Narduccio a écrit:
Pour l'instant, c'est plutôt "demain, on rase gratis". Les travaux du Giec montrent que si on veut faire quelque chose de décisif, on a 10 ans pour le faire avant que cela ne devienne problématique. Donc, toutes les décisions du style, "nous interdisons les véhicules diesel à partir de 2035", "Nous décrétons que nous serons neutre dans nos rejets de CO2, en 2040, 2050, 2060"... C'est juste agir avec 20 ans de retard.
Vous faites allusion au « Rapport spécial du GIEC sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C » publié lundi 8 octobre 2018 en Corée du Sud, après avoir été approuvé par les représentants des gouvernements.
Si le réchauffement « continue de croître au rythme actuel », sous l’effet des émissions de gaz à effet de serre, il « devrait atteindre 1,5°C entre 2030 et 2052 », souligne le rapport.
Le monde devra engager des transitions « rapides » et « sans précédent », s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C (par rapport aux niveaux pré-industriels). Dans ce rapport, les experts du climat de l'ONU mettent en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil. "Chaque petit accès de réchauffement supplémentaire compte, d'autant que passer 1,5°C accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes", explique Hans-Otto Pörtner, co-président du GIEC.
Les auteurs du rapport exposent les nombreux impacts déjà à l’œuvre, et notamment la menace d’emballement au-delà d’1,5°C de réchauffement : vagues de chaleur, extinctions d’espèces, ou déstabilisation des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme.
Le rapport décrit des risques accrus pour la ressource en eau, pour la sécurité alimentaire, avec son cortège de conséquences prévisibles pour la santé publique.
La baisse de productivité du maïs, du riz ou du blé s'aggravera à +1,5°C et plus encore à +2°C, de l'Asie du sud-est à l'Amérique latine.
Narduccio a écrit:
Donc, toutes les décisions du style, "nous interdisons les véhicules diesel à partir de 2035", "Nous décrétons que nous serons neutre dans nos rejets de CO2, en 2040, 2050, 2060"... C'est juste agir avec 20 ans de retard.
C'est vrai qu'il faut agir avant 2030. Mais tous les efforts que l'on fera après 2030 auront une importance pour les futures générations.
Si l'on se repose sur nos lauriers après 2030, les conséquences climatiques seront graves.
L'annonce faite par la Chine est donc une bonne nouvelle comme l'indique Pouzet.