La loi demande que lorsqu'on diffuse, que ce soit par voie de presse ou sur les réseaux sociaux, les images soient floutées. Mais, elle n'impose pas qu'on floute à la prise de vue. Ni, surtout, qu'on ne laisse pas à la disposition de la justice les images non-floutées.
En fait, il y a un réel problème. Quand j'étais gamin, ou adolescernt, on pouvait diffuser des images de policiers, de juges, d'avocats, de professeurs, ou d'enfants sur n'importe quel support sans que cela conduise à des situations déplorables. Maintenant, certains membres de certaines professions sont obligés de se protéger d'une médiatisation car ils risquent d'en subir les dommages. Il y a de nombreux professeurs de collèges qui n'utilisent pas facebook ou instagram, car ils savent qu'il y a eu des détournements, ou que certains ont vu des déferlements de haine par des gens qui pensaient qu'eux ou leurs enfants étaient injustement notés.
Dans les années 60-80, un policier pouvait rentrer à la maison en uniforme, on ne l'importunait pas. Actuellement, la plupart se changent après avoir quitté leur service et parfois, ils préfèrent utiliser des portes dérobées plus discrète que l'entrée générale du commissariat.
Du coup, on floute les images avec des enfants, on floute la foule, et il y a une demande de la part de plusieurs professions pour qu'on les floute durant l'exercice de leurs travail.
Les exemples d'usages malveillants sont légions. Par exemple, un agent d'une société travaillant pour la voirie d'une grande ville qui s'est fait mettre à pied suite à la diffusion de sa photo. On le voyait faire une sieste, et celui qui avait diffusé la photo avait marqué "voilà où vont nos impôts" ... C'était passé en justice et il a été réintégré au vu du contexte. La photo était prise durant sa pause méridienne, et au vu du boulot qu'il avait été effectivement réalisé le juge avait annulé la mise à pied.
En fait, la réalité ... avant de faire suivre une photo ou une vidéo, si tout le monde se posait la question de sa pertinence ce serait pas mal. Car de l'autre coté, celui qui subit, cela a un nom : du cyber-harcèlement. Alors que vous, vous pensez que ce truc est juste "marrant".
Cyber-harcèlement : "parlez-en"