Artigas a écrit:
Bonjour, je souhaiterais lancer un débat sur la désindustrialisation de la France qui n'est plus un mythe ou à relativiser. Via un article intitulé "La désindustrialisation: quelles réalités dans le cas français?" de François Bost et Dalila Messaoudi. L'article date de 2017. Les causes notamment selon les deux auteurs de ce phénomène assez grave pour l'économie française sont les suivantes: la concurrence par les coûts en provenance des pays en développement, des pays développés eux-mêmes, notamment membres de l'UE. 30% du total des pertes d'emplois industriels en France depuis 2000 sont le fait de l'aggravation du différentiel de compétitivité avec les voisins, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie ou encore le Royaume-Uni. Handicap avec la fiscalité appliquée aux entreprises françaises, qui est la seconde la plus élevée d'Europe, avec un taux moyen de 33,33% en 2017. La moyenne de l'UE se situant autour de 25%. Les coûts salariaux élevés de la main d’œuvre, le coût horaire moyen de la France se situe en 2017 au quatrième rang européen, derrière ceux de la Belgique, de la Suède et du Danemark. Les lourdeurs évidentes de l'actuel Code du travail qui ne facilitent pas la fluidité du marché de l'emploi, contrairement notamment de pays d'Europe du Nord. En outre, les exportations industrielles françaises sont trop peu diversifiées. Le positionnement sectoriel de l'industrie française demeure encore trop marqué par le bas et le moyen de gamme.
Ils ont oublié un point important : le consommateur. On a le choix. Vos livres, vous pouvez les acheter chez le libraires du coin, dans une grande surface généraliste, dans une grande surface spécialisée, comme la Fnac, en ligne chez Amazon ou dans un service en ligne comme
lalibrairie.com, voire privilégier les livres d'occasion qu'on trouve même en ligne :
RecycLivre. Donc, le consommateur a le choix. Dans certains milieux, on aime bien mettre la faute sur les grands groupes mondiaux aux pouvoirs tentaculaires. Mais, Amazon n'a pas un nervi avec un fouet derrière chaque consommateur.
J'ai connu le livre durable, celui qu'on prenait le temps de choisir et qu'on achetait en connaissance de cause, et la littérature des quais de gare. Le livre qu'on achetait pour ne pas passer 3 heures à voir un paysage qu'on ne connaissait que trop bien. Maintenant, on a l'achat "coup de cœur" impulsionnel : on lit sur un article qu'il faut "avoir lu" telle œuvre. En quelques clics, il est commandé, on peut en disposer dans l'heure si on habite dans une grande ville, et demain il y en aura un autre.
Le consommateur n'est pas une victime innocente qui subit la loi des grands groupes, il est un acteur agissant. Souvent il privilégie son porte-monnaie (voire la remise, mais cela est un autre débat). Pour quelques centimes, car pour l'achat des bestsellers tout le monde s'aligne sur le prix prévu, il va privilégier un mode qui se révèle lourd de conséquence. C'est le consommateur qui s'est précipité sur le "made in China" pour remplir ses placards de choses plus ou moins utiles.