Trigano a écrit:
altarry a écrit:
j'ai lu (mais sans aller plus loin) que l'OPEP n'arrivait déjà pas à atteindre ses quotas de production du fait d'une baisse de la demande. Et que donc la baisse de production était plus une adaptation aux réalités.
Je pense que Narduccio a vu juste. L'Opep veut des prix élevés.
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 36916.htmlLa décision de l'Opep+ de réduire la production de baril de pétrole pour faire monter les prix à la hausse a déclenché la colère du président américain Joe Biden contre son allié saoudien. Mais le dirigeant veut rester prudent dans sa décision des sanctions à appliquer, c'est pourquoi il ne discutera pas avec le prince héritier Mohammen ben Salmane le mois prochain au G20.Pour compenser la chute prévisible des prix du gaz.
Le prix du gaz baisse, car il y en a trop.Citation:
Pourtant, comme le fait remarquer mon commentateur boursier préféré Marc Fiorentino, aussi étonnant que cela puisse paraître, il y a trop de gaz aujourd'hui. "Les stocks sont pleins à ras bord et l'Espagne, qui a le plus nombre de terminaux de traitement de gaz naturel liquéfié, a limité l'arrivée des cargos, car elle n'a plus de capacité de stockage". Il y a donc trop de gaz et les prix se sont effondrés de 40%. Bizarre ? Non, prévoyant un hiver rude, l'Europe a acheté, mais vraiment acheté à tour de bras tout ce qu'elle pouvait acheter en matière de gaz disponible. Mais ce n'est pas l'unique raison de la baisse du prix du gaz. Il y a aussi le prix. Lorsque ce dernier augmente trop, c'est bête comme choux, la demande diminue. Et puis, comme l'économie européenne ralentit et que la saison est anormalement douce, la consommation de gaz diminue automatiquement, et les prix suivent à la baisse.
Marc Fiorentino n'est pas surpris. Il avait déjà annoncé cette décrue en aout dernier quand tout le monde annonçait la fin du monde et que les micros des médias ne cherchaient que des Cassandres pour nous annoncer Armagedon. Mais attention : si la baisse du prix du gaz est une bonne nouvelle, car elle signifie aussi la baisse du prix de l'électricité, il faut rester prudent. Le marché reste volatil et on n'est jamais à l'abri d'une remontée pour telle ou telle raison. En attendant, même les dirigeants de la Commission européenne le répètent, ce n'est pas cet hiver qui va poser problème, mais le suivant.
En fait, certains indicateurs montraient depuis quelques temps qu'il allait y avoir un renversement du cours. Quand j'ai répondu à Duc de Raguse au sujet de l'énergie, le 18/10, j'avais recherché un article pour étayer cette future baisse prévisible d'après certains acteurs du marché de l'énergie que je suis par ailleurs. Mais, il n'y avait que quelques entrefilets au milieu d'un torrent d'articles catastrophiques. J'avais donc laissé tomber cette partie de mon argumentation.
J'attends que tous les commentateurs qui sur de nombreux médias basaient leurs analyses sur ce prix élevé et les gains faits par quelques entreprises du secteur énergétique pour analyser sur le long terme du déroulement de ce conflit qu'ils fassent amende honorable. Mais, je ne me fait pas d'illusions, aucun ne le fera. Ils resteront sur leurs marottes et analyseront les évènements pour qu'ils collent à leurs desiderata. Et comme hier le prix élevé de l'énergie leur donnait raison, demain ils feront en sorte que le prix bas de cette même énergie continue à leur donner raison.
Depuis plusieurs mois, on savait que le prix du gaz allait baisser. C'était prévisible puisque les stocks de gaz étaient remplis et que les volumes échangés diminuaient. On peut discuter longtemps de la bonne marche de marchés lorsque les prix font du yoyo sans de bonnes raisons. Oui, de nombreux intermédiaire ont gonflé leurs trésoreries. Ils les ont d'autant plus remplies qu'ils ont profité des circonstances, mais aussi des sur-réactions de certains gouvernements.