérieur à celles des accumulateurs lithium-ion, est en cours de développement. Le risque inhérent au lithium tel que je l’ai décrit et qui n'est pas pure connerie est un des freins à l’exploitation du procédé.
Risque dû à l’électrolyte.
Dans les accumulateurs les plus courants, l’électrolyte est un liquide inflammable, toxique et, surtout, instable. Sa combustion dégage de l’hydrogène.
Une auto-inflammation peut se produire sous une température de l’ordre de 100°C, à comparer avec la température d’auto-inflammation de l’essence de 240°C. Cette température peut être facilement atteinte en cas de court-circuit entre les deux électrodes de l’accumulateur, ce court-circuit pouvant être créé par des dendrites qui apparaissent sur l’une des électrodes en cas de surcharge ou de température inférieure à 5°C. C’est ce phénomène de dendrites qui peuvent finir par relier les deux électrodes qui explique les explosions du modèle de téléphone Samsung Galaxy qui a dû être retiré du marché ainsi que l’incident dont ont a été victime un Boing 787 en 2013. Notables également les incendies dus à des batteries lithium-ion sur des voitures électriques Tesla.
La sécurité a été améliorée par l’ajout dans les batteries d’un retardateur de flamme en polymère. Elle le sera encore par la mise au point d’un électrolyte solide qui est en est encore au stade du développement.
Méthodes de lutte contre l’incendie en présence de batteries lithium-ion.
Le constructeur d’automobiles électriques Tesla avait recommandé des moyens d’extinction à eau plutôt qu’à poudre, mais
à la condition de ne pas percer la plaque métallique protectrice supérieure de la batterie pour y déverser l’eau. C’est cette action, alors inscrite dans la procédure standard d’intervention des pompiers américains, qui avait malheureusement conduit les flammes à se dégager vers le haut, par les perforations réalisées. [url](
https://www.automobile-propre.com/dossi ... incendies/[/url]). Ce qui est mentionné sur le site d’un distributeur d’extincteurs que j’ai cité est certes inexact, mais ce n’est pas un pur mensonge. Il s’agit plus vraisemblablement d’une information qui n’a pas été mise à jour. Les professionnels de la lutte contre les incendies se sont sérieusement interrogés et il est tout à fait plausible que la consigne de ne rien faire ait été donnée pendant quelque temps. Quoiqu’il en soit,
le comportement des batteries lithium-ion peut devenir particulièrement dangereux lorsqu’elles sont soumises à des surcharges et/ou contiennent des impuretés dans l’électrolyte. En cas d’emballement thermique, l’incendie, qui s’accompagne d’un dégagement très nocif de fumées, est difficile à maîtriser avec des moyens classiques.Explosion d’hydrogène dans une station en Norvège en juin.
Elle est consécutive à une fuite due à un montage défectueux d’une vanne.
Par ailleurs, le PDG de la SNCF a annoncé le 29 août dernier sa volonté
qu’il n’y ait plus un seul diesel sur les rails français dans 15 ans et la signature imminente d’un contrat pour
construire d’ici à 2022 une quinzaine de trains à hydrogène.